jeudi 28 juillet 2011

La ferme "Gohetxea"à Trois-Villes


DU PRODUCTEUR AU CONSOMMATEUR

Je suis allé il y a quelques jours à l'ouverture de la saison estivale de la ferme "Gohetxea" à Trois-Villes. C'est une toute petite boutique qui réunit un certain nombre de producteurs attachés à leur Terre et qui "partagent des valeurs communes fortes pour une agriculture à taille humaine privilégiant la relation directe au consommateur, vers une agriculture autonome et solidaire qui révèle la typicité de produits au sein de démarches collectives (AOC, IDIKI, AB) de qualité, de la production à la commercialisation."

On peut y trouver du fromage de brebis, de vache et de chèvre, des conserves, des confitures, du vin, du cidre, du jus de pommes, des plantes aromatiques etc...

Kasu ! Attention ! Malheureusement cette petite boutique aux merveilles ne sera ouverte que jusqu'au 4 août... Snif snif !

Evidemment, je vous recommande de vous précipiter.

mercredi 27 juillet 2011

Un air de Famille de retour à Mauléon !

Après le succès au festival "Mai en scène", les adultes de l'atelier théâtre TOKIA remettent le couvert à ZINKA

UZTARILAREN 29a, gaueko 9etan
Vendredi 29 juillet, 21h

prix d'entrée libre
(Réservation souhaitée au 06 18 52 65 00, ou par mail ici (on ne pourra pas pousser les murs !)


Un air de Famille est une pièce incontournable, des répliques devenues cultes, un pur moment de plaisir. Une belle comédie humaine, avec ses tragédies mineures servie par des comédiens et comédiennes inspirés. ZINKA aura pour un soir des airs de "Père tranquille"

samedi 23 juillet 2011

Couleurs d'été

J'ai dit été ? C'est vite dit... Faut aller le chercher alors ! Il parait qu'aux Etats-Unis c'est la canicule. Bon pour aller chercher l'été, je suis allé faire un tout petit tour devant la maison pour vous rapporter quelques couleurs et quelques formes extraordinaires. Comme toujours, pour agrandir les photographies, il faut cliquer dessus.

Vous avez évidemment reconnu la rose.

Le bourdon sur la lavande.

C'est une Epeire fasciée ou épeire frelon. Belle bête !

Ça je ne sais pas mais je compte sur la sagacité des internautes


Là, je triche un peu, c'est une rainette que j'ai photographiée au printemps...

jeudi 21 juillet 2011

Ecologica

J’ai lu ce livre il y a quelques semaines et j’aurais dû en parler pendant que j’étais encore tout imbibé de sa lecture. Je l'ai trouvé éclairant, sagace, enrichissant. Je l’avais dans ma bibliothèque depuis quelques mois, et c’est une émission de Daniel Mermet, consacrée à André Gorz (écouter ici) qui m’a décidé d’en entamer la lecture. ( je vous conseille vivement cette autre émission de Daniel Mermet consacrée à Cornélius Castoriadis… Très enrichissant. Ecouter ici).

Je vous propose ci-dessous des extraits, des petites phrases que j’ai notées au fil de la lecture de ce livre. Il faut savoir qu'il est le dernier de l’auteur. Il s’agit d’un recueil de textes et d’articles parus entre 1975 et 2007. Je vous en encourage vivement la lecture.

En prime, dessous, une jolie petite vidéo qui évoque la fin d'André Gorz et de sa compagne Dorine.


Lurbeltz


« La décroissance est donc un impératif de survie. Mais elle suppose une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux. En leur absence, l’effondrement ne pourrait être évité qu’à force de restrictions, rationnements, allocations autoritaires de ressources caractéristiques d’une économie de guerre. »


« La production est ainsi devenue, avant tout, un moyen pour le capital de s’accroître ; elle est avant tout au service des « besoins » du capital et ce n’est que dans la mesure où le capital a besoin de consommateurs pour ses produits que la production est aussi au service de besoins humains. Ces besoins, toutefois, ne sont plus des besoins ou des désirs « naturels », spontanément éprouvés, ce sont des besoins et des désirs produits en fonction des besoins de rentabilité du capital. »


« Aucun démagogue n’a encore osé prétendre que démocratiser le droit aux vacances, c’était appliquer le principe : Une villa avec plage privée pour chaque famille française. Chacun comprend que si chacune des treize ou quatorze millions de familles devait disposer ne serait-ce que que de dix mètres de côte, il faudrait 140 000 km de plage pour que tout le monde soit servi ! En attribuer à chacun sa portion, c’est découper les plages en bandes si petites – ou serrer les villas si prés les unes des contre les autres – que leur valeur d’usage en devient nulle et que disparaît leur avantage par rapport à une complexe hôtelier. Bref, la démocratisation de l’accès aux plages n’admet qu’une seule solution : la solution collectiviste. Et cette solution passe obligatoirement par la guerre au luxe, que constituent les plages privées, privilège qu’une petite minorité s’arroge aux dépens de tous. »


Quand la voiture a été inventée, elle devait procurer à quelques bourgeois très riches un privilège tout à fait inédit : celui de rouler beaucoup plus vite que tous les autres. Personne, jusque-là, n’y avait encore songé : la vitesse des diligences était sensiblement la même, que vous fussiez riches ou pauvres ; la calèche du seigneur n’allait pas plus vite que la charrette du paysan, et les trains emmenaient tout le monde à la même vitesse (ils n’adoptèrent des vitesses différenciées que sous la concurrence de l’automobile et de l’avions). Il n’y avait donc pas, jusqu’au tournant du dernier siècl, une vitesse de déplacement pour l’élite, une autre pour le peuple. L’auto allait changer cela : elle étandait, pour la première fois, la différence de classe à la vitesse et au moyen de transport. »


« La vérité, c’est que personne n’a vraiment le choix : on n’est pas libre d’avoir un bagnole ou non parce que l’univers suburbain est agencé en fonction d’elle – et même, de plus en plus, l’univers urbain. »


« La population directement « capital-productive » représente probablement moins de 10 % de la population active des pays dits développés. Ignacio Ramonet cite un chiffre qui en dit long à ce sujet : plus de 25 % de l’activité économique mondiale est assurée par deux cents multinationales qui emploient 0,75 % de la population mondiale . »


« Le travail salarié n’est pas seulement pour le capital le moyen de s’accroître, il est aussi, par ses modalités et son organisation, un moyen de dominer le travailleur. Celui-ci est dépossédé de ses moyens de travail, du but et du produit de son travail, de la possibilité d’en déterminer la nature, la durée, le rythme. »


« Le travailleur réduit à une marchandise ne rêve que de marchandise. »


« La revendication d’un revenu d’existence découplé du temps de travail et du travail lui-même n’est donc par une utopie. Au contraire, elle prends acte du fait que le « travail », tel qu’on l’entend depuis deux siècles n’est plus la force productive principale, le savoir vivant, ne peut être mesurée avec les étalons habituels de l’économie ni rémunérée selon le nombre d’heures pendant lesquelles chacun le met en œuvre. »

Ecologica, par André Gorz - éd. Galilée, 2008, 160 p., 25 euros.

mardi 19 juillet 2011

dimanche 17 juillet 2011

DEFILE 14 JUILLET


SOS Antimilitarisme

Il faut savoir que la séparation de l’armée et de l’Etat n’est pas une tradition française. Eva Joly ose dire du mal du sacro-saint défilé du 14 juillet, c’est donc son tour de prendre des épluchures sur la tête: toute la droite y va de leur petit commentaire: «Je pense que cette dame n'a pas une culture très ancienne de la tradition française, de l'histoire française et des valeurs françaises», a déclaré le Premier ministre en pleine tournée traditionnelle françafricaine.
Or que faisait Eva Joly pendant que les bons Français chantaient la Marseillaise? Elle était, avec SOS Racisme (et Charlie Hebdo) au concert contre le racisme, sous la Tour Eiffel. On l’a vue se trémousser avec Yannick Noah, Bénabar, Grégoire, Michel Delpech. Comme si elle pouvait comprendre quoi que ce soit au Loir-et-Cher, la boche. L’anti-racisme est-il une très ancienne tradition française? Bof. Charlie, qui publiait la semaine dernière un dessin de Charb titré «14 juillet: Assassins pride», a-t-il une culture très ancienne de la tradition française? En tous cas, on était aussi aux côtés de SOS Racisme hier. Marcher au pas de l'oie, très peu pour nous.

Les dessins de Charlie pour le concert du 14 Juillet de SOS RACISME:
www.sos-racisme.org


--> Lire aussi cet article ici<--

Remarque personnelle. Les monuments nationaux... Je m'arrête, déjà, la nation... Beurk ! Je conchie tous les nationalismes et tous ceux qui se revendiquent nationalistes. A la base le mot est une crevure. Il fait référence à la naissance et je pense à la chanson de Brassens et " aux imbéciles heureux qui sont nés quelque part". A la limite et déjà d'un point de vue sémantique, je préfère encore me revendiquer indépendantiste. Comme autre monument à vomir, il y a le travail. Je suis contre le travail obligatoire. C'est une utopie mais je suis sur, j'espère qu'un jour, le travail salarié tel qu'on le connait laissera la place à diverses activités que l'on pratiquera librement. Là aussi, l'étymologie du mot n'y est pas pour rien.. Travail, tripalium ! Il y a aussi l'armée et la chasse loisir. Je ne vois aucun avenir à ces activités dans l'avenir. C'est une utopie, une envie, une position politique. Les courses automobiles, le rallye des cimes, la corrida sont d'autres monuments qui disparaitront obligatoirement.
Mais concernant l'armée. Déjà une simple chose. Je l'ai déjà dit, mais la France, cette France qui vient de suer, de vomir sous la bouche d'un premier ministre, je veux la combattre. Je suis pour une France régionaliste, aux côtés du Pays-Basque, de la catalogne, de la Corse, de la Bretagne. Cela, dans une Europe fédérale. Et je suis pour une armée européenne, en attendant qu'un jour, nous n'ayons plus besoin d'armées et de militaires. Quoi ne point rêver !

Lurbeltz



mardi 12 juillet 2011

Prentsa agiria / Communiqué de presse

Prentsa agiria


2011ko Arramaiatzaren 6an

2011ko üztailaren 11etik 13ala Euro Aginduaren kontra Xiberoan egin berri kolektiboak antolatzen dü alkartarzün akanpamentü bat Mauleko Herriko Etxearen aitzinean.

Aurore Martin, batasunaren militantea, ez beitügü nahi ikusi frantses Estadoak ezarririk espainolen esküetan politika arrazoengatik, 12 urte kartzel arriskiareki, azken aste horietan Euskal Herrian eta bestetan sortü herri harresiaren segida da.

Ekintza berri honen medioz Euro Aginduaz herritarren informatzea da helbürüa, horren aplikatzeaz politikan eta ondoramenak Aurore Martinen üngürüan.

Kolektiboak kümitatzen dütü xiberotarrak eta besteak iragaitera akanpa lekü hortarik informazio eta harreman güne bat beita.

Kolektiboak besteak beste xiberoko haütetsiak, ardüradün politikoak eta sindikalak, alkarteak nahi dütü kümitatü katia bati jüntatzera eta eztabadan parte hartzera Asteartean üztailaren 12an, eta ere Euro Agintearen kontrako manifestoaren izenpetzera.


Egitarau osoa :


Astelehenean üztailaren 11an :


10:00-etarik aitzina : Akanpa leküaren plantatzea

12:00 - 13:00 eta gero 18:00 - 19:00 Trakt banatzea herriaren gainti.

Müsika gaüaldia 20:00-etarik aitzina


Asteartean üztailaren 12an :


8:30 : Trakt banatzea Maule Gaineko merkatüan

12:00 : Gizarte katia bat eta Trakt banatzea : hitzordüa Herriko Etxe aitzinean.

18:00 : Trakt banatzea herriaren gainti.

19:00 : Eztabada :

Zertaz : Euro Agindua : zertan da lege libertate ehaile hori, ondoramenak eta lanjerak, Aurore Martinen kasüa, zer elkibide ?

Parte harzale :

Anais Funosas eta Claude Larrieu Euro Aginduaren kontrako Euskal Herriko kolektibotik. eta Xiberoko haütetsi zonbait.


Asteazkenean üztailaren 13an :

12:00 : Trakt banatzea herriaren gainti.

18:30 : Manifestaldi handi bat (Abioa Herriko Etxe aitzinean )


Communiqué de presse


Le 6 juillet 2011 à Mauléon

Le collectif de Soule contre le mandat d’arrêt européen récemment mis en place, organise un campement de solidarité du 11 au 13 juillet 2011 devant la mairie de Mauléon.

Cette initiative fait suite au rempart populaire créé ces dernières semaines en Pays Basque et ailleurs, autour du refus de voir Aurore Martin militante de batasuna, remise aux autorités espagnoles par l’Etat français pour délit d’opinion (elle risque 12 ans de prison).

Cette nouvelle action vise à continuer d’informer la population sur le dispositif du MAE, sur son application à des fins politiques et sur la situation qu’elle engendre autour de la militante Aurore Martin.

Le collectif invite tous les habitants-es de Soule et d’ailleurs à passer par le campement qui se veut être un lieu d’information, de sensibilisation et d’échanges.

Le collectif souhaite notamment inviter tous les élus-es de Soule et les responsables politiques, syndicaux et associatifs à se joindre à la chaîne humaine et au débat organisés le mardi 12 juillet ainsi qu’à signer le manifeste contre le MAE.


Programme complet :


Lundi 11 juillet

A partir de 10H. : Mise en place du campement

De 12H à 13H puis de 18H à 19H distribution de tract dans la ville.

Soirée animation musicale à partir de 20H.


Mardi 12 juillet

8H30 : distribution de tract au marché de la haute ville

12H00 : chaîne humaine de solidarité et distribution de tract : rendez-vous devant la mairie

18H00 : distribution de tracts dans la ville

19H : Débat :

Thème : « Le MAE : état des lieux de cette nouvelle loi liberticide, conséquences et dangers, le cas de la militante politique Aurore Martin, quelles solutions » ?

Intervenants :

Anais Funosas et Claude Larrieu du Collectif Pays -Basque contre le Mandat d’Arrêt Européen et des élus de Soule


Mercredi 13 juillet

12H00 : distribution de tracts dans la ville

18H30 : grande manifestation (départ devant la mairie).


Le collectif se tient à votre entière disposition pour de plus amples informations.

Pour tout contact : Johanne Foirien : 06 18 52 65 00 ou johannefoirien@yahoo.fr.

Harremanak eüskaraz edo gazteleraz : Battitta Guiresse : 06 83 09 23 89 bguiresse@free.fr

lundi 11 juillet 2011

En campagne contre Vinci ?

Malgré la crise apparente, le capitalisme reste en expansion et cherche toujours à conquérir du pouvoir sur nos vies. Les débrouilles quotidiennes, la moindre bribe d’autonomie, le petit savoir-faire, la dernière pratique collective sont intégrés au marché ou rendus illégaux. Il s’adapte à tous les contextes politiques et peut se montrer ultra-violent et prédateur ou consultatif et éco-responsable selon les besoins, pour maintenir le cap du profit de quelques-uns.

Parmi les outils à sa disposition, figure en bonne place la maîtrise de l’espace. Le déracinement des populations est depuis longtemps une manière de les rendre dépendantes de la société de consommation et soumises au marché du travail. Dans le même temps, le territoire qui permettait leur subsistance est réorienté et rentabilisé dans une logique de profit. Chaque espace doit avoir son orientation économique, de la zone industrielle à la plaine céréalière centralisée, en passant par la région montagneuse, sa détente pour riches et son énergie bois. Quand chaque
région devient spécialisée, un schéma global de transport à grande vitesse s’impose. Le quadrillage des voies de communication garantit la cohérence de l’ensemble. Alors pullulent les grands projets qui relient les pôles entre eux : lignes Très Haute Tension, Lignes Grande Vitesse, autoroutes, ceintures périphériques, métros, tramways, boulevards, tunnels, aéroports, qui alimentent ou permettent d’autres grands projets tels que complexes nucléaires, barrages hydrauliques, terminaux pétroliers, parcs éoliens, zones commerciales, grands stades et urbanisation des campagnes.

Pour de telles réalisations, la recette est toute trouvée : les partenariats public-privé (PPP). Ils permettent d’allier la légitimité démocratique, la maîtrise de l’ensemble géographique, la finance publique et les forces de l’ordre de l’État ou des collectivités locales aux savoir-faire, réseaux et réalisme commercial et sans scrupule de grands groupes privés omnipotents. Ceux-ci proposent de prendre en charge l’ensemble des projets, de la construction à la gestion commerciale. Des entreprises comme Eiffage, Bouygues ou Vinci se partagent un gâteau monumental et sans cesse renouvelé. Les grands projets phares y sont des vitrines pour leur image de marques, des actionnaires confiants et du profit boursier. Mais la multitude de leurs interventions sur l’espace
(aménagements urbains, rénovations de quartiers, ronds-points, zones commerciales, vidéo-surveillance…) est leur business quotidien. Sous prétexte de progrès et de services rendus à la communauté, ces partenaires vont toujours plus loin dans la colonisation de nos vies. Tout est fait pour que rien ne leur échappe et que chaque geste du quotidien soit rentable et contrôlable. Décomplexés, ils l’affirment haut et fort : «Eurovia aménage votre cadre de vie » !

En 2000, Vinci devient le « premier groupe mondial de construction-concession », après avoir été vendu par Vivendi à des actionnaires. En 2009, il participe à 240’000 chantiers dans plus d’une centaine de pays ; avec 5% de croissance en 2010, son chiffre d’affaire atteint 33,4 milliards d’euros et son carnet de commande augmente de 15%.

Il est un des collaborateurs favoris des pouvoirs publics mais il sait aussi se mettre au service du privé. Le projet ITER de fusion nucléaire est implanté à titre d’expérimentation internationale sur le site de Cadarache (13). Avec Areva — son partenaire jusque dans les mines d’uranium au Niger ou ailleurs — et malgré les nombreuses voix qui s’opposent à cette nouvelle absurdité mégalomaniaque, Vinci construit le désastre…

La Ligne Grande Vitesse Sud Europe Atlantique est un projet très contesté dans les régions concernées. Plusieurs collectifs et associations organisent des manifestations pour dire stop aux grands projets destructeurs et coordonner des actions en Europe.

À Notre-Dame des Landes (44), depuis 40 ans, un projet d’aéroport international s’inscrit dans une expansion de la métropole Nantes/Saint-Nazaire. Aujourd’hui, Vinci s’est emparé de ce chantier pionnier : un aéroport éco-labellisé. Le groupe et ses alliés publics entendent mener les travaux à terme, tout en prétendant respecter une démarche démocratique : par exemple, une enquête publique encadrée par une multitude de gendarmes et de gardes mobiles. Face à cette hypocrisie, les terrains concernés par le projet sont occupés et le combat s’intensifie.

L’autoroute que construit Vinci entre Moscou et Saint-Pétersbourg saccage entre autres, à Khimki, la dernière forêt moscovite. Noyé dans la corruption, ce projet d’expansion urbanistique s’impose aux habitants et n’avance qu’à coups de violences policières contre les opposants. Le
campement de résistance installé dans la forêt a également été la cible d’attaques par des milices fascistes. Le tabassage, les tortures, les menaces, les inculpations pénales et les assassinats sont certains des moyens de répression mis en œuvre par le capital afin de défendre ses propres intérêts sous prétexte de travaux publics.
Une campagne contre Vinci ?

Parce que la machine qui nous domine est diffuse et omniprésente, il paraît difficile d’imaginer comment s’en émanciper. Une des stratégies possibles est de faire converger des forces en ciblant un de ses rouages pour ébranler l’ensemble. En tant que grand acteur de ce monde, Vinci est partout. Si certaines de ses tentacules sont rendues visibles par quelques projets, les autres œuvrent dans l’ombre en s’appuyant sur l’acceptation et l’isolement des individus.

Créer des solidarités entre les personnes aux prises avec Vinci (salariés, populations bétonnées, déplacées, irradiées, opposants réprimés…) pourrait permettre de dépasser des enjeux locaux pour identifer Vinci comme un ennemi public et affiner des stratégies concrètes et à long terme.

Collages, tractages, banderoles, tags, discussions, manifestations, projections, actions, péages ou parkings gratuits, blocages, occupations, ralentissements, sabotages sur les chantiers… sont autant de pratiques qui peuvent participer à renverser le rapport de force existant.

De multiples actions fleurissent déjà contre Vinci, organisons-nous localement pour intensifier cette campagne de façon déterminée et endurante.

Parce que c’est sur notre résignation qu’ils construisent leur business, partageons nos colères pour passer à l’offensive et se donner de la force.

Pour échanger des infos : stopvinci.noblogs.org

www.desobeir.net

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

vendredi 1 juillet 2011

Pourquoi lire "Paroles d'écolos"

Par Jean-Yves Deyris (auteur dans Paroles d'écolos)

C’est tout d’abord un geste d’amitié et de solidarité envers les promoteurs et éditeurs ; Les auteurs s’unissent pour les récompenser de leur projet, devenu réalité grâce à leur détermination militante.

Ce livre vous permettra de rentrer dans l'écologie par de multiples portes; tous y trouveront celles qui lui conviennent :
- les assoiffés de recherche et d'analyse
- les amoureux de l'alchimie qui se développe à chaque instant sur un lopin de terre, dans une forêt, dans un bosquet, dans une montagne
- ceux qui jouissent de tous ces mots qui désignant les fleurs, les arbres, les insectes, les animaux et les multiples incarnation de la vie
- ceux qui veulent s'envoler comme des oiseaux et planer à la rencontre de leur esprit et choisiraient volontiers d'en faire leurs compagnons
- ceux qui aiment la poésie, les mots lancés comme autant d'appel à l'émotion, au rêve
- ceux qui souhaitent décrypter notre monde, son histoire, ses guerres, ses infamies, ses destructions et réfléchir à ce qui peut encore nous sauver
- ceux enfin qui pensent que l'inspiration et le combat des écologistes peut encore permettre de restaurer notre planète et notre vie quotidienne.

Ce livre n'est pas nostalgique même si certains auteurs nous rappellent les plaisirs simples qu'il ont partagé avec leurs parents et grand parents; ce livre est un livre de science, un livre d'émotions et un livre de combat.

La planète terre, vue du ciel, vue de nos montagnes, vue de la mer mais aussi de ces recoins cachés, secrets qui parsèment nos territoires.
Vue aussi au travers d'expériences humaines, scientifiques, politiques, d'expériences sensibles, poétiques et romantiques,
Parlée avec l'émotion du regard, du corps et de l'âme.

Oui, l'écologie est une science qui fait germer chez nous des intentions fondamentales et qui réveille, dans une approche globale, notre regard, l'observation et le décryptage du réel.

Si elle est recherche continue, elle est aussi l'action militante dans notre quotidien, sur nos territoires, sur nos régions, sur notre planète.