lundi 30 août 2010

Avec Grandeur Nature

J'ai pas eu de bol, j'ai manqué 3 sorties. La première il n'y avait pas assez de monde, les deux autres, il tombait des cordes. La 4 ème fut la bonne. Il s'agissait d'une sortie dans la saligue de Menditte. La saligue, vous savez ce que c'est ? Il s'agit d'une zone en périphérie des cours d'eau qui permet à l'eau de s'épandre en période de cru. Pour le coup, comme ces zones sont inconstructibles et qu'il vaut mieux ne pas y toucher si on veut limiter les dégâts, la nature s'y est particulièrement investie et diversifiée. Cela lui donne une allure un peu junglesque, tropicale, ce qui n'est pas pour me déplaire.
C'est l'association Grandeur Nature qui organisait ça. Il s'agit d'une association d'"Education à l'environnement, et de transmission du patrimoine naturel."
Pendant tout l'été, Grandeur Nature a proposé une gamme de sorties nature pour toute la famille. Ça valait son pesant de cacahuètes. Sortie à Camou, du côté de Maidekoralia, connaissance des arbres du côté de Larrau, découverte des chemins de transhumance du côté d'Ahusky etc... Il y avait aussi des sorties spécifiques pour les morveux et mon fils m'a demandé tout à l'heure quand il y retournerait.
Cette fois-là, il s'agissait d'une sortie tressage et vanneries... Voir ci-dessus. Je suis évidemment très loin d'une reconversion professionnelle dans la vannerie, mais soyez indulgent, il s'agissait uniquement d'une initiation. Nous avons ramassé de la clématite, de la ronce et du noisetier. Il a fallu ensuite peler la clématite, "battre" le la ronce (c'est-à-dire lui enlever ses piquants, la couper en deux et lui enlever la "moelle"), puis courber les petites branches de noisetier pour lui donner une forme en arc de cercle. Eh eh! Pas évident du tout cette dernière opération, car le noisetier casse facilement et il est conseillé de le tremper au préalable. Le noisetier a permis de construire la structure, la ronce d'attacher les éléments entre eux et enfin la clématite était tressée pour former le panier. C'est une chouette matinée qui nous a permis de lier culture et nature, et éventuellement, pour ceux qui en avaient besoin, de se réconcilier avec ces "mauvaises herbes" qui sont pourtant tellement sympathiques. La preuve.
En espérant que Synthia Olhasque, l'animatrice puisse reconduire son contrat aidé l'année prochaine, pour nous proposer encore de belles découvertes et assurer la gestion de son club nature.
Vous pourrez me faire confiance pour être le relais de ces initiatives.
  • Un des responsables de Grandeur Nature s'appelle Dominique Cunchinabe. Il est bien connu ici pour ses interventions au sujet du milieu naturel et plus précisément du saison. Voir ici un document de Christophe de Prada

samedi 28 août 2010

La pension comme salaire continué

La pension comme salaire continué, solution aux impasses dans lesquelles sont aujourd’hui le travail et l’investissement,

par Bernard Friot

L’expérience aujourd’hui massive de l’illégitimité des décisions économiques des actionnaires et des dirigeants et de la toxicité des marchés financiers rend audible – et nécessaire – un discours offensif sur les deux nouveautés inouïes de la pension de retraite : comme salaire continué financé sans accumulation financière, elle apporte une solution déjà largement expérimentée à la souffrance au travail et au sous-investissement.
Souffrance au travail : les salariés font l’expérience de l’impossibilité de bien travailler sous le joug de ce qu’est devenu l’emploi. Soit ils sont interdits de travail par les suppressions d’emplois ou les délocalisations. Soit ils souffrent dans l’emploi de ne pas pouvoir satisfaire leur aspiration à un travail bien fait. La mobilisation pour la retraite doit dire comment sortir de cette impasse.
La réponse, c’est l’expérience du bonheur au travail d’une part notable des 14,5 millions de retraités.
Ils le disent : ils « n’ont jamais autant travaillé » et n’ont « jamais été aussi heureux de travailler ». Ils nous montrent la condition du bonheur au travail : avoir un salaire à vie, être libéré du marché du travail, de l’emploi, des employeurs, de la dictature du temps de travail. Le jour où un salarié prend sa retraite, c’est à sa personne qu’est attribuée la qualification de ses meilleurs postes de travail : c’est pourquoi son salaire est désormais irrévocable, plus aucun employeur, plus aucun passage par le marché du travail, ne viendront remettre en cause son salaire. Il peut enfin donner libre cours à sa qualification.
Ce qui est bon après 60 ans est bon avant : dès 18 ans, toute personne doit se voir attribuer une qualification et un salaire irrévocables, qui ne pourront que progresser au fur et à mesure qu’elle déploiera ses capacités. Nous ne pouvons pas travailler sans l’organisation et les contraintes d’un collectif de travail, mais nous pouvons travailler sans employeurs, c’est-à-dire sans quelqu’un qui ait droit de vie et de mort sur notre existence au travail.
Sous-investissement : les peuples font l’expérience du caractère prédateur de marchés financiers qui pratiquent des taux et des retours sur investissement usuraires. Or il faut insister sur le fait que leur prétendu « apport » est en réalité un vol. Pour financer une entreprise, un investisseur n’apporte rien d’autre qu’un portefeuille de titres financiers qu’il doit convertir en monnaie, ce qui suppose que celle-ci préexiste, comme expression de la valeur ajoutée que notre travail est en train de produire. Le détenteur de titres va exercer un droit exorbitant de propriété lucrative pour en ponctionner une partie, dans une opération parasitaire.
Là encore, la retraite apporte la réponse : les engagements massifs et de long terme que représentent les pensions – presque aussi massifs et de plus long terme que l’investissement – sont financés sans aucune accumulation financière.
Les 13% du PIB consacrés aux pensions sont financés au fur et à mesure de la création de la valeur ajoutée par une cotisation sociale (à hauteur de 25% du salaire brut) et affectée à des caisses qui la transforment en prestation. De la même façon, les 18% du PIB consacrés à l’investissement doivent passer à 25% et peuvent être financés par une cotisation économique prélevée sur la valeur ajoutée (à hauteur de 50% du salaire brut) et affectée à des caisses d’investissement qui financeront les entreprises sans aucun taux d’intérêt. Cela donnera un élan considérable à l’investissement tout en le démocratisant, puisque les représentants des salariés siègeront dans ces caisses alimentées par une partie du salaire.
Les retraites, ça marche, prolongeons leur dynamique subversive des principales institutions du capital en nous appuyant sur leur réussite pour remplacer l’emploi par le salaire à la qualification à vie et le droit de propriété lucrative par la cotisation économique.
Il est temps que les opposants à la réforme sortent d’un discours défensif comme en témoigne l’autocensure sur la revendication de hausse du taux de cotisation patronale. Il est gelé dans le régime général depuis 1979 et depuis la fin des années 1990 à l’ARRCO-AGIRC, et en baisse massive depuis plus de 10 ans pour la moitié des salaires du privé (et 20% de ceux du public) du fait des exonérations. Or la hausse du taux de cotisation patronale, bien au-delà de l’indispensable suppression des exonérations, est une forme majeure de hausse des salaires d’une population de salariés qui compte un nombre croissant de retraités. Pour abolir les réformes et consacrer aux pensions 20% du PIB en 2050, il faudrait dans l’immédiat l’augmenter de 8 points (4 points de PIB) pour rattraper le temps perdu et ensuite l’augmenter de 0,5 point chaque année, soit un quart de point de PIB, le sixième de la croissance annuelle moyenne. C’est-à-dire pas grand-chose.
La revendication de plein emploi comme solution au financement des pensions (comme si ça n’était pas d’abord le gel ou le recul du taux de cotisation patronale qui expliquait les difficultés des régimes) doit être interrogée. On comprend bien ce qu’elle sous-entend : que chacun soit au travail dans de bonnes conditions. Mais c’est précisément le plein emploi qui s’oppose à cette aspiration fondamentale. Il faut le répéter contre les prénotions qui empoisonnent nos représentations : nous sommes aujourd’hui plus près du plein emploi que dans les prétendues trente glorieuses, et c’est pourquoi le travail est dans un tel malheur. Plus près du plein emploi en France : le taux d’emploi des 20-60 ans est aujourd’hui de 76% alors qu’il était de 67% par ex. au recensement de 1962 (on oublie toujours les femmes quand on parle du « plein emploi fordiste »), et la qualité de l’emploi est bien supérieure avec l’invention du CDI dans les années 1970. Si le CDI a révélé la précarité (il faut qu’il y ait une norme pour que soient mis en forme les écarts à la norme) il ne l’a pas créée, et les petits boulots étaient plus nombreux dans les années 1950 qu’aujourd’hui. Au niveau mondial, n’en parlons pas : la salarisation massive dans les pays émergents, comme on dit, étend très rapidement la logique de l’emploi. Ne cherchons pas ailleurs les raisons du chômage (il n’y aurait pas de chômage si c’étaient les personnes et non pas les emplois qui étaient qualifiés) et du malheur au travail : plein emploi, ça veut dire plein d’employeurs, plein de dictature de la marchandise et du temps de travail, plein de compétition entre salariés réduits à de la force de travail. Tous les qualificatifs que l’on peut ajouter au plein emploi (vrai plein emploi, plein emploi solidaire, etc…) ne changent rien à la chose. L’emploi nous contraint à nous en remettre aux actionnaires et aux employeurs pour décider du travail : qui travaille, où, pour quoi faire. La financiarisation des entreprises et la globalisation du marché du travail font de cette contrainte une source inépuisable de malheur au travail et de sous-investissement.
Insister sur l’alternative qu’offre la pension comme salaire continué suppose de sortir de notre approche naturalisée du travail qui le confond avec l’emploi. Il n’y a aucune essence du travail. Le travail est la part de notre activité à laquelle une valeur est attribuée, mesurée par la monnaie. Cette attribution passe par une institution de conversion de l’activité en travail. Au vingtième siècle, cela a été l’emploi. Qu’on songe, parmi mille exemple, à la transformation en travail de l’activité de soutien à la perte d’autonomie lorsque les femmes vouées au soin de leurs parents âgés (elles n’avaient pas d’emploi et donc « ne travaillaient pas ») ont été remplacées par des « travailleuses au domicile ». Or l’emploi, dans le conflit salarial, a été la matrice d’une institution qui le subvertit : le salaire à vie des pensionnés. Le bonheur au travail d’une forte minorité d’entre eux pose la question suivante : travailler, est-ce tenir un emploi (qualification du poste) ou avoir un salaire à vie (qualification de la personne) ? Le salaire à la qualification à vie des retraités transforme leur activité en travail. Le salaire à vie est très supérieur à l’emploi pour assumer notre aspiration à contribuer au bien commun, car ce qu’il définit comme travail s’en rapproche davantage que ce que l’emploi désigne comme travail. Parce qu’il doit valoriser du capital, une bonne partie du travail fait dans l’emploi est contre-productif, toxique, anti-démocratique. On ne peut pas en dire autant du travail fait dans le salaire à la qualification à vie. Pour passer du plein emploi à la pleine qualification, il faut dépasser un discours convenu qui veut que les retraités certes « ont des activités utiles » mais ne travaillent pas et sont à la charge des actifs. Ce sont les retraités qui produisent la richesse correspondant aux 13% du PIB qui leur reviennent. Il faut arrêter de placer une prétendue « solidarité intergénérationnelle » au « cœur du lien social ». Le cœur du lien social, c’est la lutte de classes, et la solidarité salariale dans l’action collective contre la réforme des retraites est l’occasion de lui faire franchir un pas décisif en prolongeant ce qu’a déjà de révolutionnaire notre présent.
Un scénario raisonnable peut être le suivant :
• Pension à 60 ans égale à 100% du meilleur salaire (porté au SMIC si inférieur) quelle que soit la durée de cotisation : 60 ans est l’âge politique d’entrée dans une seconde carrière ;
• Hausse des salaires directs et du taux de cotisation patronale pour récupérer sur cinq ans les 10 points de salaire perdus du fait de la décélération des salaires directs et du gel des taux de cotisations patronales ;
• Interdiction de toute hausse de revenu supérieure à la hausse des salaires directs.
• Attribution à tous d’une qualification personnelle avec salaire à vie en commençant par les entrants (cohorte de 1992 en 2010, de 1993 en 2011…) et mise en place des caisses des salaires par mutualisation progressive des salaires directs : vers l’abolition du marché du travail
• Création d’une cotisation économique (10% du salaire brut en 2010, 20% en 2011, … 50% en 2014) et mise en place des caisses d’investissement : vers l’abolition du droit de propriété lucrative.

mercredi 25 août 2010

"Quand tous les véhicules seront électriques..."

Comment ? Il faudrait que je dise "je n'aime pas" au lieu de dire "c'est nul" ? Il ne faudrait pas cracher dans le bol de soupe infecte parce que certains aiment ? Ben excusez-moi d'être de parti pris ! Je dis, je signe, je revendique, le rallye des cimes, c'est nul. Comme soupe, ça à plutôt le goût de vieille potasse matinée de myxomycètes apoplectiques contaminés au protactinium organophosphoré… Mais pas que ça. Pourquoi je me permets donc ainsi de dire que c'est nul ? Parce qu'en plus, c'est dangereux. Si c'était que nul, genre une chanson de Johny, à la limite je rigolerais ; ça passerait dans une oreille, ressortirait par l’autre. Mais là c'est nul et dangereux, les deux, mon capitaine, mon colonel, mon maréchal, mon trou du cul.

Qu'est-ce qu'il leur prend aujourd'hui, à l'incurie du rallye des cimes, de reconnaitre que le pétrole n'est pas l'énergie de demain ? Des écolos expliquent depuis des décennies qu'il n'y a pas d'avenir pour la bagnole et voilà que lentement, ni vu ni connu, les gugusses du rallye des cimes ouvrent enfin les yeux sur les réalités de la fin du pétrole bon marché et se rendent compte du gâchis qu'ils entretiennent. Alors tout d'un coup, comme ils savent que petit à petit leur position ne sera pas tenable, ils cherchent une porte de sortie ... Et quelle est cette porte de sortie ? Le nucléaire ! Pour les romantiques de l'incurie du rallye des cimes, l'avenir du rallye, c'est le catcat électrique ! Ils parlent eux-mêmes de "l'automobile de demain" !

Pour illustrer le délire dans lequel nagent les (ir)responsables du rallye des cimes, voilà ce que dit Félix Bosom dans le Sud Ouest d'aujourd'hui : "Quand tous les véhicules seront électriques, on aura sans doute des courses avec des tout-terrain électriques ». Phrases qui ressemble étrangement dans sa syntaxe à : "Quand le sage montre le ciel, l'imbécile regarde le doigt" ou "quand les poules auront des dents"... Cogitez là-dessus.

Parce que ces gens là pensent qu'il est possible que demain, nous roulions tous avec des véhicules électriques !
On dit que les écolos sont des poètes, merci ! Par contre vous, là, revenez un peu sur terre les ami(e)s, relisez-vous un peu, regardez-vous et regardez où nous entraînent vos enfantillages d'adultes.

Je préfère en pleurer de rire, je préfère rester persifleur comme en 40 que de lire ce que je lis sans broncher.

Puisque personne ne le dit ici, je le dis. Dans quelques 10 ans, le rallye des cimes aura disparu. Il faut qu’il disparaisse. Parce que nos délires de nantis se verront enfin comme le nez au milieu de la figure. Parce qu’on verra enfin qu’il nous faudra donner l’exemple, nous, les pays du nord. Parce qu’on se rendra compte que les pays du Sud ne pourront pas suivre notre exemple parce qu’ils ne pourront jamais se payer de centrales nucléaires et qu’ils resteront toujours à pied à crever la bouche ouverte. Parce qu’il faut que nous décroissions, nous les pays du nord pour que le sud nous rattrape. Genre qu’ils aient l’eau potable, un toit, de quoi manger, de quoi se soigner .
Faire joujou, broum broum avec la toto, faudra peut-être cécé.

Combien faut-il de centrales nucléaires supplémentaires pour que « tous les véhicules soient électriques » ? Combien faudra-t-il de milliards pour satisfaire nos ambitions prédatrices ? Qui prendra les risques du nucléaires et celui de laisser des tonnes de déchets radioactifs à nos enfants ? Il y en a marre !

Chers responsables du rallye des cimes, soyez courageux et osez regarder la réalité en face. Le rallye des cimes, c’est cuit. Ne pleurez pas, j’ai pas de mouchoir en rab. Ne vous inquiétez pas, il vous restera le vélo, les pieds, les mains et les yeux pour que vous puissiez vous apercevoir que le monde a de la gueule en dehors des courses de catcat. Dites vous que les traditions, quand elles sont mauvaises, elles doivent s'arrêter. Arrêtez-vous tant qu'il est encore temps !
Et je vous promets qu'à la dernière, je viendrai avec tous mes copains et copines écolos et on fêtera ça ensemble.

mardi 17 août 2010

La nature

Victor Hugo

- La terre est de granit, les ruisseaux sont de marbre ;
C'est l'hiver ; nous avons bien froid. Veux-tu, bon arbre,
Être dans mon foyer la bûche de Noël ?
- Bois, je viens de la terre, et, feu, je monte au ciel.
Frappe, bon bûcheron. Père, aïeul, homme, femme,
Chauffez au feu vos mains, chauffez à Dieu votre âme.
Aimez, vivez. - Veux-tu, bon arbre, être timon
De charrue ? - Oui, je veux creuser le noir limon,
Et tirer l'épi d'or de la terre profonde.
Quand le soc a passé, la plaine devient blonde,
La paix aux doux yeux sort du sillon entr'ouvert,
Et l'aube en pleurs sourit. - Veux-tu, bel arbre vert,
Arbre du hallier sombre où le chevreuil s'échappe,
De la maison de l'homme être le pilier ? - Frappe.
Je puis porter les toits, ayant porté les nids.
Ta demeure est sacrée, homme, et je la bénis ;
Là, dans l'ombre et l'amour, pensif, tu te recueilles ;
Et le bruit des enfants ressemble au bruit des feuilles.
- Veux-tu, dis-moi, bon arbre, être mât de vaisseau ?
- Frappe, bon charpentier. Je veux bien être oiseau.
Le navire est pour moi, dans l'immense mystère,
Ce qu'est pour vous la tombe ; il m'arrache à la terre,
Et, frissonnant, m'emporte à travers l'infini.
J'irai voir ces grands cieux d'où l'hiver est banni,
Et dont plus d'un essaim me parle à son passage.
Pas plus que le tombeau n'épouvante le sage,
Le profond Océan, d'obscurité vêtu,
Ne m'épouvante point : oui, frappe. - Arbre, veux-tu
Être gibet ? - Silence, homme ! va-t'en, cognée !
J'appartiens à la vie, à la vie indignée !
Va-t'en, bourreau ! va-t'en, juge ! fuyez, démons !
Je suis l'arbre des bois, je suis l'arbre des monts ;
Je porte les fruits mûrs, j'abrite les pervenches ;
Laissez-moi ma racine et laissez-moi mes branches !
Arrière ! hommes, tuez ! ouvriers du trépas,
Soyez sanglants, mauvais, durs ; mais ne venez pas,
Ne venez pas, traînant des cordes et des chaînes,
Vous chercher un complice au milieu des grands chênes !
Ne faites pas servir à vos crimes, vivants,
L'arbre mystérieux à qui parlent les vents !
Vos lois portent la nuit sur leurs ailes funèbres.
Je suis fils du soleil, soyez fils des ténèbres.
Allez-vous-en ! laissez l'arbre dans ses déserts.
A vos plaisirs, aux jeux, aux festins, aux concerts,
Accouplez l'échafaud et le supplice ; faites.
Soit. Vivez et tuez. Tuez entre deux fêtes
Le malheureux, chargé de fautes et de maux ;
Moi, je ne mêle pas de spectre à mes rameaux !

Janvier 1843

jeudi 12 août 2010

Paroles d'écolos

En février 2009, nous (les éditions associatives Astobelarra / Le Grand Chardon) lancions un appel à textes pour un livre qui s'appellerait Paroles d'écolos. Malgré le fait que nous avons pris du retard, le livre est en bonne voie. Nous pouvons même dire qu'il devrait sortir en décembre.


lundi 9 août 2010

Poisson : Il faut en manger, mais pas trop

Pour le consommateur, pas aisé de choisir entre oméga 3 et contaminants environnementaux. PHOTO STÉPHANE LARTIGUE

L'Agence de sécurité sanitaire conseille de manger du poisson deux fois par semaine. Mais pas forcément plus en raison du taux de toxicité de certaines espèces.


Le programme Nutrition-santé recommande de manger cinq fruits et légumes par jour. L'Agence nationale de sécurité sanitaire, l'Anses (1), s'est penchée, elle, sur la valeur nutritive des poissons et sur les éventuels risques liés à leur consommation. Elle vient de rendre son avis et, selon elle, la bonne ration est bihebdomadaire.

Voici l'essentiel de ses conclusions : « Afin de s'assurer tous les bienfaits de sa consommation et couvrir les besoins de la population en oméga 3 à longue chaîne, tout en minimisant les risques de surexposition à certains contaminants, l'Afssa [organisme qui a conduit l'enquête] recommande de consommer du poisson deux fois par semaine en associant une espèce à forte teneur en oméga 3 et une maigre. Il faut aussi penser à diversifier les variétés et les provenances et limiter sa consommation de poissons bio-accumulateurs de PCB (hydrocarbures) : barbeau, brème, carpe, silure, à une fois par semaine. Ces recommandations sont valables pour les adultes et les enfants à partir de 10 ans. Pour les 3-10 ans, les espèces riches en oméga 3 peuvent être remplacées par du rouget, de l'anchois, ou du pilchard. »

Bénéfices nutritionnels

Le travail effectué par l'agence démontre une fois de plus les bénéfices nutritionnels de l'animal, riche en oméga 3, en minéraux, en oligo-éléments et en vitamines diverses. Sa consommation permet de lutter contre les maladies cardio-vasculaires et contre certains types de cancer (prostate et côlon). Elle aurait également des effets bénéfiques sur le développement cérébral et pourrait prévenir certaines maladies neurodégénératives.

Mais tous ces bienfaits sont contrecarrés par la présence de produits toxiques. Les poissons peuvent notamment contenir de l'arsenic, du méthylmercure (forme la plus toxique du mercure), des dioxines (hydrocarbures classés comme polluants organiques) ou des PCB (polluants à la nocivité avérée).

Contradictions

Pour chaque substance est établie une valeur toxicologique de référence (VTR) qui permet de définir des doses tolérables d'absorption. Or le rapport de l'agence mentionne que « 3 portions de poisson par semaine conduisent à un dépassement des VTR fixées pour les dioxines et les PCB dans presque toutes les catégories d'âge de la population ». Et cela est particulièrement vrai pour les variétés grasses, lesquelles sont pourtant indispensables à l'organisme puisque ce même document nous dit aussi que « la seule consommation d'espèces maigres ne permet pas de couvrir les besoins en oméga 3 ».

Il y a donc contradiction entre la valeur nutritionnelle et le risque toxique. D'une certaine façon, l'Anses avertit : le poisson est bon pour la santé mais sans en abuser. Les recommandations du tableau ci-contre vont dans ce sens puisque l'agence indique que cette option « permet à la fois de couvrir les besoins nutritifs, de limiter le risque de surexposition aux contaminants et d'assurer une diversité de consommation suffisante des différentes espèces ». Elle ajoute : « Elle apparaît donc comme la plus pertinente pour formuler des recommandations à l'adresse de la population française. »

Pour Pierre Jessel, président de la Confédération nationale des poissonniers et écaillers de France, cette préconisation de l'Anses est à double tranchant. « On peut considérer que c'est une incitation, mais deux fois par semaine, ce n'est pas beaucoup, dit-il. J'ai l'impression que sur ce sujet, on change d'avis sans arrêt. Et pour le consommateur, ce n'est pas forcément facile à comprendre. D'un côté, on l'incite à manger des poissons gras parce qu'ils contiennent des oméga 3, et de l'autre, on lui dit qu'il ne faut pas en abuser car ça peut être toxique. »

De fait, respecter les règles proposées par l'Anses demande une certaine discipline alimentaire.

(1) L'Anses est opérationnelle depuis le 1er juillet. Elle succède à l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et à l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset), dont elle est la fusion.

À lire aussi :

Poissons : Comment faire sa sélection ?



Sources : Journal Sud-Ouest du lundi 9 août 2010

samedi 7 août 2010

Appel à signatures : Nous sommes tous français

Le constitutionnaliste Olivier Duhamel et quatre autres signataires lancent un appel solennel, déjà signé par plus de 8000 personnes, après les déclarations de Nicolas Sarkozy stigmatisant les Français "d'origine étrangère". Ils appellent le Président de la République "à apprendre les leçons du passé et à renoncer sans attendre à la mise en oeuvre d'une régression aussi contraire aux principes fondamentaux de la République".

jeudi 5 août 2010

Conversation avec mon chien sur la France et les français

Ma seule certitude en ce bas monde est d'être souletin, humain et vivant, je l'ai déjà dit. Surtout pas français quelle horreur (sic). Devenir basque, c'est en cours, mais pour moi, c'est un processus tellement long que j'ai bien peur d'être mort avant d'atteindre ce but (cependant comme dit le proverbe chinois, l'important n'est pas d'arriver au bout du chemin, l'important c'est le chemin). Européen ce serait bien, mais il faut vouloir en même temps devenir breton, basque, occitan, corse (selon l'endroit où l'on vie ...) ou, au moins, que l'on donne les moyens de le devenir. C'est un peu comme construire une maison en commençant par les fondations ; c'est plus logique et plus sur, en cas de tempête, vous croyez pas ? Citoyenneté mondiale et Européenne sont des beaux projets à condition de respecter tous les peuples sans distinction et leur accorder le droit à l'autodétermination, ou déjà, reconnaitre leur droit à être des peuples à part entière (ce qui revient au même, au fond). Malheureusement, nous n'en sommes pas là pour l'instant.
Je disais "vivant", car je suis de la famille du Grand Chardon, de l'arbre, de l'ours et du perce-oreille (et de la mauvaise herbe, voir avant-dernier post). Comme eux je veux être libre, élever mes marmots, petits glands, petites graines, les voir toucher la terre. Comme eux, je veux trouver ma place dans ce monde et la défendre. Et puis aussi serrer la pince à mon voisin, discuter avec lui. Mon voisin crapaud, fourmis, cardère et pulmonaire aussi. La lutte pour la vie, l'amour, la liberté, la paix ne sont pas des valeurs humaines. Ce ne sont même pas des valeurs, d'ailleurs. La vie qui existe n'a pas attendu la déclaration universelle des droits de l'homme pour sentir en elle l'humiliation, l'amour, la souffrance, l'injustice et la volonté de s'en sortir. La vie, la terre et le cosmos n'ont pas attendu que les humains formulent des mots et des concepts pour désirer être vivants et libres.
Mais je reviens au livre.
L'auteur de ce livre Joan-Lluis Lluis dresse un réquisitoire acéré à l'encontre de la France et des français qui, pour lui, se prennent pour le centre du monde. Catalan habitant Perpignan il exprime ce qu'il ressent de cette France qui n'a cessé de vouloir détruire les langues régionales, depuis Louis XIV en passant par Napoléon Bonaparte et Charles de Gaulle. La France est coupable de Linguicide. Je ne connaissais pas ce mot que je pose tristement à côté d'écocide, d'ethnocide et de génocide, ce qui constitue le carré maléfique cousu main par les humains depuis le début du monde.
J'aime bien aussi comment Joan-Lluis Lluis explique de quelle manière la France préfère la République à la démocratie. Pour Lluis, être républicain, en France, c'est : "... croire que la France à un destin particulier à assumer dans l'univers des hommes...".
Je rigole quand il dit : "Les plus puristes des républicains disent qu'ils ne sont ni de droite ni de gauche, mais au-dessus. Au dessus de quoi ? Des partis ? Oui, mais surtout du reste de l'humanité. En France, les républicains lévitent, tu ne savais pas ça, hein ?" dit-il à son chien.
Personnellement, j'ai cette impression désagréable que la France est ce qu'elle est aujourd'hui (une grande puissance), parce qu'elle a été belliqueuse, esclavagiste, colonisatrice et ultra arrogante. A ce titre, elle me fait bien penser aux Etats-Unis. Je me trompe ?
Quand j'étais gosse, on m'a décrété de manière un peu rapide français et catholique. Avant de prononcer un mot j'étais déjà baptisé. Avant de me sentir citoyen, j'ai eu ma carte d'identité française. Adulte je me suis retrouvé avec ces bagages (fardeaux) dans les bras. Si vous permettez, j'ai bien envie de les poser dans un coin. Aujourd'hui j'ai besoin de m'auto-déterminer et je ressens le besoin de réfléchir à ce que je suis réellement en dehors des étiquettes collées d'avance.
L'auto-détermination des peuples et des individus c'est la même chose au fond. Celle des animaux, des plantes et des arbres aussi. A ce titre, je veux être heureux, libre, m'extirper de toutes les tutelles, notamment celles, intellectuelles des penseurspourlesautres, qui savent ce qui est bien pour tous et qui vous fourent des valeurs universelles (sic) dans le nez comme le mariage, le travail, l'automobile, le téléphone portable, le nucléaire et... La France !
Je pense qu'un jour, il faudra bien que la France accepte de perdre de sa superbe et de son arrogance. A ce moment là, elle sera une jolie région à côté d'autre régions que seront le Pays-Basque, la Corse, l'occitanie la Bretagne etc... Qu'elle soit heureuse, la France, elle gardera pour toujours Victor-Hugo, Georges Brassens et bien d'autres.
Je pense qu'un jour, il faudra bien que l'église catholique accepte de perdre de sa superbe et de son arrogance (elle est plus avancée que la France sur ce point). A ce moment-là, elle sera une jolie religion à côté d'autres religions que seront, le bouddhisme, la libre pensée, la philosophie, le paganisme, l'islamisme, le judaïsme, le taoïsme et les petites croyances solitaires que certains gardent pour eux.
Joan-Lluis Lluis dit : "... la France n'est pas un pays, la France est une religion...".
Les grands impérialistes mondiaux adeptes du libéralisme et de la société de consommation pourraient réfléchir cinq minutes au fait qu'il n'est pas très bon qu'un seul modèle de société et de pensée fasse sa loi sur la planète. A ce titre, le capitalisme aujourd'hui est en train de gangrener toute la planète, comme a une autre époque le communisme et le nazisme.
Dans mes ancêtres, j'ai des basques, des bretons et des catalans. Et pourtant, aujourd'hui, comme un con, je suis monolingue. Un peu comme s'il me manquait un bras, il me manque la langue d'ici, l'euskara. Le mot "hold-up", me vient ( Il est anglais, bon !). Nous sommes tous un peu volé, tous les jours, dans notre nature ou notre culture. On nous fait les poches, on nous aveugle tous les jours pour que toutes les grandes religions, les grands industriels, les penseurspourlesautres continuent à nous vendre leur grands théorèmes, pour que les puissants s'enrichissent de nos vies et de notre libre-arbitre.
En tous les cas, je crois que le livre "Conversation avec mon chien sur la France et les français" est un bon outil pour se réapproprier des valeurs ou des non-valeur qui seraient enfin les nôtres, peuples ou individus confondus.

mardi 3 août 2010

Je suis un voyou


Je suis un voyou. On m'a dit ça dernièrement... Ça me gène vraiment, merci de tout coeur. Après avoir été flatté par André Cazetien qui a dit que je ne serai jamais sage, voilà qu'on me dit que je suis un voyou. Ah ! Et je me souviens encore du "jeune niais" lancé par un membre ou sympathisant du Parti Socialiste de Mauléon... Je lui avais répondu que je n'étais pas si jeune que ça !
J'adore qu'on m'aime. J'en veux encore.

Au fait, c'est quoi un voyou ? Voilà ma référence personnelle.
Renaud Je suis un voyou
envoyé par bazart. - L'actualité du moment en vidéo.

Je suis d'la mauvaise herbe brave gens, brave gens !
Brassens - La mauvaise herbe
envoyé par Vega10. - Regardez d'autres vidéos de musique.

Avoir la mauvaise réputation de Brassens ? Un honneur !
La Mauvaise Réputation
envoyé par cvera. - Clip, interview et concert.

dimanche 1 août 2010

DENATURALISATION PETAIN L’A FAIT SARKOZY VEUT L'IMPOSER

Le 30 juillet 2010, lors de son déplacement à Grenoble destiné à annoncer l’amplification de sa politique sécuritaire, Sarkozy a déclaré : « Il ne faut pas que nous hésitions à réévaluer les motifs pouvant donner lieu à la déchéance de la nationalité française. […] La nationalité française doit pouvoir être retirée à toute personne d'origine étrangère qui aurait volontairement porté atteinte à la vie d'un policier, d'un gendarme ou de toute personne dépositaire de l'autorité publique. » (« Nicolas Sarkozy met la déchéance de nationalité au cœur de sa politique sécuritaire », article publié sur le site du Journal Le Monde le 30/07/2010).

Si ce souhait présidentiel était exhaussé (il y a tout lieu de craindre que le Parlement vote un texte en ce sens), ce serait la première fois depuis le régime de Vichy que l'Etat français dénaturaliserait des personnes pour d'autres raisons que celles en vigueur actuellement : l’atteinte à la sureté de l'Etat (ce que l’on qualifie généralement « d’actes de terrorisme »), et le fait d'œuvrer pour une puissance étrangère et contre les intérêts de l'Etat français (c'est-à-dire faire de l'espionnage pour le compte d'une puissance étrangère).

Attention, cher lecteur ! Ne te méprend pas sur l’usage de l’expression « régime de Vichy » employée ci-dessus. Pas question de se risquer à faire des comparaisons historiques entre la politique de discrimination et de persécution mise en œuvre par le régime de Pétain, et la politique du gouvernement de Sarkozy. Ces comparaisons, le Collectif SOIF D'UTOPIES et le
RESF 37 ont cru bon de les faire, récemment, à propos de l'utilisation d'enfants comme appâts pour pouvoir arrêter et expulser des familles sans papiers. Bien mal leur en a pris ! Deux militants de SOIF D'UTOPIES et deux membres du RESF 37 devront en effet comparaître devant le Tribunal correctionnel de Tours le 16 septembre 2010, à la suite d’une plainte du Ministre de l’Intérieur. Brice Hortefeux estime qu'ils auraient diffamé le corps préfectoral par l’emploi de ce type de comparaisons historiques. Si ces militants étaient condamnés, cela signifierait que la Justice accède à la volonté du gouvernement de censurer la réflexion historique, une des sources des critiques de la politique sécuritaire, discriminatoire et xénophobe actuelle. Le 16 septembre, déboutons Hortefeux !

Rappeler que, depuis le gouvernement de Vichy, aucun chef d'Etat français n'a envisagé publiquement et concrètement de destituer de la nationalité française des personnes d'origine étrangère pour des raisons sécuritaires, rappeler ce fait vaudra-t-il les foudres du pouvoir – cette fois, celles du Président de la République lui-même ?

En proposant de recréer deux catégories de français, les français d’origine, au statut garanti, et les « français précaires » d’origine étrangère, le Président de la République, en principe garant de la Constitution de la République, remet gravement en cause l’un de ses piliers les plus essentiels : le principe d’égalité. Et cette définition de deux catégories de français, Sarkozy veut la fonder sur le critère de l’origine. C’est parce que ce type de différenciation contient en lui-même la possibilité de catégoriser les citoyens selon des critères ethniques et raciaux que l'INSEE n’a pas le droit d’établir de statistiques à partir des origines des individus ayant la nationalité française. Segmenter ainsi la population à partir de critères d’origine géographique, qui sont de fait des critères ethniques, débouche inévitablement sur la définition de français de seconde zone, que l’on pourra traiter comme des sous-hommes. C’est ce qui se passe avec l’offensive haineuse actuelle contre les Roms et les « Gens du voyage », ces gens que
l’on déshumanise en les présentant, comme le faisait la propagande d’extrême-droite des années 30 et 40, comme des monstres à éloigner, voire à éliminer. C'est un moyen éculé, employé depuis des lustres par la bourgeoisie, pour en finir avec cette théorie « funeste » de la lutte des classes.

Ce contrôle des populations par l'Etat, qui suppose leur ethnicisation, et que le régime de Vichy l’avait légalisé en son temps, conduit inévitablement à entériner l'apartheid social. Nous ne pouvons accepter de tels choix de société, qui conduisent au renforcement des inégalités sociales en racialisant des pans entiers de la population. Ainsi procède le pouvoir aujourd’hui, face aux personnes impliquées dans des conflits sociaux, - par exemple lors des émeutes dans les quartiers ghettos, lors des révoltes contre des violences policières conduisant à la mort d'individus, comme à Villiers-le- Bel ou à Saint-Aignan.

Le projet de déchéance de la nationalité française porté par Sarkozy s’inscrit en continuité des politiques sécuritaires menées depuis la fin des années 1990 au moins, tant par les gouvernements de droite que par les gouvernements de gauche. Pendant que s’accumulent les problèmes du chômage, de la misère, du logement, qui conduisent à l'appauvrissement de pans
entiers de la population et à des drames humains, se renforce la xénophobie d’Etat. Les Manouches, les Roms et les Tziganes sont les nouvelles victimes désignées à la vindicte publique. Ils devront subir la destruction de leurs campements, la criminalisation de leurs comportements, et pour certains les expulsions du territoire – avec, cerise sur le gâteau, les contrôles fiscaux!

Les Bettancourt et consorts peuvent verser leur obole à une caste politique qui n'a d'autres perspectives que de se maintenir ou d’accéder de nouveau au pouvoir. Leurs « bienfaiteurs » continuent à nous exploiter, à dégrader nos conditions de vie et, en fin de compte, à détruire la planète. Ainsi, les plus riches soutiennent financièrement, en toute impunité, des partis et candidats politiques à leur botte, en versant quelques subsides à desmicro-partis. A l'opposé, on propose à des pauvres de survivre en créant des micro-entreprises, idée « géniale » du micro ministre Martin Hirsh !

Finissons en avec ces cauchemars du passé et du présent. Prenons nos affaires en mains. Eros doit terrasser Thanatos !

Tours, le 31/07/2010
SOIF D'UTOPIES
06 31 56 17 56
soifdutopies@yahoo.fr