C'est couillon... J'étais en train de faire de l'ordre dans le bureau de mon ordi et je tombe sur ce texte. Mais impossible de me rappeler qui me l'a envoyé, ni quand ! Bon c'est pas grave, je vous en fait profiter ! Lurbeltz
En
tant que sanglier à poil dur des Pyrénées et porte parole des
«nuisibles», nos services de renseignement nous ont signalé qu'il
y avait, aux pieds de nos montagnes, un paquet de plantes
non-identifiées au répertoire naturel des espèces à croquer. Il
paraît que certains zumains ont semés dans la nature des plantes
masquées qui fichent la schkoumoun
aux insectes croqueurs et peut-être même aux zanimaux à sang chaud
comme nous. Est-vrai ?
Car
si nous, sangliers de père en fils, espèce non protégé, avec
l'ensemble des croqueurs de graines, des suceurs de sucs et de
pollen, nous ne pouvons plus circuler librement sans tomber dans vos
champs de mines anti-animal non balisés , que va-t-il advenir ?
C'est
non seulement nous et nos familles qui risquons d'être contaminés,
mais aussi bien d'autres encore !
Y
avez-vous pensé ?
Vous
les zumains, vous avez tellement proliféré et envahi nos espaces
naturels qu'il est devenu difficile pour nous de circuler d'une
région à l'autre et même d'aller à la plage avec les enfants sans
tomber sur vos fichues constructions, vos déchets en tous genres et
vos champs cultivés que nous croquons parfois car nous ne trouvons
rien d'autre à nous mettre sous la dent pour tenir la route. Et
après, vous nous traitez de «nuisibles»!
Ne
trouvez-vous pas que c'est un peu facile ?
Nous
faisons partie des minorités chahutées. Par la force, vous
avez colonisé des territoires entiers sans nous concerter, nous,
zanimaux et plantes sauvages.
Nous,
nous vivons à poil depuis des lustres sans complications . Nos corps
nus sont soumis aux rythmes de la nature et des saisons. Si nous
avons suffisamment d'espace vital, chaque période de l'année nous
apportent l'essentiel pour vivre.
Oui,
comment vous faire sentir nos vies en relation avec les éléments
entre terre et ciel, dans l'herbe et la broussaille tous les sens en
éveil ; vous faire percevoir combien nous
avons besoin d'espaces
naturels vierges ?
Mais
pour revenir à nos propos du début. Par précaution, demandez
encore et encore à vos chamans s'il est nécessaire de compliquer ce
lien qui nous relie tous à la nature, d'asservir encore et encore
plantes zé animaux, pour quels besoins ? Sincèrement, nous avons du
mal à vous suivre dans votre évolution, dans votre recherche d'un
«bien être».
Nous
constatons que nous ne partageons pas tout à fait la même
conscience de la nature.
Votre
sensibilité naturel perdu, nous craignons qu'après avoir inventé
autant de paradis artificiels et de solutions délirantes pour vivre,
vous ayez aussi perdu ce qui vous reste de raison.
Après
ces quelques pluies d'orages, c'est le moment pour nous d'aller comme
des petits fous nous vautrer dans la boue et, au passage, chasser
quelques (pensées sauvages) parasites !
Ensuite
- foi d'animal ! - nous irons soutenir ceux des
zoms qui prennent soin de leur nature,
qui cultivent avec tendresse pour
le bien de tous.
Car
nous tous dans la broussaille nous nous sentons concernés.
Animalement
et végétalement votre.