lundi 4 février 2013

Les enfants du capitaine Grant


C'est beau quand même la vie ! Qu'est-ce qui me fait dire que la vie est belle ? Je pourrais parler de la pluie qui tombe. j'adore voir les mares, les rivières et les lacs qui se gonflent de pluie, en ce moment. Mais là, non, c'est pas ça. Ce qui me rend heureux, ces jours-ci, c'est que je viens de prendre le bateau. J'ai embarqué dans le yacht de Lord et Lady Glenarvan, le Duncan et je pars en expédition vers la Patagonie. Je pars à la recherche du capitaine Grant. Tout cela sans bouger de chez moi grâce à Jules Verne.
Comme beaucoup d'enfants et d'adolescent, j'avais lu Cinq semaines en ballons, l'île mystérieuse, Le tour du monde en 80 jours, Michel Strogoff…  Et comme tous les enfants, j'ai été emballé, emporté par ces aventures. Mais ce qui est incroyable, c'est que dès les premières pages du livre "Les enfants du Capitaine Grant",  je suis embarqué comme quand j'avais 15 ans. Jules Verne est pourtant à l'origine d'un traumatisme que j'ai eu quand j'avais 15 ans. En 1985, je crois, dans ces années-là, j'ai passé quelques mois à Font Romeu. J'étais assez mal. J'étais en camp. Pas de redressement, mais un camp quand même… pas de concentration (eu égard aux respect que je dois à ceux qui ont connu ça) mais un camps quand même. Et je me souviens d'un bouquin de Jules Verne que ma maman elle m'avait envoyé par la poste : "De la terre à la lune". Ce livre était tout pour moi. Un frère, un ami, un confident, un objet transitionnel, une invitation au voyage, une fuite et je ne sais quoi d'autre… Et voilà qu'on me le vole ! Je m'en souviens encore aujourd'hui de cette sensation de manque, d'arrachement, de vide. Je me demande si ce n'est pas à partir de ce jour que j'ai voué aux livres un véritable culte.
C'est une rencontre, qui m'a donné envie de retrouver Jules Verne. Dernièrement j'ai été mis en contact avec un spécialiste de Jules Verne qui se nomme Lionel Dupuy. Il est chercheur à l'université de Pau, professeur d'histoire dans un collège d'enseignement bilingue (français / occitan) et j'ai eu entre les mains un manuscrit qu'Astobelarra pourrait bien publier ces prochains mois et qui se nomme "Géographie : les paradoxes de l'ordinaire"… Mais j'aurais l'occasion de reparler de ça.

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