mercredi 30 septembre 2009

Projet Voltaire

Si vous êtes comme moi, c'est-à-dire, que vous êtes sorti de l'école au collège en 4ème, je dirais même, en quatrième vitesse, vous avez peut-être des doutes en ce qui concerne votre orthographe, les accords etc... Moi j'ai tout le temps des doutes. Je ne suis pas le seul, il parait que ce programme a été élaboré parce qu'on s'est aperçu que des gens très diplômés avaient des lacunes énormes. A fortiori, les anciens cancres comme moi.
Ce programme c'est le Projet Voltaire, un logiciel qui "établit pour chaque utilisateur un programme d'entraînement personnalisé".
Il y a quelques jours j'ai fait le test gratuit, et j'ai vraiment été bluffé par cette méthode
"Le logiciel Projet Voltaire intègre une solution numérique innovante et unique au monde, permettant de mémoriser en un temps record (2 à 3 fois plus rapidement) une information de manière ludique et totalement individualisée."
Je suis fâché à mort avec "l'école caserne" (comme disait Dolto) mais pas avec l'écriture que je respecte, donc je me demande si je ne vais pas m'y mettre.
Par contre, ce Projet Voltaire devrait être gratuit pour tout le monde, financé par l'Etat.
Au fait... J'ai pas fait trop de fautes ?

dimanche 27 septembre 2009

Picasso le génie du mal

Picasso le génie du mal
C'est comme cela que Marina Picasso parle de son grand-père. Elle qui n'entendait parler que de "génie", en parlant de Picasso, à tous les coins de rues.
Extraits :
"Pablito, mon frère inséparable, mort le jour même où notre grand-père était mis en terre à Vauvenargues. Mon père, le fragile géant, mort deux ans plus tard, désespérément Orphelin. Marie-Thérèse Walter, la muse inconsolable, pendue au plafond de son garage de Juan-les-Pins. Suicidée aussi Jacqueline, la compagne des derniers jours, morte d'une balle dans la tempe. Et, plus tard, Dora Maar, morte dans la misère au milieu des toiles de Picasso qu'elle refusait de vendre afin de garder pour elle seule la présence de l'homme qu'elle idolâtrait. J'aurais dû, moi aussi, faire partie de ces victimes. Si je suis encore là, je le dois à la rage de vivre et de lutter d'un grand-père dont je rêvais... Et qui n'était pas là."
Voilà quelques phrases d'un récit que Marina Picasso a consacré à son grand-père, Pablo Picasso. Et je vous jure que vous ne regarderez plus le peintre cubiste de la même manière après la lecture de ce livre.
Picasso y apparaît comme un monstre dévoreur de vies, celles de tous ceux qui l'ont entouré.
"Le soleil ne veut pas qu'on le dérange" "Monseigneur", "Grand Maître". Voilà comment Marina entendait parler de son grand-père, lorsqu'elle était enfant et que son père, Paulo, le fils de Picasso sonnait à la grille fermée de La Californie, la résidence du peintre. Elle n'avait pas le droit de l'appeler grand-père.
Quand je pense à Victor-Hugo. Il disait enfant : "Je veux être Chateaubriand ou rien". Il est devenu Victor Hugo, un génie de l'écriture, un député exceptionnel, un défenseur des droits de l'homme et de l'animal et... Un grand-père extraordinaire qui écrivit : "L'art d'être grand-père".
Après ce livre, on peut le dire sans ambage, Picasso était une raclure et un assassin. "J'aurais dû, moi aussi, faire partie de ses victimes" dit Marina.
Je pense surtout à Pablito, le frère de Marina et quand on lit ce livre, on ne peut pas s'empêcher de penser que Picasso a tué son petit fils.
Et puis il y a la corrida. Marina y consacre pas moins de sept pages en expliquant son dégoût : "j'étais pour le taureau, j'étais un toro bravo".
Mais cette violence, cette figure pathétique qu'est Picasso, on n'en parle peu car on aime bien ranger les choses dans une case une fois pour toutes. Et Picasso était un génie. Par syllogisme, il a peint la corrida donc la corrida, ça doit être beau. Il a été un grand peintre, donc c'était un grand homme. C'est comme ceux qui nous disent que le végétarisme c'est n'importe quoi parce qu'il paraîtrait que Hitler était végétarien... Ben tiens !
On a du mal à admettre à la fois l'oeuvre éclatante et l'homme handicapé de l'amour, inhumain.
On peut être un grand artiste, et un bien piètre humain. Apparemment, c'était le cas de Picasso.

samedi 26 septembre 2009

Somport poids lourds, Maîtrisons notre avenir !

COMITE DES HABITANTS
POUR LA VIE EN VALLEE D’ASPE

Somport poids lourds Maîtrisons notre avenir !

Mairie
64 490 Bedous

Quel développement a amené le tunnel ?
La présence de radars, de camions et d’ accidents.
Où sont les retombées économiques promises ?
Des classes fermées, des commerces aussi.
Quel progrès amènera la déviation ?
Sans doute le calme retrouvé, après le tumulte engendré par le tunnel, aspirateur à camions.
Mais à quel prix ?
Le tunnel du Somport a coûté la même somme que la remise en état de la voie ferrée Oloron Canfranc. Depuis son ouverture, il y a au moins 2 chantiers en cours sur la route pour réparer les dégats causés par les poids lourds. Combien dépense-t-on d’ argent quotidiennement pour l’ entretien du tunnel et de la chaussée ?
Et maintenant, une déviation en or massif, nous dit la presse, c’ est à dire 41,6 millions d’ euros. Dédiée uniquement au transit international. Interdite aux tracteurs, c’est à dire aux agriculteurs locaux, comme sur les autoroutes.
Rappelons qu’ en fait de croissance économique, l’essentiel des immatriculations des poids lourds transitant par la vallée est étrangère. Ce n’ est pas de la xénophobie. Simplement, les taxes professionnelles, les investissements dans le matériel, les pleins d’essence, enfin toute l’ économie liée à cette activité est réalisée ailleurs. Ne nous restent que le coût des infrastuctures et les inconvénients liés au trafic. Gouverner, c’ est prévoir. Ont-ils bien gouverné ceux qui ont prévu ou soutenu ce tunnel ? Sont-ils compétents, ceux qui ont fait construire des centaines de mètres de murets en pierre, pour ensuite les faire démolir ? Sont-ils crédibles ?
Le gave canalisé, cela veut dire favoriser les inondations en plaine. Sans doute va-t-on payer des épis en travers de la rivière pour en ralentir le flot que l’ on a accéléré !
La route plus rapide, cela veut dire qu’ il faudra payer des ralentisseurs.
Gageons que nous mettrons encore plus de temps pour nos déplacements en vallée, comme à chaque fois que la route a été soi disant améliorée. Et tenons compte aussi de l’ augmentation des dangers, de la pollution.
Il est évident que cette déviation sera une bouffée d’oxygène pour le village de Bedous, mais aussi en même temps une rasade de CO2 pour la Vallée d’ Aspe.
Tant d’ argent pour déplacer le problème de 100m….

Jean-Rémy Treyture, pour le Comité des habitants

jeudi 24 septembre 2009

Elus souletins, Mauvais lendemains !

Puisqu'on est entre nous, je vais vous faire une confidence. Surtout, veuillez ne pas le répéter, les écrans ont des yeux et des oreilles. Les élus souletins, en règle générale, sont de sacrés réactionnaires, de foutus conservateurs et de parfaits suivistes.
Un exemple. Le 10 septembre a eu lieu une réunion, organisée par la communauté des communes et le Conseil Général au sujet du WIMAX. La population n'était pas invitée. Comme disait ce très cher Mad Max Dalier il y a quelques années, la démocratie participative ça ne peut pas marcher, il y a des choses que la population ne comprendra jamais ! Si si, il a dit ça ! Dingue !!!! Ils nous prennent carrément pour plus que des cons et plus si affinités. Et je trouve qu'ils ont beaucoup trop d'affinités à mon gout.
Donc les notables, élus locaux en charentaises, militants de salon de thé frelaté, techniciens de machines à café bouillu-café-foutu ont convié tous les élus ringards de Soule pour applaudir Mr Jean-Pierre Mirande, Mr Esterez, technicien au conseil général, Mr Courouau, conseiller général du canton d'Arudy et même l'ancien Président du Conseil Général, Mr Jean-Jacques Lasserre. Et ils ont applaudi ! Serviles à souhait, ils ont bu le petit rosée, à la fin de la réunion, comme du petit-lait, servi par le Conseil Général qui a fini de les endormir totalement. Auto-satisfaction, auto-congratulation.
Les élus souletins courageux mais pas très méraires ont rendu hommages aux notables, aux technophiles qui étaient venus vendre leur camelote, le WIMAX. Tout est magnifique, c'est Bisounours au pays de l'île aux enfants.
La trouille aux fesses de crainte que les associations ne soient présentes, que des citoyens ne viennent poser des questions intelligentes et indiscrètes, ils ont fait leur réunion en catimini sans Cathy ni Mini, histoire de faire avaler leurs balivernes du temps jadis. La trouille, toujours au même endroit, ils ont fait leur réunion entre eux, dans la consanguinité la plus totale, de peur que "le professeur Tournesol" ne rapplique. C'est comme ça qu'ils ont nommé, pendant la réunion, Daniel Oberhausen, physicien, expert à la Cour d’Appel de Bordeaux et délégué aux informations scientifiques de l’Association PRIARTEM... Professeur Tournesol !
Lâches, pleutres, couards, ringards. Mais pas seulement, méprisants qui plus est.
Je disais consanguin ! Et dans consanguin, il y a sans gain, il y a aussi sanguin, éventuellement sagouin si affinités. Mais je n'ai aucune affinité avec eux. Dieu m'en garde !
Ils ont attaqué les habitants de Moncayolle et Daniel Oberhausen sans que ces derniers ne puissent se défendre. Matalas ! Reviens nous sauver de cette engeance ! Reviens nous extirper de cette torpeur livide !
Ces lâches ont refusé de participer à notre réunion d'information, lorsque Daniel Oberhausen était venu à Mauléon. Et là, ils nous frappent dans le dos ! Je rêve !
Mention spéciale pour le plus risible, le plus cynique d'entre eux, le dénommé Pepela alias Jean-Pierre Mirande de Garindein, Conseiller en général du canton de Mauléon. Dans Pepela, il y a pépé las. C'est à dire vieux croûton fatigué. Pepela qui faisait, nous dit-on, son fanfaron de bas étage, qui, parait-il, gueulait à hue et à dia pendant la réunion, mais qui a refusé à quatre reprises, ces derniers mois, l'invitation des habitants de Moncayolle, de la population en général et tous ceux qui se posent des questions.
Ils étaient tous là Même ceux du Sud de l'Italie pour applaudir la mamma.
Dans cette société, faut pas se poser de questions. Il faut écouter le discours des technophiles, des notables, des élus souletins de droite (pléonasme), se taire et travailler plus pour gagner plus...
On va pas se laisser faire ! On va pas travailler plus et on va pas les laisser mijoter dans leur jus !
Mais surtout, répétez pas tout ça, parce que je ne veux pas faire d'histoire. Et n'oubliez pas que les écrans ont des yeux et des oreilles.

mardi 22 septembre 2009

"Bizi ! Itzuli / Urgence climatique -Justice sociale"

Vendredi 25 septembre à 09H00 à Mauléon
(devant la mairie) :
Départ de la traversée d'Iparralde en vélo

"Bizi ! Itzuli / Urgence climatique -Justice sociale"

pour revendiquer la relocalisation de l'économie
et en particulier de la production agricole
et une autre politique de transports collectifs
en Pays Basque intérieur !

Prises de parole de Madouce Araguas et Francis Poineau


+ d'infos

-->JIN ZITEE denak !<--

MAULEn, setemearen 25ean, goizanko 9 orenetan
(herriko etxearen aitzinean):

Iparraldearen pirripitazko ützülüaren abiatzea

"Bizi! ützülüa / Klima presa gorria - Sozial jüstizia"

Ekonomiaren ber lokalizazioaren goraipatzeko,
bereziki laborantxa mündüan...
Eta garraio kolektiboen politika berezi baten galdegiteko
Xibero eta Baxenafarroan!

Madouce Araguas eta Francis Poineau-ren hitzartzeak


+ informazione haboro

samedi 19 septembre 2009

Virée à Arreau

Ce week-end, j'étais dans le canton d'Arreau dans les Hautes Pyrénées, entre Piau-Engaly et Lannemezan. Ça nous change me dit un monsieur, parce qu'ici , à part la chasse, la pétanque et le gâteau à la broche... ! y a pas grand chose !
J'étais le seigneur en son domaine à Arreau. Pendant trois jours j'étais invité (hôtel et repas pris en charge par la mairie) à une manifestation qui porte pour titre "Pyrénées-Cimes - l'Excellence Pyrénéenne - les métiers d'art sans frontière", en présence des meilleurs ouvriers de France, des grands prix SEMA, des Maitres d'art et des compagnons du tour de France.
Arreau un petit village de 800 habitants environ, à une altitude de 730 environ. En son milieu coule la Nestle d'Aure, une petite rivière où affleure de grosses caillasses rondes qui rendent le 200 mètres nage libre et la planche impossible mais qui offre à l'oreille le roucoulement caractéristique des rivières de montagne. Au dessus du village deux ou trois immenses collines boisées imposantes comme des mamans trop aimantes.
Sinon, manger au resto pendant trois jours... Ben ! Je suis pas habitué, j'ai le ventre en capilotade.
A noter aussi que jamais mes modules d'exposition n'ont été aussi bien mis en valeur. Un habitant m'a offert une pièce de sa maison que j'ai investi pendant trois jours et jamais le petit film que j'ai monté il y a quelques années n'avait été autant regardé. Pour une fois, j'avais l'impression de faire une expo qui servait vraiment à quelque chose.
Si vous allez à Arreau, je vous conseille le restaurant la crêperie d'Aure. En fait c'est pas vraiment une crêperie mais un vrai restaurant. Je suis allé aussi à "La fourchette Basque", mais pour manger un sandwich, n'en pouvant plus de manger au resto. Là, je me suis présenté en disant, tout fier, que je venais de la Soule. "Comment vous dites ? La Soule ? Non je connais pas !!!!! "... C'était pas vraiment un resto Basque
Il y a aussi la librairie d'Yvan avec des objets d'artisanat d'art qui viennent de toute la chaine des Pyrénées. Une boutique assez étonnante pour un petit village de montagne.

jeudi 17 septembre 2009

Fermons la centrale de Fessenheim

URGENT : aidez nous à diffuser - près de chez vous - les tracts et affiches pour le rassemblement européen de Colmar en Alsace.

Après le succès de la manifestation antinucléaire de Berlin le 5 septembre (50 000 manifestants), ne ratez pas le rassemblement européen à Colmar en Alsace le week-end des 3 et 4 octobre 2009 "Fermons la centrale de Fessenheim (la plus vieille de France) et sortons du nucléaire !"

Un programme exaltant : manifestation, spectacles, conférences, expositions, projections, concerts... à consulter sur le site : http://www.fermons-fessenheim.org

=> Il reste à disposition 190 000 tracts et 125 000 affiches (voir modèle ci-dessous).
=> L'envoi de ces documents en quantité est gratuit sur simple demande.

A 3 semaines du rassemblement, nous avons besoin de vous pour faire circuler l'information !
A chacun d'agir là où il se trouve en commandant autant de tracts et d'affiches que possible.

COMMENT AGIR ?

=> Envoyez maintenant un mail à : delphine.boutonnet@sortirdunucleaire.fr
en complétant les mentions ci-dessous :

**************************************************************
Pour aider au succès du rassemblement de Colmar, je commande :

- Nombre de tracts (par multiples de 100 uniquement) :
- Nombre d'affiches (23 X 38 cm) :

NOM :
Prénom :
Adresse postale :
Code postal :
Ville :
Téléphone :

**************************************************************
Merci beaucoup !

Pour en savoir plus sur ce rassemblement européen exceptionnel, voir le site :
http://www.fermons-fessenheim.org/

mercredi 16 septembre 2009

Tartufferie climatique

par Hervé Kempf - Le Monde.fr - le 12 septembre 2009

Cette chronique est dédiée à Molière, et à son immortel Tartuffe.

Communiqué du président de la région Aquitaine, Alain Rousset : "En plein débat sur la taxe carbone et à trois mois du Sommet mondial sur le climat qui se tiendra à Copenhague, l'heure est plus que jamais à la responsabilité politique et citoyenne." Mmmh, c'est beau comme l'Antique. La missive continue : "C'est pourquoi Alain Rousset a décidé de créer un "fonds carbone" pour financer en région Aquitaine des projets permettant de "séquestrer" le carbone." But : compenser les émissions liées au chantier de l'autoroute A 65, qui doit relier Pau à Langon. Pour un million de tonnes de gaz carbonique générées par le chantier lancé fin 2008, on financera des actions, par exemple la plantation d'arbres, supposés absorber une masse équivalente de CO2.

Ça sonne écolo, ça brille écolo, c'est plus vert que vert... Sauf que c'est une hypocrisie de la plus belle espèce.

L'autoroute A 65 est en effet un projet d'infrastructure des plus contestés et contestables, imposé après le Grenelle de l'environnement sous la pression assidue de M. Rousset, entre autres. Sa réalisation va détruire des zones naturelles classées, fragmenter l'écosystème landais, et susciter un surcroît de trafic routier (Le Monde du 12 avril 2008). La décision de lancer l'A 65 a été finalisée en 2008, après le Pacte écologique de Nicolas Hulot, le Grenelle de l'environnement, et une tornade de déclarations la main sur le coeur en faveur de la lutte contre le changement climatique.

Détail crucial. Alors que le trafic actuel entre Pau et Langon est de l'ordre de 7 500 véhicules par jour, l'autoroute ne sera rentable, estime le concessionnaire, l'entreprise A'lienor, que s'il atteint 14 500 véhicules par jour en 2020 : autrement dit, tous les efforts seront faits pour presque doubler la circulation automobile - ce qui ne peut qu'augmenter la quantité de gaz à effet de serre.

Est-ce qu'il est prévu de "compenser" cette augmentation inévitable ? Que nenni. On ne parle que des "émissions du chantier".

Mais compenser, même, ne suffirait pas. La plupart des pays occidentaux - dont la France, dans sa loi sur l'énergie de 2005 - ont pris l'engagement de réduire leurs émissions de 80 % d'ici à 2050. Cela représente une diminution de l'ordre de 3 % par an. Il s'agit bien, non pas de stabiliser les émissions, mais de les réduire drastiquement et régulièrement. On attend avec intérêt la démonstration que l'A 65 aidera à atteindre cet objectif en Aquitaine.

Tiens ! Un autre communiqué. "Nantes Métropole prépare activement le Sommet de Copenhague sur le climat sous l'impulsion de son président, Jean-Marc Ayrault". Ayrault, Ayrault ? Ce n'est pas le monsieur qui veut construire un aéroport au nord de Nantes ?

Merci, MM. Rousset et Ayrault, l'avenir de la planète est en de bonnes mains.

samedi 12 septembre 2009

Bohémiens

Je suis un peu en retard car ce livre est sorti il y a un moment. Quoi qu'il en soit, voilà un excellent bouquin écrit par une souletine. Juste dire que Nicole raconte que les Tziganes ont largement inspiré nos danses et nos chants ici en Soule, et que tout ce qui est dit dans ce livre est extrêmement intéressant (ça c'est moi qui le dit).
Mais je vais l'aborder en reprenant deux extraits du livre en lien avec ce qui me préoccupe en ce moment.
Dans le premier chapitre, sur la rafle de 1802, Nicole cite les mots employés par l'avocat général Lespinasse : "Lespinasse suggère de "moraliser" les bohémiens, de les "instruire", afin" de ces sauvages faire des hommes".
Les curés ne sont pas en reste. "Le curé d'Urrugne en 1788 recommandait à ses fidèles "de n'avoir aucune correspondance avec les bohémiens" "race maudite que Dieu réprouve", et dont la plupart" ont fait pacte avec le diable". A la page 76, Nicole cite G. Hérelle : "Ce sont, dit-on les curés qui ont fait supprimer les bohémiennes (dans les mascarades) parce qu'elles tenaient des propos trop licencieux et que leurs actes allaient parfois jusqu'à obscénité..."
Voilà donc, l'Etat et la religion encore et toujours, main dans la main, pour expliquer au peuple la façon dont il doit se comporter. Et je m'arrêterais deux secondes sur le terme de "sauvage" qui est le mot conducteur de mes derniers papiers. "Les grands aménageurs de milieu naturel et les grands modificateurs d'écosystème" comme écrivait le naturaliste François Terrasson détestent ce qui est libre et sauvage. Les sorcières en ont pâti, les tziganes en ont pâti, les ours et la nature en général en ont pâti et les Basques et leurs croyances anciennes en ont pâti.

J'aimerais m'arrêter aussi sur cette rafle, parce qu'il ne faut jamais oublier. On croit toujours avoir retenu la leçon, mais l'histoire bégaie jusqu'à Sangatte et son camps de transit, il y a quelques temps. On a toujours de bonnes excuses pour parquer les étrangers dans des camps. En Soule, il y a eu une autre rafle plus récente que raconte Gilda dans son livre, Témoignages de deux combattants de l'ombre. Encore des étrangers, républicains espagnol qui plus est, fuyant le franquisme en 1939. Gilda raconte dans son livre comme ces réfugiés ont reçu une convocation anodine pour une vérification de papiers d'identités. Dès qu'ils sont rentrés dans l'hôtel de ville de Mauléon, les grilles se sont refermées brutalement derrière eux et hop ! Direction le camp de concentration de Rivesaltes.
En général, les réfugiés Espagnol ont plutôt été reçus à bras fermés, des fusils en bandoulière en guise de café crème et l'ordre d'aller voir là-bas s'ils y sont. Ce n'est pas pour rien que de nombreux Tziganes ont accompagné les combattants espagnols "là-bas", c'est-à-dire, par exemple, jusqu'au camps de concentration de Gurs.
Pour conclure, juste dire que c'est exactement le combat des éditions associatives Astobelarra Le Grand Chardon, de lier dans le mot de liberté, tout ce qui demande à vivre libre et à s'épanouir dans un territoire sans qu'il soit stigmatisé ou persécuté, qu'elle soit sorcière (ou pseudo sorcière), Tzigane, ours, loup, Basques et autres combattants fuyant la guerre économique que mènent les zommes aux humains et à la diversité du monde.
Il faut lire le livre de Nicole pour la lucidité que nous devons à nous mêmes et que nous devons à la justice.
Il n'y a aucun doute que ce livre participe à sa manière à une juste reconnaissance du mal qui a été fait et qui est fait quotidiennement pour manipuler la vérité.

"Bohémiens" de Nicole Lougarot - Editions Gatuzain

jeudi 10 septembre 2009

ASUNAK 2009

dimanche 20 septembre Hasparren

Neuvièmes rencontres Agriculture Bio santé et écologie en Pays Basque

Irailaren 20a Igandea HAZPARNEN

Euskal Herrikolaborantza ekologiko, osagarri eta ingurugiroaren bederatzigarren topaketak

Faire son marché bio - Bio merkatua egin
De 10h à 18h – place de l'église (mur à gauche si pluie) – plus de 30 producteurs locaux vous font découvrir leurs produits bios: légumes et fruits, vins, fromages, miel, tisanes, huiles, etc. Un marché d'une qualité exceptionnelle ! Avec tables d'informations: santé, cosmétique, énergie, éco-constructions...

Goizeko 10:00-tik 18:00 arte eliza ondoko plazan(ezker paretan euria bada), lekuko 30 laborari baino gehiagok beren ekoizpen bioak aurkeztuko dizkizuete :fruitu eta barazki, ardo, gasna, ezti, olio, tisana eta senda-belar… Kalitate haundiko merkatu bat hots !Hainbat informazio mahain :osagarria, kosmetika, energia, eko-eraikuntza…

Se régaler ensemble - Elgarrekin gozatu
Buvette et animations sur le marché toute la journée, avec vente de talos au maïs de population.
13h - Repas gastromique par Ospital traiteurs: salade tomates / chèvre – agneau chilindron – assiette 3 fromages – café avec chouquettes. 15 €.

Animazio eta ostatua egun osoan zehar, lekuko artorekin eginiko taloak.
13:00-etan Ospital sukaldariak eginiko bazkari gastronomikoa : entsalada - axuri « chilindron »»-3 gasnez osaturiko platera- kafe-ta biskotxa. 15 €.
%100 bio

Se cultiver - Ikasi eta trukatu
Conférences au centre Elgar (à 100 m du marché)
11h – Les ondes électromagnétiques: vers un nouveau scandale ? Dr Marc Vercoutère
16h - Les graines germées au service d'une santé économe par Mireille Tirelli, Naturopathe
11h30 - Atelier au centre Aterbe Ona: Cuisiner Bio avec M. Dagoret, cuisinier

Hitzaldiak Elgar zentroan (merkatutik 100 metrotarat)
11:00 uhin elektomagnetikoak :eskandalu berri bat ? Dr Marc Vercoutère
16:00 hozituriko labore edo haziak osagarri ekonomo baten alde Mireille Tirelli Naturopatarekin.
11:30 Bio sukaldatu M.Dagoret sukaldariarekin.

Se divertir
17h, sur la place d'Hasparren
Spectacle: joutes humoristiques et poétiques autour de l'écologie et de la bio avec les bertsolari et Vivi. Un moment unique !
Animations pour les enfants pendant la journée

17:00etan, Hazparneko plazan, ikusgarria :ingurugiroari eta laborantxa biologikoari buruzko ikusgarri humoretxu poetikoa, bertsolari eta zapartingarria den Vivi (Pierre Vissler). Ezin huts eginikoa !
Egun osoan zehar haurrentzako animazioak


En avant-première,
vendredi 18 septembre à 20h45
au centre multi-services à Mauléon:
« Sans terres et sans reproches »
un document exceptionnel sur les jeunes paysannes et paysans en résistance du Quercy,
en présence de sa réalisatrice Stéphanie Muzard Le Moing. Participation libre.

Irailaren 18an ostiralarekin, arratseko 20:45tan Mauleko Zerbitzü zentroan (Irati gelan) :
« Sans terres et sans reproches »
Quercy eskualdeko laborari gazteen borrokari buruzko film dokumentala,
Stéphanie Muzard Le Moing film egilearen lekukotasunarekin. Sartze librea.

Et aussi !
vendredi 18 septembre à 20h45 au cinéma d'Hasparren:
«La Belle Verte »
le film de Colline Serrau,
suivi de témoignages concrets et pratiques sur « le mieux et moins consommer». Participation libre.

Baita ere !
Irailaren 18an, arratseko 20:45etan, Hazparneko zineman:
« La Belle Verte »
Colline Serraut-ren filma famatua. Ondotik: lekukotasun praktikoak: nola hobekiago bizi gutiagorekin ?
Sartze librea.


INFOS: www.bio-aquitaine.org/asunak - B.L.E - 05.59.65.66.99

lundi 7 septembre 2009

La peur de la nature

"La nature, c'est ce qui existe en dehors de toute action de la part de l'homme." François Terrasson rumine dans son livre à la pensée que la place qui est accordée à une nature libre et sauvage se réduit. Il s'emporte contre les parc nationaux et il est convainquant. Sur ce point, je sais que mon tonton qui est un marcheur invétéré me tenait un propos de ce genre sur les parc nationaux et je ne comprenais pas bien. Maintenant, j'ai compris. Il faut dire que la démonstration est éclatante.
"Peintre romancier, sculpteur, il aura droit à une certaine admiration mais ne fera pas partie des choses sérieuses. Comme la nature dont il est en quelques sorte une émanation. A chaque fois que les pulsions sensibles se feront jour chez un individu ou un groupe, l'étiquette nature lui sera tatouée sur la peau". Pourtant, il y a Picasso, avec son amour de la corrida ! De quel peintre parle François Terrasson ? Peut-on dire que tous les peintres ou romanciers sont l'émanation de la nature ? Non bien sur. Mais l'art sonde le monde avec des tentacules pour nous le montrer autrement et peut-être autrement plus vrai que nous le voyons.
"Les peuples qui prennent leurs enfants pour des gamins complètement mineurs et assistés perpétuels sont de grands aménageurs de milieu naturel, de grand modificateurs d'écosystème. Et le premier système auquel ils s'attaquent c'est la jungle des pulsions enfantines". Et là l'étiquette, je l'ai en pleine poire. Ô que je comprends cette phrase parce que je l'ai vécu dans ma chair. Car je crois savoir ce qu'il y avait de sauvage en moi et pourtant d'essentiel à ma survie. Et je crois savoir aussi ce que l'art peut et effectivement, cela à sans doute à voir avec la folie, la liberté, le sauvage.
"On ne peut pas éradiquer la nature extérieure si on n'éradique pas la nature intérieure. Donc on va fusiller l'émotivité des êtres humains en fusillant la nature."
cette simple phrase est très riche de sens et il y a de quoi méditer.
Difficile de décrire et de résumer toutes les implications que recèlent ce livre et je sens que j'ai fait là un bien piètre résumé.
Ce livre est un monument, une bible et je le conseille à tout le monde.
A moi, il m'a confirmé dans mon sentiment intérieur, il m'a permis d'analyser mon propre parcours sous un angle que je n'avais pas imaginé. Et comme dirait ce très cher André Cazetien, je ne doute pas qu'il pourrait être pour beaucoup un "salutaire électrochoc".

La peur de la nature - François TERRASSON - Editions Sang de la Terre

vendredi 4 septembre 2009

Le rallye décime

Pour fêter le rallye des cimes 2009 je repasse le texte que j'avais écrit en 2001

“ La Soule c'est le paradis des chasseurs et des 4 x 4. La première fois qu'on est allé en Soule, c'est d'abord ce que l'on a vu : des 4x4 grondants d'où descendaient des hommes habillés à la Bigeard avec des gros fusils. Alors, on a dit que dans la montagne de Soule, en automne, quand elle est la plus belle, on se croirait à Verdun tellement ça tire." Extrait du guide du Routard.
J'ai le front comme la proue du Titanic, sauf qu'il n'y a aucun iceberg en vue. Je prends les embruns agrestes dans les naseaux comme un cheval au galop sur une terre vierge, un océan de verdure, qui dure, qui dure. Sous mes bras, dans mon cou, sous mon maillot, l'immense ventilateur élimine la sueur au fur et à mesure, je n'ai pas froid, je n'ai pas faim, je suis bien. À Menditte, je sais que Basabürüa va bientôt montrer sa tête de femme secrète, et je pédale comme un champion pour la rattraper. Mon vélo, un Ocean-Express, VTT de son état, vert et jaune, gonflé à l'énergie musculaire, se grise et me sourit en me disant que la dernière montée de Sainte-Engrâce, on se la fera comme en 97, quand on avait des jambes de sanglier culturiste.
Puis un mugissement faible venu de loin vient rompre l'équilibre fragile du moment. Rien de bien grave, rien d'anormal, mais ma crainte se confirme lorsque ce véhicule, un « tout et rien » moche comme ceux du Paris-Dakar me double en vrombissant tel un animal dressé pour tuer. Au passage, il semble me dire « poussez-vous j'arrive, tremblez braves gens ! » Il pue, il pète à mon passage et vomit sa vitesse juste sous mon nez. “C'est ça, barre-toi”, me dis-je ! Et puis c'est l'avalanche. Deux, quatre, dix, vingt, quarante motos, autos et autres engins excités me doublent en gueulant, en puant, en poussièrant et le paysage jusqu’alors sensible se métamorphose ; les feuilles se retournent, les herbes se couchent, les oiseaux se terrent, l'air s'abat et s'affaisse dans le fossé, le nez en sang, la gueule ouverte.
C'est le week-end du rallye des cimes.
Je devrais plus souvent me tenir au courant de l'actualité sportive cela me tiendrait à l'écart de ce genre de désagrément. Mais il m'est aussi difficile d'ouvrir la page des sports qu'écouter radio Mendililia plus de trois minutes.
À Sauguis, la dernière voiture se détache ; allez va donc, eh ! Automobile ! À Trois-Villes, je reprends mon souffle, je déconnecte mon apnée, mes oreilles se débouchent, mes yeux caressent paisiblement le décor, ma bouche embrasse les premières collines, et les voitures normales me paraissent presque sympathiques. Je recompose le paysage en même temps que mes sens, je reprends ma route sous mon coude, je m'approprie le bitume en zigzaguant entre les lignes blanches, je joue du pied avec les longues herbes qui bordent la route et qui me fouettent les mollets. Ouf ! Ils sont partis. À moi Atarratze, à moi Basabürüa, à moi Santa-Grazi !

Le 7 septembre 2001

mercredi 2 septembre 2009

Appel à textes "paroles d'écolos" (Rappel)

RAPPEL !

Il est encore temps de participer au projet "Paroles d'écolos".
Vous avez jusqu'au 30 septembre pour écrire un texte qui parle de la nature, celle qui est en nous et celle qui est en dehors de nous, selon la définition d'Astobelarra Le Grand Chardon.
Les textes sélectionnés constitueront un livre à paraître vers la fin du premier trismestre 2010. Ce livre s'appellera "PAROLES D'ÉCOLOS".
L'objectif est de donner la paroles à tous ceux qui s'inquiètent du sort que nous infligeons actuellement à la planète et que nous nous infligeons donc à nous-même.

Toutes les infos sur le blog

http://parolesdecolos.com


A vos plumes, a vos claviers !

Envoyez vos textes :
Par internet : astobelarra@live.fr
Par courrier : Association Astobelarra / Le Grand Chardon Alkarte
Maison Pastou etxea
64130 Mitikile / Moncayolle