samedi 29 janvier 2011

Vive l'agriculture !

Nous étions cette aprem avec Astobelarra, au salon du livre à Navarrenx qui se déroulait à l'intérieur de la mairie. A l'extérieur, avait lieu la foire agricole. Dans la mairie, il y avait aussi une exposition d'enfants à propos de l'agriculture. On peut voir, grâce à ce panneau d'expo comment certains enfants voient l'agriculture. Ça se passe de commentaires non ?

En attendant, de notre côté, on n'a pas vendu 1 seul Paroles d'écolos ... Mais faut-il s'en étonner ?

vendredi 28 janvier 2011

Encore une fois, nous nous heurtons à l’Église (1)

Carlos TENA

Plus de deux mille ans après le soi-disant sacrifice de Jésus de Nazareth, au nom du genre humain, ses fidèles partisans et disciples se sont consacrés (il n’y a pas si longtemps encore) à la noble tâche d’évangéliser le monde en apportant à des hommes et à des femmes qui ignoraient absolument tout de ce prophète né à Bethléem (mais qui avaient cependant d’autres divinités bien à eux) une croix et un glaive avec lesquels ils tranchaient les idées et les têtes, respectivement, pour démontrer au monde que le fils de Dieu était arrivé sur la planète Terre pour promettre le ciel et le paradis aux déshérités et l’enfer et le châtiment aux riches, gourmands, pécheurs et immoraux.

Plus de deux mille ans après la supposée crucifixion de ce rabbi, les potentats, dépravés et pécheurs, occupent le paradis terrestre pendant que les pauvres et les déshérités doivent se consoler en pensant qu’on leur a promis qu’après cette vie d’angoisses et de souffrances ils vivraient éternellement auprès du Seigneur. Ils sont nombreux ceux qui ne se satisfont plus d’une telle promesse. Je ne sais pas, mais, à vue de nez, j’ai comme l’impression qu’ils sont nombreux ceux qui doutent qu’après leur dernier soupir ils verront descendre un ange qui les conduira par la main auprès de l’Être Suprême.

Plus de vingt siècles après la fondation de l’Église chrétienne (avec toutes ses variantes, papes, conciles, schismes, hérésies, invasions de nations, de pays, de tribus, de peuples aux quatre points cardinaux), la richesse et l’argent accaparent l’existence des messagers du Dieu des chrétiens dont la plus retentissante activité est un rappel à l’ordre permanent adressé aux gouvernements qui se déclarent socialistes (c’est-à-dire aux systèmes qui se sont fixés comme but l’égalité, la santé, le travail, la culture, le logement pour tous) en les admonestant, avec plus ou moins de courroux, pour leur manque de respect envers cette liberté sacrée que détiennent vingt familles très dévotes de monopoliser les biens d’un pays tout entier. Ah ! j’oubliais, et aussi celle de posséder tous les médias de communication.

Plus de vingt siècles après la présumée mise en croix de Jésus-Christ, cette Église serre les rangs autour de ses comptes en banque et refuse de condamner (même si elle exprime des regrets) les milliers de cas de pédophilie et de violences sexuelles commises sur des mineurs par des représentants de cet envoyé de Dieu. Il se trouve même qu’un partisan d’Hitler, l’actuel pape Benoît XVI, a été choisi pour succéder à Saint Pierre sur terre ; on suppose que c’est pour affirmer la complaisance envers le nazisme du divin rédempteur. Bien sûr, puisque ce sont les Juifs qui l’ont crucifié, me dit ma voisine qui vote pour le Partido Popular (2).

L’expansion du christianisme s’est caractérisée, tout au long de tous ces siècles, par l’invasion, à feu et à sang, au nom de la bonté et de la fraternité, de la moitié du monde, depuis l’Europe jusqu’à l’Amérique Latine, depuis l’Extrême-Orient jusqu’à l’Océan Arctique, massacrant des civilisations, des ethnies, des cultures et des populations qui adoraient d’autres divinités, certes également cruelles par leurs exigences de sacrifices et d’offrandes, mais qui leur convenaient mieux que les coups de fouet et les bûchers de ces moines, prêtres, curés et évêques, tout bouillants de colère devant le paganisme qu’ils découvraient au cours de leurs guerres saintes.

Le cardinal Rouco Varela (3) vient d’avoir des entretiens avec le président Zapatero pour examiner avec lui ce qu’il va advenir de l’argent versé à l’Église Catholique espagnole en ces temps de crise. Moi, je pose les questions suivantes :

Les fidèles, et eux seuls, ne devraient-ils pas subvenir aux besoins financiers de leurs prédicateurs ?

N’est-il pas plus logique que ce soient les supporters madrilènes de l’équipe de football de Madrid qui financent leur équipe ?

Est-ce que ce ne sont pas les citoyens espagnols, quels que soient leur idéologie, leur credo, leur sexe ou leur race, qui financent l’État avec leurs impôts ?

N’est-ce pas l’État qui finance la faillite des banques privées avec l’argent qui appartient à tous les citoyens ?

Ne serait-il pas logique que ce soient les militants seuls qui alimentent la caisse de leur parti politique ?

Alors, pourquoi un chef de gouvernement discute-t-il des fonds alloués à l’Église puisque la tâche de cette multinationale est essentiellement d’ordre spirituel ?

Pourquoi cette multinationale perçoit-elle du Trésor Public espagnol, pas seulement des millions d’euros, mais aussi des immeubles, des terrains constructibles, des exemptions d’impôts, des allègements fiscaux, des remises de taxes et mille autres petits arrangements plus dignes, non d’une collectivité qui se dit chrétienne, mais d’un sabbat de sorciers aussi inutile qu’archaïque ?

Deux mille ans d’imposture, d’hypocrisie, de défense des dictatures les plus criminelles et génocidaires, de soutien accordé aux massacres (mais condamnation de la violence), de mises en garde devant l’immoralité (mais silence et larmes de crocodile face aux cas de pédérastie au sein de l’institution même)...

Deux mille ans de publicité mensongère, de spots gratuits sur toutes les télévisions du monde, de financement par le trafic de la drogue et la spéculation. Et malgré tout cela, il y a de moins en moins de jeunes gens candidats au séminaire pour devenir prêtres et répandre la parole de Jésus parmi les pauvres et les déshérités.

Et il y a de moins en moins de jeunes filles décidées à imiter Mère Thresa de Calcutta. Ça, désormais, c’est devenu l’affaire de quelques ONG et de leurs enfants de chœur, modèle Alejandro Sanz (4) qui frissonne d’effroi à cause des millions d’enfants du Tiers Monde atteints du SIDA, mais qui, sans la moindre pudeur, s’adonne à l’évasion de ses revenus vers des paradis fiscaux ou bien, combles du sarcasme, soutient les multinationales de l’industrie pharmaceutique qui refusent de fabriquer des médicaments génériques bon marché.

Mais, heureusement, il y a de plus en plus de soupçons avérés que l’Église Catholique et toutes les autres sont beaucoup plus que l’opium du peuple. Elles sont sa pollution, ses déjections, son châtiment, sa paranoïa, sa prison et sa mort. Je ne suis pas athée, mais agnostique : je n’ai jamais frappé ou rudoyé une religieuse ni un frère mariste. Je n’ai jamais insulté un prêtre, quand bien même celui-ci serait confesseur de Rubalcaba (5). Je promets que je ne suis pas un anticlérical fanatique, mais ce que je ne supporte pas c’est l’impunité permanente du délit, l’imposture qui dure vingt siècles, le mensonge depuis deux mille ans.

Que Dieu reste clos dans le cœur de chacun et bouclons dans les masures, les chaumières, les bidonvilles, les favelas du monde entier tous ces gens qui ont leurs appartements et leurs aises au Vatican, qui sympathisent avec le pape et ses enseignements pour qu’ils mettent enfin en application ce que leur intima de faire leur leader spirituel. En attendant, ce qui me frappe le plus c’est l’immense indulgence de l’être humain envers ses imposteurs, ses bourreaux, ses tortionnaires.

Moi je dis : il avait raison Jean-Jacques Rousseau qui disait que l’homme est naturellement bon. Un jour, ils ont crucifié le Christ, mais sur les 264 papes connus, seulement vingt sont morts en martyrs, quatre sont morts en exil et un en prison. À cette liste, on peut ajouter neuf autres pontifes disparus dans des circonstances violentes : six ont été assassinés, deux ont péri de leurs blessures au cours d’une émeute et un après l’effondrement d’un plafond. Deux papes sont morts à cause de leur gloutonnerie : Paul II mourut, en 1471, après avoir mangé deux énormes melons et Clément XIV partit dans l’autre monde, en 1774, à cause d’une indigestion.

Ah ! j’oubliais le pape Jean-Paul Ier : il mourut après avoir avalé un bouillon qui lui fut servi, dans son lit, par une innocente religieuse, bouillon confectionné, semble-t-il, dans la cuisine du cardinal Ratzinger. On ne procéda à aucune autopsie, on ne fit aucune analyse du liquide ingéré et cela pour des raisons évidentes que seuls connaissent le Vatican et le Seigneur.

C’est pourquoi, quant à moi, je ne fais confiance à personne, pas même au Bon Dieu. Et encore moins à Rouco Corleone Varela.

Carlos Tena
Rebelión - 23-01-2011 -http://www.rebelion.org/noticia.php...

Traduction Manuel Colinas

(1) - Citation, presque textuelle, d’une célèbre phrase extraite du Quichotte [Seconde Partie — Chapitre IX]. Don Quichotte et Sancho cherchent le « palais » de Dulcinée ; ils tournent en rond, en pleine nuit, dans El Toboso et se heurtent au mur de l’église du village et don Quichotte dit : « — Sancho, l’Église nous barre le chemin », que chacun peut interpréter, ou non, comme une fine (et prudente) ironie anticléricale de Cervantes…

(2) - Partido Popular : parti politique actuellement dans l’opposition, représentant de la droite conservatrice et cléricale espagnole.

(3) - Antonio María Rouco Varela, cardinal espagnol, archevêque de Madrid depuis 1994, connu pour ses prises de positions particulièrement réactionnaires, intégristes.

(4) - Alejandro Sanz, musicien et chanteur à succès espagnol, très controversé et pris à partie, en Espagne, par les militants de gauche, pour ses prises de position contre les gouvernements et mouvements progressistes d’Amérique Latine.

(5) - Alfredo Pérez Rubalcaba, ministre de l’intérieur du gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, particulièrement critiqué à cause de sa politique de répression du mouvement politique basque…


Sources de l'article : http://www.legrandsoir.info/

mardi 25 janvier 2011

Les abeilles sont en train de disparaître !

Les abeilles sont en train de disparaître et toute notre chaîne alimentaire est menacée. Les scientifiques mettent en cause des pesticides toxiques, mais la France vient d'autoriser la mise sur le marché de l'un de ces produits. Appelons-la ainsi que l'UE à interdire l'ensemble de ces produits pour éviter l'extinction des abeilles. Signez la pétition et faites suivre cet appel urgent:

Des milliards d'abeilles sont en train de mourir en silence, et toute notre chaîne alimentaire est menacée. Les abeilles ne font pas seulement du miel, elles sont une humble et géante force de travail, pollinisant 90% des plantes que nous cultivons.

De multiples études scientifiques mettent en cause un groupe de pesticides toxiques pour expliquer leur rapide disparition, et les populations d'abeilles ont augmenté dans plusieurs pays d'Europe qui ont interdit ces produits. Mais la France, sous la pression des puissantes industries chimiques, vient de renouveler l'autorisation de l'un de ces pesticides. Pour sauver les abeilles nous devons faire changer la position de notre gouvernement.

Nous n'avons pas de temps à perdre -- le débat fait rage quant aux mesures à prendre pour sauver ces espèces. Il ne s'agit pas seulement des bourdons et des abeilles, il s'agit de notre survie. Envoyons un appel gigantesque au gouvernement français, très influent sur la politique agricole européenne, pour faire interdire ces produits chimiques et sauver nos abeilles et notre alimentation. Signez la pétition urgente, et faites la suivre à tous, nous la remettrons au Ministre français de l'agriculture Bruno Le Maire et aux décideurs européens:

https://secure.avaaz.org/fr/france_save_the_bees/?vl

Les abeilles sont indispensables à la vie sur terre -- elles pollinisent chaque année les plantes et les cultures pour une valeur estimée à plus de 40 milliards de dollars, représentant plus d'un tiers de l'approvisionnement en nourriture dans beaucoup de pays. Sans aucune action immédiate pour les sauvegarder, le monde pourrait se retrouver sans fruits, ni légumes, noix, huiles et coton.

Ces dernières années ont été marquées par un profond et inquiétant déclin mondial des populations d'abeilles -- certaines espèces d'abeilles sont maintenant éteintes et d'autres ne totalisent plus que 4% de leur population d'origine. Les scientifiques avancent plusieurs explications. Certaines études indiquent que le déclin est dû à une combinaison de facteurs incluant maladie, perte de l'habitat, et produits chimiques toxiques. Mais des recherches indépendantes à la pointe du sujet ont mise en avant de fortes preuves mettant en cause les pesticides du groupe des néonicotinoïdes. L'Italie, la Slovénie et même l'Allemagne, où est basé le principal fabriquant Bayer, ont interdit certains de ces produits. Mais Bayer, Syngenta et d'autres continuent d'exporter ce poison dans le monde. Et la France, pendant un temps fer de lance des interdictions, vient tout juste de renouveler pour un an l'autorisation commerciale d'un produit phare contenant cette substance toxique.

La question devient brûlante car de nouvelles études majeures ont confirmé l'étendue du problème. Si nous pouvons amener les décideurs français et européens à agir, d'autres dans le monde suivront. Cela ne sera pas facile. Une fuite révèle que l'Agence de Protection de l'Environnement des Etats-Unis avait connaissance des dangers de ces pesticides mais les a ignoré. Le document indique que le produit "hautement toxique" de Bayer représente "une préoccupation de risque majeur pour les insectes non ciblés [les abeilles]".

Nous devons faire entendre nos voix pour contrer la très forte influence des industriels sur les décideurs politques et les scientifiques en France, en Europe et aux Etats-Unis où ils financent les études et siègent dans les organes de régulation. Les vrais experts -- les apiculteurs et les agriculteurs -- demandent l'interdiction de ces pesticides mortels pour les abeilles, jusqu'à ce que, et seulement si de solides études indépendantes prouvent qu'ils sont sans danger. Soutenons-les dès à présent. Signez la pétition ci-dessous, et faites suivre cet email :

https://secure.avaaz.org/fr/france_save_the_bees/?vl

Nous ne pouvons plus laisser notre fragile chaîne alimentaire aux mains d'une recherche contrôlée par les entreprises de chimie et les organes de régulation que ces industriels soudoient. Bannir ce groupe de pesticides nous rapprochera d'un monde plus sûr pour nous-mêmes et pour les autres espèces que nous aimons et dont nous dépendons.

Avec espoir,

Alex, Alice, Iain, David et toute l'équipe d'Avaaz

PLUS D'INFORMATIONS

- Abeilles: le ministère de l'Agriculture renouvelle l'autorisation du Cruiser, L'Humanité, 8 Décembre 2010

- L'UNAF dénonce le renouvellement illégal de l'autorisation du pesticide Cruiser, Communiqué du 9 Décembre 2010

- Le futur des abeilles entre les mains du lobby des pesticides? Corporate Europe Observatory et Cordination Apicole Européenne, Novembre 2010

- L'apiculture française s'organise, la lutte contre les pesticides au coeur de l'action, Actu-environnement, Février 2010:

- Les élus signent une charte de soutien aux apiculteurs, La France Agricole, Mars 2010:

- Document révélant la connaissance qu'avaient les autorités des Etats-Unis de la toxicité des pesticides (en anglais):


Les abeilles sont en train de disparaître et toute notre chaîne alimentaire est menacée. Les scientifiques mettent en cause des pesticides toxiques, mais la France vient d'autoriser la mise sur le marché de l'un de ces produits. Appelons-la ainsi que l'UE à interdire l'ensemble de ces produits pour éviter l'extinction des abeilles. Signez la pétition et faites suivre cet appel urgent.

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dimanche 23 janvier 2011

Bizitoki ikastola

une nouvelle école, un lieu de vie
un projet éducatif dans un projet de vie

parler la langue basque / enfants épanouis / parents impliqués / recherche pédagogique / embellir la vie / éduquer sans récompenses / au contact de la nature éduquer sans punitions / accompagnement personnalisé / générosité / autodiscipline
équilibre écologique / amitié / expériences tâtonnées / expression des sentiments liberté d'expression / partager / esprit critique / choisir ses activités / enfants autonomes / éducation sensorielle / heureux comme un enfant qui peint/

Réunions publiques de présentation à 20h:

Vendredi 11 février, chez Doxpi, place du marché, Ezpeleta.
Jeudi 17 février, Eusko Ikaskuntza, 51 quai Amiral Jaureguyberry, Baiona.
Vendredi 18 février, bar Xuriatea, 4 r Francis Jammes, Hazparne.
Samedi 19 février, Begiraleak, villa Ducontenia, av A. Ithurralde, D. Lohizune.
Jeudi 24 février, bar Kalaka, 1 pl Trinquet, Donibane Garazi.
Vendredi 25 février, bar Zinka, 18 r Victor Hugo, Maule.
Samedi 26 février, Maison des Services Publics, bd de la Madeleine, Donapaule.

vendredi 21 janvier 2011

L'Attrape-bestioles Snapy

Je voulais vous présenter aujourd’hui un instrument extraordinaire. Je l’ai acheté il y a quelques semaines et je ne regrette pas. Il s’agit de L'Attrape-bestioles Snapy. C’est "le journal le plus lu dans les terriers", la Hulotte, qui propose cet ustensile excellent.

D’abord je l’ai déjà dit dans un précédent message, c’est mon côté bouddhiste, je me refuse d’écraser la plus petite bestiole qui soit. Par ailleurs, je m’interdis et j’interdis à mes enfants de chasser les mouches par plaisir, avec une tapette. C’est pas les jeux qui manquent dans le monde non ? D’ailleurs, je préciserais que je ne partage pas le point de vue de Louis Espinassous dans son dernier livre, qui trouve normal ou sympa ou je ne sais plus quoi, de voir les enfants s’amuser à écraser des limaces pour le plaisir (c’est le seul détail dans le bouquin qui me file des boutons car le reste est excellent). Je suis convaincu que c’est là le début de la barbarie.

J’essaie aussi d’attirer la curiosité de mes enfants pour toutes les petites bêtes qu’on rencontre entre les murs, dans les greniers et de ne pas en avoir peur. Notamment celles qu’on réprouve parce que notre culture a décidé que le serpent était l'incarnation du diable, le crapaud un tortionnaire de l'enfer, le rat et la souris un acolyte du diable et des sorcières. Il y a bien d'autres énormités dans nos croyances populaires et notre culture judéo-chrétienne.

Jusqu’à nouvel ordre, il n’y a pas d’espèce supérieure sur cette planète, surtout pas l’humain. C’est pas môsieur le bipède prétentieux, avec ses massacres, ses génocides qui va s’autoproclamer espèce supérieure ! Ah ! Ah ! Et puis quoi encore ! Il faudra attendre encore quelques décennies, quelques siècles peut-être avant de savoir si l’homo sapiens sapiens est digne de figurer sur le tableau des êtres vivants dignes et valeureux.

Donc L'Attrape-bestioles Snapy, c’est un excellent moyen d’observer des petits insectes, et parfois de les déplacer un peu si on est dérangé par leur présence.

mercredi 19 janvier 2011

Panneaux solaires à donner


PETITE ANNONCE

Je donne des panneaux solaires (6 panneaux). Ils ont trente ans environ. Ils ont été remplacés il y a quelques semaines par des panneaux neufs, pas parce qu'ils étaient en mauvais état mais parce que le ballon d'eau chaude n'était pas réparable. Evidemment, c'est pas du dernier cri, mais peut-être que quelqu'un de bricoleur pourra en tirer quelque chose !
Sinon, il me sera facile d'emmener tout ça à la déchetterie.

dimanche 16 janvier 2011

Insurrection des consciences

"Lorsque j'ai présenté ma candidature à la présidentielle de 2002 vous avez échappé à un tout petit Obama -, j'ai essayé de faire « appel à l’insurrection des consciences ». Je ne crois qu'à cela. Nous sommes dans une période de crise que, stupidement, nous appelons crise financière, alors qu'il s'agit d'une crise humaine, une crise profondément spirituelle. Aujourd'hui, les consciences s'ouvrent. Très bien. Mais quand allons-nous cesser de faire des films, de remplir nos bibliothèques de livres et de revues sur ce monde qui va mal, pour enfin passer à l'action? Cette pléthore de théories me paraît presque un aveu d'impuissance tant qu'elle ne nous convainc pas de la nécessité d'agir. Or nous sommes au bord du précipice.

Récemment, lors d'une conférence à l'Unesco avec Nicolas Hulot, on m'a demandé : « Maintenant, je vais rentrer chez moi, qu'est-ce que je peux faire !? » Certains s'attendaient peut-être à : « Fermez le robinet, éteignez la lumière. » Nous n'en sommes plus là. Il est vrai que c'est en initiant les plus petites actions que l'on amorce de grands changements. Le minimum n'est jamais méprisable. Mais attention à l'illusion : on peut manger bio, recycler son eau, se chauffer à l'énergie solaire et exploiter son prochain. Moi, j'ai envie de dire : « Rentrez chez vous, réconciliez-vous avec les gens que vous aimez, dissipez tout ce qui vous est toxique, tout ce qui crée du mal-être et de la souffrance mutuelle. C'est là que se trouve le fondement de l'humanisme que vous souhaitez. » La nécessité, aujourd'hui, est de trouver par où engager un véritable changement. Je suis convaincu de l'urgence d'agir d'abord en nous-mêmes, de revenir à une introspection profonde pour nous situer par rapport au cours du monde. C'est pourquoi j'entretiens une indignation permanente. Je ne veux pas rentrer dans la colère. Je crois plutôt en une indignation à partir de laquelle il est possible de construire le monde dans lequel nous voulons vivre. Sans quoi il continuera sa course folle, et nous continuerons de remettre notre destin entre les mains de timoniers aveugles.

En regardant les hommes politiques, je me demande où se trouve la puissante volonté des âmes profondes qui vont définir l'avenir de l'humanité !? Cette puissance est en nous. Nous sommes confrontés au quotidien à des questionnements sur nous-mêmes, sur notre travail, sur l'évolution de la société. Et nous ressentons une grande insécurité. Plutôt que d'en concevoir de la peur, transformons-la en créativité. Je bénis cette incertitude dans laquelle les horizons se brouillent, car elle nous pousse à faire appel à nos lumières, tandis que les certitudes nous endorment."

Pierre Rabhi, le mardi 26 janvier 2010

jeudi 13 janvier 2011

Dans le monde

Eh, vous voyez, ça m'en fiche une passion. C'est un instant d'éternité. Je suis assis sur le canapé et je regarde par la fenêtre. Un tesson de nuage heurte le ciel. Le ciel recule. Au loin, la montagne du mois janvier enfile ses perles de neiges. Je vois la vallée d'Aspe, je vois le pic d'Anie. Encore une seconde de vie, j'en profite pour regarder un peu plus avant, le néflier à quelques mètres devant moi et son postérieur nappé de ventricule. C'est encore un sommet, c'est encore quelque chose accroché à la terre comme tous ces insectes conditionnés à la plus pure vigilance.
Ce matin je fais le guet, histoire qu'aucun extraterrestre n'ose voler un de ces chefs-d'oeuvres pour les emmener du côté de Mercure ou de Pluton et en faire un parc d'astraction. Ce matin, reste inutile. L'inutilité de l'être. Je reste assis, juste, je prends la précaution de ne pas trop m'enfoncer. Juste trouver l'équilibre entre vigilance et néantisation du soi.
Je m'encourage à ne laisser échapper aucune pensée impure. J'en chasse un paquet à coup de vide de principe. Un bordel de clichés d'émissions de télé-réalité, le courrier à envoyer à la chambre des métiers, une jeune femme aux seins souples comme le lait qui déborde… Je chasse, je chasse ! Le monde fait concurrence à cet instant. Cet instant reste penché comme un vieux corbeau sur une vieille branche. Le corbeau croasse pour me rappeler à moi-même.
Je suis vivant. C'est certain. A cette heure, à cette minute, j'ai eu la conviction - en dépit des seins, du corbeau et du courrier - que je suis dans le monde comme une feuille morte qui décroche de l'arbre.

dimanche 9 janvier 2011

Dersou Ouzala

Je viens de lire un livre qui m’a été conseillé par un copain naturaliste, Stephan Carbonnaux. C’est d’ailleurs à lui que je l’ai acheté, sur son stand, durant le salon Asphodèle à Pau. Eric Pétetin qui était à mes côtés, m’a dit que lui même l’avait lu et qu’il l’avait trouvé formidable, ce qui a fini de me convaincre. Sur la table de Stephan, il y avait ses livres à lui (puisqu’il en a écrit de nombreux que je vous invite expressément à découvrir) mais aussi des livres écrits par d’autres dont il conseillait la lecture. Et comme je suis friand de conseils de lecture (notamment venant de quelqu’un que j’apprécie particulièrement) je lui ai acheté ce bouquin dont je vais vous parler maintenant, « Dersou Ouzala » de Vladimir Arseniev.

Dersou Ouzala est un chasseur Gold qui vit en Sibérie dans la taïga de l’Oussouri. Ce personnage va rencontrer Vladimir Arseniev qui est l’auteur du roman en personne. En fait, ce n’est pas un roman mais un récit, puisque l’auteur raconte une histoire vraie. Il a réellement rencontré le personnage de Dersou. Le livre raconte l’exploration d’Arseniev, dans ce pays où la nature sauvage est particulière riche et sauvage. C’est écrit magnifiquement, comme un roman. Ce qui fait que ce livre a l’avantage d’être un livre scientifique, ethnographique et en même temps, une histoire qu’on se plait à lire pour le plaisir de suivre les péripéties des personnages. Evidemment, ce qui m’a aussi plu dans ce livre c’est la réflexion philosophique qui en découle, c’est-à-dire, notre place dans la nature.

Dersou, est un indigène, il connaît la nature et sait la lire d’une prodigieuse façon. Il est en connexion directe avec elle car il vie en elle. Il n’y a pas d’amour de la terre au sens que moi je lui donne (vous me verriez enlacer un arbre et lui dire que je l’aime, vous comprendriez ce que je veux dire). Par ailleurs, je suis incapable de tuer une poule, un quelconque animal et quand je tue une mouche je m’excuse auprès de la mouche. Cependant, je trouve que c’est confortable d’aimer la nature de cette façon car il n’y a plus besoin de « craindre ». Dersou lui, craint la nature et la respecte. Il est intimement lié à elle et il sait qu’il dépend d’elle directement, par son propre effort de vie et son propre réflexe de survie. A la fin, la vieillesse arrive pour Dersou et c’est là que l’auteur va réellement expliquer jusqu’où et comment Dersou Ouzala est lié à tout ce qui l’entoure. Il n’y a pas d’amour de la terre non plus au sens que nos chasseurs d’ici lui donnent, car eux, comme moi, sommes complétement immergés dans la vie moderne. Les chasseurs ont besoin de temps en temps de tirer pour se défouler et soigner leurs névroses ; rien à voir avec le chasseur Dersou.

Dans le livre, il y a beaucoup d’animaux. Des loups, des tigres, des ours, des sangliers… La forêt elle même est décrite comme impénétrable sans compter les éléments météorologiques qui s’en donnent à cœur joie et qui semblent faire de ce pays un endroit particulièrement rude. Je me demande ce que devient aujourd’hui cet endroit, d’un point de vue écologique. Car la fin du roman indique que de profonds changements ont eu lieu. L’auteur raconte qu’il est retourné deux ans après sur la tombe de Dersou mais les lieux n’étaient plus reconnaissables : « une colonie entière s’était créée près de la gare, on avait commencé à exploiter des carrières de granit …/… à abattre la forêt et à fabriquer des traverses pour la voie ferrée…"

Il y a eu un film, réalisé par Akira Kurosawa tiré du livre et il paraît qu’il était excellent. C’est assez rare pour le souligner. D’ailleurs, quand on cherche « Derzou Ouzala » sur Google très peu de liens informent que c’est avant tout un roman et parlent plutôt du film. Je n'ai pas vu ce film mais l'extrait ci-dessous me donne envie de le découvrir.



Dersu Uzala - デルス·ウザーラ - L'Aigle de la Taïga
envoyé par brotherdavid. - Clip, interview et concert.

A propos de Stephan, à noter son nouveau site lié à ses nouvelles activités
http://www.artzamendi.fr

jeudi 6 janvier 2011

Lavilliers

J'ai craqué, je viens d'acheter ça...
Ça faisait un moment que je voulais acheter du Lavilliers. J'ai trouvé l'occasion avec ce coffret proposé pendant les fêtes. Voilà un chanteur auteur compositeur à la voix pleine et ample, de superbes mélodies, des musiciens en bétons et puis des textes qui ont du corps et de l'âme. Un exemple avec cette chanson, Les mains d'or...

mardi 4 janvier 2011

Les voeux de Stéphane Hessel


Mes chers compatriotes,

La première décennie de notre siècle s'achève aujourd'hui sur un échec. Un échec pénible pour la France ; un échec grave pour l'Europe ; un échec inquiétant pour la société mondiale.

Souvenez-vous des objectifs du millénaire pour le développement, proclamés en 2000 par la Conférence mondiale des Nations Unies. On se proposait de diviser par deux en quinze ans le nombre des pauvres dans le monde. A la même date, on entamait une nouvelle négociation pour mettre un terme au conflit vieux de trente ans du Proche Orient – les Palestiniens auraient droit à un Etat sous deux ans. Echec sur toute la ligne! Une plus équitable répartition entre tous des biens communs essentiels que sont l'eau, l'air la terre et la lumière? Elle a plutôt régressé, avec plus de très riches et plus de très très pauvres que jamais.

Les motifs d'indignation sont donc nombreux. Ce petit livre Indignez-vous! – qui a eu un extraordinaire succès auprès des parents, et plus encore de leurs enfants, auxquels il s'adresse –, c'est quelque chose qui me touche profondément. De quoi faut-il donc que ces jeunes s'indignent aujourd'hui? Je dirais d'abord de la complicité entre pouvoirs politiques et pouvoirs économiques et financiers. Ceux-ci bien organisés sur le plan mondial pour satisfaire la cupidité et l'avidité de quelques-uns de leurs dirigeants ; ceux-là divisés et incapables de s'entendre pour maîtriser l'économie au bénéfice des peuples, même s'ils ont à leur disposition la première organisation vraiment mondiale de l'histoire, ces Nations Unies auxquelles pourraient être confiées d'un commun accord l'autorité et les forces nécessaires pour porter remède à ce qui va mal.

Au moins nous reste-t-il une conquête démocratique essentielle, résultant de deux siècles de lutte citoyenne. Elle nous permet de revendiquer le droit de choisir pour nous diriger des femmes et des hommes ayant une vision claire et enthousiasmante de ce que la deuxième décennie qui s'ouvre demain peut et doit obtenir. Voilà la tâche que je propose à tous ceux qui m'écoutent. Qu'ils prennent appui sur les auteurs courageux qui se sont exprimés ces derniers mois, sur Susan George et son beau livre Leurs crises, nos solutions, sur Edgar Morin et son dernier tome L'Ethique, sur Claude Alphandéry et ses propositions pour une économie sociale et solidaire. Avec eux, nous savons ce qu'il est possible d'obtenir.

N'attendons pas. Résistons à un président dont les vœux ne sont plus crédibles.

Vivent les citoyens et les citoyennes qui savent résister!

Stéphane Hessel

lundi 3 janvier 2011

La guerre des arbres

Au détour d'un virage, sur une prairie banale,
Plantées en rang, le col blanc et le port vertical,
Quelques rangées d'arbres en ligne droite ;
Voici la nature telle que l'homme l' exploite.

Arbres libres recouverts de lierre et de clématites,
Chênes penchés, hêtres errants, pins cosmopolites,
Regardez, ici vos pauvres frères ont le tronc raidi
Comme les croix d'un cimetière en Normandie.

La fin est déjà figurée dans cette nature rangée,
Bien en ligne ; l'homme a pour vous un projet.
Ne bougez-plus, soyez droits puisque tel est votre sort
Funeste. Cerclés d'une gangue vous êtes déjà morts.

Faut-il donc ainsi tout dresser dans ce monde,
Détester autant les branches qui vagabondent ?
Faut-il donc que nos forêts ressemblent autant
à des régiments tristes de soldats obéissants ?

Je sais, que de vos ramures ne poussent pas le fiel.
Quoi qu'il arrive, vous trouverez le chemin vers le ciel.
Je sais que dans vos fibres dort une patience d'ange.
La vie peut attendre longtemps que le monde change.

Je m'inquiète moins pour vous, mes frères les arbres,
Que pour nous, humains au coeur dur comme le marbre
Qui craignons tant la liberté, et qui ne voyons pour vous
Qu'un silence de mort et l'attente du garde-à-vous.

Lurbeltz le 30 décembre 2010