dimanche 29 novembre 2009

Anti manuel d'écologie

Longtemps les écologistes ont eu raison trop tôt. Aujourd'hui, les faits rattrapent leurs prévisions. Les conditions fondamentales de la vie sur terre sont gravement menacées par les activités humaines. La planète entière est perturbée par les effets d'un productivisme et d'une consommation aveugles. Il nous faut à présent payer pour cette recherche effrénée de confort matériel, menée au détriment de la nature. La catastrophe environnementale est en marche. L'heure n'est plus à la construction d'un monde meilleur mais à la réduction du pire qui arrive. Le compte à rebours a commencé. Yves Cochet en appelle aux gouvernants de tous les pays, à la responsabilité collective et individuelle pour freiner le processus en cours avant que celui ne devienne tout à fait irréversible. Avec cet Antimanuel d'écologie, Yves Cochet nous fait prendre conscience des grands enjeux planétaires et de nos devoirs envers les générations futures. Il devient urgent, car le temps nous manque déjà, de réinventer le monde de demain. Parmi les différentes mesures qu'il prône, Yves Cochet défend une politique de la " décroissance ", pour lutter contre l'alarmante dissipation des ressources terrestres et de leur inévitable déplétion. " L'humanité demande à la Terre de lui fournir 25% de plus que ce qu'elle peut offrir, et ce chiffre ne cesse d'augmenter ", prévient-il. Si un changement de civilisation ne s'opère pas rapidement, nous devrons nous préparer à subir une catastrophe écologique, économique, politique et sociale.

Yves Cochet a été ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin. Docteur en mathématiques et militant écologiste depuis trente ans, il est aujourd'hui député Vert de Paris. Il a notamment publié, " Sauver la terre " en 2003 (avec Agnès Sinaï) et " Pétrole apocalypse " en 2005, aux éditions Fayard.

vendredi 27 novembre 2009

Bloga bloga emankizuna

Ne manquez pas l'émission Bloga bloga mardi 1er décembre à 20 h sur Xiberoko Botza.
Un spécial Noël dans lequel Olentzero tentera de faire oublier le Père Noël. Un spécial Noël dans lequel la beauté de la vie, la nature renaissante, la lumière retrouvée, tenteront de faire oublier le consumérisme, la croissance et l'économie de marché.

Et puis:

La chronique de Lurbeltz
La chronique d'Etienne
La chronique d'Allande

http://blogaemankizuna.blogspot.com/


BLOGA BLOGA emankizün berria ez hütsegin, abendüaren 1an, gaüko 8 orenetan, Xiberoko Botzan.
Egüberri berezi bat non Olentzerok “papa noel” desagertaraziko deikün. Egüberri berezi bat non biziaren edertarzünak, natüraren bersortzeak, eta argiaren arrapizteak, gure sozietate kontsümitzailearen bazter üzten lagüntüko deiküen.

Eta:

Lurbeltz-en kronika
Etienne-en kronika
Allande-ren kronika

mardi 24 novembre 2009

Rencontres culturelles en Soule

2009ko Gatuzainen
Topaketak
Idazleekin solasean Azaroaren 26an, ostegünarekin
Débats avec les auteurs le jeudi 26 novembre à Ordiarp

2009ko Gatuzainen topaketak
Azaroaren 26an, ostegünarekin, Urdinarben, Bilxokoa gelan, gaüko 8,30tan

Gatuzain argitaletxean parte hartzen duten idazleekin mintzazeko parada eskaintzen dizugu topaketa hauen bidez. (Nicole Lougarot « Bohémiens », Pipas Larrandaburu « Xiberoa, mendia eta kültüra » eta Helène Etchecopar Etchart « Théatres basques »
Xiberoko kültüra : nolako geroa ?
Kültüra eskeintzaren hanixtarzüna mintzajearen honetan ote da ? Kontzientziaren lehen ürrats bat ? Folklore hütsa ? Leküko arizaleek zer egin dezakee haboro ?

Le jeudi 26 novembre à 20h30 à Bilxokoa

Cette rencontre sera l'occasion d'échanger avec les auteurs publiés chez Gatuzain (Nicole Lougarot « Bohémiens », Pipas Larrandaburu « Xiberoa, mendia eta kültüra » et Helène Etchecopar Etchart « Théatres basques »), afin de partager et de débattre.

Culture souletine : quel avenir ?
La diversité des initiatives contribue-t-elle au développement de la langue ? A une prise de conscience ? Une folklorisation ? Les acteurs locaux ont-ils les moyens de faire plus ?

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Exposition / Erakusketa
MAULEON / M A U L E

Jokin HULLIN

Du côté abstrait de la vie avec les arts’borigènes

Maison du Patrimoine / Mauleko Ondarearen Etxean
20 novembre 2009 au 2 janvier 2010
Erakuska 2009ko azaroaren 20etik 2010eko urtarilaren 2a arte date.

Organisée par la commune de Mauléon (64) / Mauleko herriko etxeak antolatürik

dimanche 22 novembre 2009

Appel des Ecosyndicalistes d’Aquitaine

Les Ecosyndicalistes présents en Aquitaine lancent un réseau régional, pour faire vivre le syndicalisme au sein d’Europe-Ecologie-Aquitaine mais aussi pour faire le lien entre l’entreprise et la politique régionale, vaste défi que nous aimerions partager, porter par tous ceux qui se reconnaissent dans cet appel, alors rejoins-nous, ensemble plus haut plus fort pour la région, pour la survie de nos entreprises, l’amélioration de nos vies : tous ensemble !!!

Nous, salarié-e-s du privé et du public, paysans, chômeurs, précaires, retraité-e- s, militant-e-s syndicaux issu-e-s des diverses confédérations, considérant que :

1) La crise actuelle est une crise systémique globale, à la fois économique, financière , écologique. La globalité de cette crise nous oblige à repenser la question syndicale. La lutte contre les inégalités sociales et écologiques forme un seul et même combat. Mais nous ne pouvons nous satisfaire de la seule résistance au système capitaliste. Les luttes contre la privatisation des services publics, les plans de licenciements et les délocalisations sont décisives mais elles doivent se traduire par des propositions de rupture avec le mode de développement , de production et de consommation, fondé sur le productivisme. Le vieux dogme de la croissance pour la croissance comme seul horizon à la lutte du mouvement social est en crise. La défense des fins de mois et des conditions de travail ne s’oppose pas à la lutte contre la destruction de la planète. Le syndicalisme tout en privilégiant la défense des intérêts immédiats des salariés ne peut faire l’impasse sur les conséquences des dégâts du productivisme et de la fin programmée des ressources naturelles et des biens communs. Seule la transformation écologique de l’économie et de la société permettra d’avancer de combattre efficacement le chômage et d’améliorer les conditions de vie et de travail. Nous ne protègerons pas les travailleurs si l’économie toute entière n’est pas réorientée vers un autre mode de production, un autre système de transport, un autre aménagement du territoire, une autre agriculture. Il faut maintenant trouver des solutions au dépassement du capitalisme même repeint en vert et construire une alternative écologique et sociale aux ravages dont il est porteur.

2) L’écologie appartient à toutes et à tous. Elle n’est pas le domaine réservé, contrairement à une opinion trop répandue, des classes aisées des centres ville mais concerne d’abord toutes celles et tous ceux qui en sont les premières victimes : salariés, chômeurs, paysans, précaires, retraités, travailleurs pauvres..... C’est dans les entreprises que nous devons affronter les conséquences du productivisme : amiante, pollution chimique, air pollué, ondes électromagnétiques, énergie nucléaire :... Ce sont d’abord les ouvriers qui meurent des cancers liées aux produits chimiques, des accidents du travail, de l’air pollué... C’est dans les entreprises de service que les nouvelles maladies liées au stress et à l’intensification du travail, au harcèlement psychique et à la course à la rentabilité se traduisent par la souffrance au travail qui va jusqu’aux suicides : ouvriers, employés cadres du tertiaires , nous sommes tous pressurés et jetés dès lors que nous ne sommes plus performants en regard des critères de rentabilité....... Ce sont les salariés du commerce qui subissent les effets de temps partiels imposés, d’univers sonores abrutissants, ceux de l’agriculture, qui sont les premières victimes des dangereux produits phytosanitaires ou des nitrates, .. Ce sont les salariés du secteur public, que ce soit dans les hôpitaux, les écoles, les trains ou les administrations, qui doivent faire face à des charges de travail en augmentation, alors que le démantèlement des services publics, la RGPP et les attaques répétées contre les fonctionnaires réduisent les effectifs et uniformisent peu à peu les conditions de travail dans le public et le privé. Alors même que la médecine comme l’inspection du travail sont de plus en plus marginalisées, nous devons affronter chaque semaine de nouvelles mesures qui aggravent nos conditions de vie et de travail tout en nous jetant dans la précarité. Nous refusons d’être les variables d’ajustement de la mutation alors que nous devons en être les acteurs : C’est dans et à partir les entreprises que nous devons porter les revendications et les luttes concernant la santé et l’environnement, l’organisation du travail, la redistribution des richesses et du partage capital travail, la démocratie dans l’entreprise. La pollution industrielle ne s’arrête pas à la sortie de l’usine.. Nous subissons tous les jours dans nos quartiers les conséquences de cette irresponsabilité sociale et environnementale : gestion des déchets, eaux usées, air pollué, bruit, urbanisme, transport... Les organisations de salariés et de paysans doivent au côté des organisations environnementales , de consommateurs et d’usagers, intervenir ensemble dans la vie de la cité.

jeudi 19 novembre 2009

André CAZETIEN "Champion du monde" !

Je ne l'ai pas encore lu, mais j'ai le plaisir de vous annoncer la sortie du dernier roman d'André Cazetien, "SOLDIGNAC Champion du monde". Il est venu me l'apporter aujourd'hui avec une belle dédicace.
André CAZETIEN, est le plus jeune des vieux que je connaisse. D'ailleurs une personne de mon entourage qui a son âge, c'est à dire plus de 80 ans, me disait qu' André était un vieux copain à lui quand ils travaillaient dans les chantiers de jeunesse. Ben, mon vieux, moi je lui ai dit que j'étais un jeune copain à lui et qu'André est toujours dans les chantiers de jeunesse à 86 ans... Oui oui, vous avez bien entendu... 86 ans et frais comme un gardon dans la tête et dans les fibres du corps. Et ses chantiers de jeunesse d'aujourd'hui, sont ceux de l'injustice. Sauf qu'André, à sa retraite, il s'est dit qu'en plus de l'injustice sociale, une autre plaie était en train de s'abattre sur la planète, la menace écologique et que décidément, il n'étais pas temps d'enfiler ses chaussons. Alors le Dédé, il lui a pris de lutter contre le tunnel du Somport, pour une juste place de l'ours et des bergers dans les Pyrénées, pour une prise de conscience des problèmes écologiques. Un exemple pour nous tous.

mardi 17 novembre 2009

Allende


Figurez-vous, je me sens vieilli. J'ai ressorti mes vieilles K7 du grenier et je réécoute ce que j'écoutais quand j'étais ados. Surtout, il y a Ferré, Brassens et Brel. La trinité spirituelle de la chanson française, les indépassables, les indémodables. Les trois que je garde quand je fais les comptes. De Ferré en l'occurrence, il y a cette chanson "Allende". Bien sur, là, c'est en concert et Léo il n'a pas la voix de quand il l'a enregistré en album. Mais écoutez les mots, la musique des mots, l'interprétation toujours à fleur de peau du grand Léo.
Chez moi, Léo il est très attaché à une période personnelle, au début des années 90, où je me levais à 5 heures du matin pour aller bloquer les bulldozers du côté de Burkegi et Bosmendieta. J'écoutais Léo à fond les manettes dans la voiture. Alors que des cordes tombaient sur le capot, qu'il faisait nuit noire, j'entendais Léo Gueuler dans sa chanson "Le chien" ....
" Alors que ces enfants dans la rue s'aiment et s'aimeront
Alors que cela est indéniable
Alors que cela est de toute évidence et de toute éternité
JE PARLE POUR DANS DIX SIECLES et je prends date
On peut me mettre en cabane
On peut me rire au nez ça dépend de quel rire
JE PROVOQUE-À L'AMOUR ET À L'INSURRECTION
YES! I AM UN IMMENSE PROVOCATEUR"...
Ça le faisait ! Quand je réécoute certaines chansons, j'entends tout, je sens tout, je revois tout de cette période.
Je disais que dans cette chanson, "Allende", Léo, il n'a pas la voix de ses débuts... Pourtant, un de ses derniers albums est magnifique, peut-être à cause ou grâce à cette voix justement. "On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans". Il ne gueule plus, mais sa voix, fragile, fatiguée, embrumée, se pose sur les mots pour en faire décoller chaque syllabe et les faire trembler. Faut dire, quand c'est pas des mots de Ferré himself, c'est ceux de Rimbaud, Verlaine, Apolinaire ou Baudelaire.
Je peux le dire, ces trois là, Léo, Brel et Brassens, ils ont fait mon éducation. Ils m'ont appris à être debout, à être pas trop obéissant, à être vigilant, à aimer les mots, la liberté, la vie et à m'aimer moi même, ce qui n'est pas rien.

dimanche 15 novembre 2009

Le vrai-faux declin de la viande

Une bonne grosse cote de boeuf, régulièrement ? Ce plaisir sera peut-être interdit aux générations futures, tant la production et la consommation de viande font l'unanimité contre elles. Au point qu'un nombre croissant de personnes, dans les pays occidentaux, ont déjà décidé d'y renoncer.
La liste des méfaits de la viande est longue. Risques pour la santé, une surconsommation favorisant les maladies cardio-vasculaires, l'obésite ou le diabête. Mais surtout, au niveau mondial, risque de développement des épizooties et danger pour la sauvegarde de la planète. Les productions d'origine animale - viande, oeufs, produits laitiers - sont en effet extrêmement polluantes. Les milliards de tonnes de déjections qui en sont issus engendrent des rejets azotes dans les sols et les rivières. Et l'élevage, a lui seul, représente 18 % des émissions mondiales de gaz a effet de serre. Soit une contribution au réchauffement climatique plus élevée que celle des transports.
Autre point noir de cette production : sa propre consommation. Les pâturages occupent 30 % des surfaces émergées, et plus de 40 % des céréales récoltées servent a nourrir non pas directement les hommes, mais le bétail. Les zones disponibles étant insuffisantes pour répondre a la demande, l'élevage peut provoquer le défrichage de forêts. Il est gourmand en matière première et en eau... En bref, la production animale pose question. D'autant plus que la Terre, d'ici a 2050, aura 9 milliards de bouches à nourrir.
Dans ce contexte, doit-on prévoir la fin de la viande pour ce siècle, ou du moins son déclin ? On serait tente de le croire. Pourtant, cette vision est contredite par tous les prévisionnistes. Au contraire, c'est à une augmentation de la consommation mondiale qu'il faut s'attendre. De tout temps, et dans tous les pays, en effet, l'augmentation du revenu est allée de pair avec la progression de la consommation de viande. Il n'y a aucune raison qu'il en soit autrement dans les pays émergents, d'où viendra l'accroissement de la population.
Entre 2007 et 2016, selon les perspectives communes FAO-OCDE, la production mondiale de viande devrait ainsi augmenter de 9,7 % pour le boeuf, de 18,5 % pour le porc et de 15,3 % pour le poulet. Principalement en Inde, en Chine et au Brésil. D'ici a 2050, la production de viande pourrait même doubler, passant de 229 millions de tonnes au début des années 2000 a 465 millions. Il en va de même pour celle de lait. Du fait de la démographie, bien sûr, mais aussi de l'augmentation des besoins en fonction de l'évolution de la population (plus jeune, plus urbaine, plus grande) et de la modification du régime alimentaire.
"Dans les pays du Sud, la difficulté est de permettre aux gens de manger. Ces trente dernières années, la consommation de viande y a diminué drastiquement, surtout en Afrique, et ce manque de protéines animales fait que les gens sont en état de malnutrition", rappelle Renaud Lancelot, chargé de mission sante animale au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Bruno Parmentier, directeur d'une école d'ingénieurs en agriculture, estime quant à lui que l'évolution de la consommation de produits d'origine animale depend de trois grandes questions, qui montrent le lien etroit entre consommation de viande et pratiques culturelles. La religion hindoue, comme la religion catholique, va-t-elle décliner, et, dans ce cas, l'Inde va-t-elle consommer beaucoup de viande ? Les Chinois vont-ils se mettre à boire du lait si on leur propose un produit qu'ils parviennent a digérer ? Les Occidentaux vont-ils continuer à manger du porc, si ce dernier devient un reservoir pour les transplantations d'organes ?
Quoi qu'il en soit, une nouvelle repartition geographique de la consommation devrait se mettre en place, qui consistera en un double mouvement de balancier : diminution de la ration carnée dans les pays riches, où il y a excès, et augmentation dans les pays pauvres, où il y a carence. De quoi combler un peu la disparité actuelle : si l'on consomme dans le monde, selon une étude publiée par la revue médicale britannique The Lancet (datée du 13 septembre), 100 grammes de viande par jour et par personne, ce taux moyen atteint 200 a 250 grammes dans les pays développés, et plafonne entre 20 et 25 grammes dans les pays pauvres.
"Si l'on considère que la population globale va augmenter de 40 % d'ici a 2050 et si aucune réduction des emissions de gaz à effet de serre liées au bétail n'intervient, la consommation de viande devra baisser à 90 grammes par jour et par personne pour stabiliser les émissions de ce secteur", affirment dans The Lancet les auteurs de l'étude. Il faudrait donc, d'ores et déjà, inciter les consommateurs des pays riches à prendre conscience des dégâts provoqués par leur consommation abusive. Et envisager au niveau mondial, non pas de produire moins, mais de produire autrement, afin de reduire les effets négatifs de l'élevage sur l'environnement.
Comment suivre les preceptes de la FAO, selon laquelle les coûts environnementaux par unité de production animale devraient "être reduits de moitié, ne serait-ce que pour éviter d'aggraver le niveau des degâts" ? En incluant, comme le suggère son chargé des questions animales Gregoire Tallard, "le coût environnemental dans le prix des viandes", selon le principe du pollueur payeur ? En privilegiant la consommation de volailles, écologiquement moins agressive que d'autres productions ? La FAO préconise également l'amelioration des pratiques d'élevage. Une des pistes fort attendues concerne le sequençage des génomes complets des principales espèces (en cours pour la plupart), qui devrait permettre d'accélérer les sélections et de faire coïncider, par exemple, rusticite (donc résistance aux maladies) et productivite.
Les recherches se concentrent par ailleurs sur des rations alimentaires du bétail plus économes, ou encore sur le système digestif des ruminants. La fermentation entérique des bovins (productrice de méthane, lequel agit vingt-trois fois plus que le CO2 sur le réchauffement climatique) pourrait ainsi etre mieux maitrisée. Par exemple par l'utilisation d'additifs alimentaires à base d'huile vegetale. Ou encore grâce à une ration plus concentrée en céréales. "Nous avons mené une experimentation sur de jeunes taurillons et avons ainsi réussi à les faire grandir plus vite, ce qui permettait de reduire les émissions de méthane", explique Jacques Agabriel, zootechnicien a l'INRA de Clermont-Ferrand. Mais la production animale étant un système complexe, ce qui confère ici un avantage écologique entraine là un inconvénient économique (une plus grande consommation de céréales). D'ou la nécessité, pour faire émerger un système d'élevage durable, de s'orienter vers une approche globale. A l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), un groupe de réflexion sur la place des produits animaux dans l'alimentation, qui reunit sociologues, zootechniciens, économistes, nutritionnistes et agronomes, s'est deja attelé a la tâche.
Alors qu'on parlait il y a dix ans de désintensification des systèmes de production, ce concept a été remplacé par un autre : celui d'agriculture écologiquement intensive. La question de la viande est un excellent exemple de cette quête.
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Chiffres
Pollution : a l'échelle mondiale, l'élevage est responsable de 65 % des émissions d'hemioxyde d'azote (essentiellement imputables au fumier), tandis que le bétail engendre 37 % des émissions de methane.
Consommation : il faut 4 kg de cereales pour produire 1 kg de poulet et 6 kg de grains pour 1 kg de porc. Ce dernier necessite par ailleurs 4 600 l d'eau. Une quantité qui grimpe a 13 500 l pour 1 kg de boeuf, quand seulement 1 000 l d'eau sont nécessaires pour produire 1 kg de blé.
A lire : Nourrir l'humanité - Les grands problèmes de l'agriculture mondiale au XXIe siècle, Bruno Parmentier, La Decouverte, 274 p., 22 euros.

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-...1-958376,0.html

mercredi 11 novembre 2009

La chanson de Craonne


Paroles anonymes, recueillies par Paul Vaillant-Couturier.

Quand au bout d'huit jours, le r'pos terminé,
On va r'prendre les tranchées,
Notre place est si utile
Que sans nous on prend la pile.
Mais c'est bien fini, on en a assez,
Personn' ne veut plus marcher,
Et le coeur bien gros, comm' dans un sanglot
On dit adieu aux civ'lots.
Même sans tambour, même sans trompette,
On s'en va là haut en baissant la tête.

{Refrain:}
Adieu la vie, adieu l'amour,
Adieu toutes les femmes.
C'est bien fini, c'est pour toujours,
De cette guerre infâme.
C'est à Craonne, sur le plateau,
Qu'on doit laisser sa peau
Car nous sommes tous condamnés
C'est nous les sacrifiés !

Huit jours de tranchées, huit jours de souffrance,
Pourtant on a l'espérance
Que ce soir viendra la r'lève
Que nous attendons sans trêve.
Soudain, dans la nuit et dans le silence,
On voit quelqu'un qui s'avance,
C'est un officier de chasseurs à pied,
Qui vient pour nous remplacer.
Doucement dans l'ombre, sous la pluie qui tombe
Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes.

{au Refrain}

C'est malheureux d'voir sur les grands boul'vards
Tous ces gros qui font leur foire ;
Si pour eux la vie est rose,
Pour nous c'est pas la mêm' chose.
Au lieu de s'cacher, tous ces embusqués,
F'raient mieux d'monter aux tranchées
Pour défendr' leurs biens, car nous n'avons rien,
Nous autr's, les pauvr's purotins.
Tous les camarades sont enterrés là,
Pour défendr' les biens de ces messieurs-là.

{au Refrain}

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront,
Car c'est pour eux qu'on crève.
Mais c'est fini, car les trouffions
Vont tous se mettre en grève.
Ce s'ra votre tour, messieurs les gros,
De monter sur l'plateau,
Car si vous voulez la guerre,
Payez-la de votre peau !

dimanche 8 novembre 2009

Une rainette chez moi !

C'est un automne bien chaud que nous avions là. Il y a quelques jours, je faisais quelques bricolages autour de ma maison lorsque je tombe sur cette rainette qui prenait le soleil (en photo ci-dessus). Je savais que j'avais des grenouilles vertes et des grenouilles agiles autour de la maison, je suis bien content d'apprendre que j'ai des rainettes vertes
La rainette est une petite grenouille qui a la particularité de savoir monter aux arbres grâce à des ventouses qu'elle a aux pattes.
Le soir au printemps la grenouille verte (je crois) et la rainette verte chantent très très fort et pour moi c'est un ravissement. D'ailleurs, quand je ne les entends pas ça m'inquiète plus qu'autre chose et ça me manque.
Comme de nombreuses autres espèces d’amphibiens, la Rainette verte est menacée par la destruction des zones humides, les aménagements et la pollution. Elle est en déclin partout en Europe et figure dans la liste rouge des espèces menacées en France.
Il y a quelques mois, quelqu'un m'a donné des plantes aquatiques. La personne me disait qu'elle avait dû éliminer des grenouilles parce que ses voisins se plaignaient. Figurez-vous que cela se passe à Oloron, ce village où certains se plaignent aussi des chants du coq ! Drôle de société vers laquelle on se dirige. Drôle de société où les bagnoles, les camions et les vélomoteurs deviennent moins gênants que de pauvres grenouilles en voie d'extinction.
Dommage aussi qu'à Mauléon, au salon des énergies renouvelables qui vient de se terminer on ne parle pas de "nature", mot tabou s'il en est, aussi imprononçable ici en Soule que le mot "écologie". Parce qu'on aura l'air malin avec nos panneaux solaires, nos chaudières à granulés, nos murs en paille lorsqu'il n'y aura plus de grenouilles, plus d'ours... et plus de petits paysans. Bonjour l'avenir !
Un peu d'empathie dans ce monde de dingue... Ce soir, sous le déluge, la grêle, le vent et la pluie, j'imagine la petite rainette cachée sous des feuilles mortes pas très loin de mon atelier et qui va attendre patiemment que le printemps rapplique. Ce soir je vais m'endormir avec cette dernière image. Et je sais que ça va me bercer et me faire faire de beaux rêves plein d'espoir pour les grenouilles et les humains.

mercredi 4 novembre 2009

Chronique pour Bloga-bloga

Chronique pour la première de l'émission radio Bloga-bloga

Bloga Blog ne sera pas une émission sur les nouvelles technologies, blog, Youtube et les autres. Bloga-bloga c'est le moyen pour arriver à une fin. D'ailleurs peut-être que dans cette fin, il n'y aura ni blog, ni youtube, ni télé-je-t'en-tube, ni ordi je t’en dis. Qu’en savons-nous ? Comment sera le monde de demain ? Si la fin justifie les moyens, quels sont les moyens, pour quelle fin ? Le moyen, c'est le marteau qui permet de construire la maison. La fin, c’est quand la maison est construite, on met le marteau dans la boîte à outil. C'est comme l'acte sexuel. Eh ! les gars, il faut soigner ce priapisme ! On ne peut pas toujours rester avec une bite en érection, on ne peut pas toujours avoir son marteau en l’air !
Personnellement, s'il faut choisir, dans ce monde, je garderais les livres. Sur l'île déserte de la fin-qui-justifie-les-moyens, je jette la télé, l'ordi, le portable. Je garde la radio à la limite, avec Xiberoko Botza, me disant qu'il y a là-dedans un moyen qui justifie une fin. D’accord, pas d’accord ?
Dans Bloga bloga, Justement, discutons-en. Parce que la société, c'est une société du choix. Il y a les trucs qu'on accepte et ceux que l’on doit refuser. C'est aussi la définition de la politique, de la philosophie ou de l'art, non ? On réfléchit, on s'engage, on prend position, on échange pour ne pas être emporté par la vague des moyens et la houle de la fin. Ceux qui ne font ni politique, ni philosophie ni art sont ceux qui exécutent le monde, ceux qui ne veulent pas le regarder, lui rentrer dans le coeur, lui rentrer dans la viande.
Bloga bloga, c'est de coeur à coeur, de corps à corps, de choix à choix, de soi à soi.
Bloga Bloga, parce qu'on ne veut pas exécuter cette belle vie qui nous est offerte, on veut s’accoupler avec elle. Parce qu'on ne veut pas être complice de cette société du management qui fait se jeter les employés de France-Telecom des fenêtres et des ponts, parce qu'on ne veut pas être complice du puéril « travailler plus pour gagner plus » que le Président du village France nous jette à la figure. On veut que les fenêtres, les blognêtres et les ponts soient des passages vers la lumière et la vie et pas cette mort programmée du fric, du pouvoir et des multinationales. On refuse les moyens des marchands pour cette fin du Dollar. On veut une fin en apothéose, on veut de l’amour, de l’humour, de l'art, des montagnes ensemencées de neige, des conversations entrecoupées de rire, du temps libre, du temps livre, des enfants, une fin joyeuse, un happy-end, que du gratuit, que du bonheur !
Bloga bloga, c'est juste pour cerner le monde. Rendez-vous, vous êtes cernés. C'est mettre une mirette à la fenêtre, zieuter, au travers de ces fenêtres, ces blognêtres le monde d'ici et d'ailleurs. C'est d'ailleurs ce que font les blogs, les nôtres, (pas toujours quand même), ceux dont on a envie de causer. Evidemment, il y a toujours les blogs qui se zieutent eux-mêmes. « Ouah ! regardez là, sur mon blog, c'est moi avec chatte Cécile. Et là, mon premier cheveu blanc ! Hop ! Je le prends en photo et je le mets sur mon blog ! Oh ! regardez un poil de mon cul qui a la forme d'un trombone à coulisse !... Hop ! Je le prends en photo et je le mets sur mon blog !! Arf ! Je suis sur le blog de Fred… Tiens sur Youtube, c'est mon pote aux fêtes de Garindein, avec… ma chatte Cécile ! Hein ? Ah ! Le salaud !
T'as l'air fin avec ton cheveux blanc et le poil de ton cul en forme de trombone à coulisse ! T'as l'air fin avec ta chatte en cavale. T’as l’air fin mais pas la fin qui justifie les moyens. T’as l'air mais t’as pas la chanson. D’ailleurs, t'as pas l'air fin, t'as l'air fini.
Bloga-Bloga, c’est pas pour le blog à la petite semaine, c'est pour le coffre, le souffle entre les dents revêches. L'haize berdea qui souffle dans les bronches ou dans les branches des bras sclérosés, dans les cheveux empapaoutés des mamies et des momies endimanchées. Oui momie et mamie c’est la même étymologie. On en a des momies endimanchées en Soule ! Si si on a des momies endimanchées ! (Oh momie, o momie ô momie blues o momie blues !) Il y a Pepela, Loulou, Arhancet, Bosq... Zut ! J'ai marché sur une bandelette. Quel est le con qui laisse traîner ses momies... Allez mamie Loulou, à la maison... Allez pépé, là, pépé là, voilà mets tes pantoufles et au dodo Pépé, c'est l'heure d'aller du lit au lit comme disait Brel... Bloga bloga, c'est pas l'heure des momies, des morts-vivants, c'est l'heure des vivant-vivants.

bloga.marinela@gmail.com

A très vite dans « Bloga bloga » 95.5 – 103.7 – 88.8 Mhz

dimanche 1 novembre 2009

BLOGA! BLOGA!

Une nouvelle émission radio à Xiberoko Botza


1ère émission mardi 3 octobre à 20 h avec Allande Erreçaret, notre premier invité. Animé par Etienne Boyer et Laurent Caudine

- Elle s’appelle Bloga-bloga et aura lieu une fois par mois tous les premiers mardi de chaque mois. L’émission sera en français principalement, mais il y aura des chroniques et des papotages en basque par le truchement de nos invités.
- Au travers des blogs nous parlerons un peu de tout ce qui se passe ici et ailleurs Avec sérieux ou pas, sagacité ou pas, humour ou pas, nous parlerons de culture, de politique et en général de tout ce qui fait notre quotidien à tous.
- Un invité différent à chaque émission nous accompagnera pendant l’heure, commentera avec nous les sujets et fera l’intervention qu’il souhaite à la fin de l’émission (musique, chronique, onomatopée, vocalise...)
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- Emankizüna frantsesez dateke haboroenik bena eüskarazko kronikak eta alkarrizketak eskeinik dirate. Webgüneko BLOG-en bidez, orotarik aipatüko da, han eta hebenko gaüzetaz edo gertakarietaz. Seriuski edo ez, umorekilan edo ez, fineziareki edo espanto handiareki, kültüraz, politikaz edo orokorki gure egünoroztako biziaz ariko da BLOGA BLOGA.
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