jeudi 25 décembre 2008

Créer c'est résister





T
ous les ans c'est la même chose, les mêmes horreurs, les illuminations de noël pourrissent le paysage. Les guirlandes criardes enlacent les maisons... Si elles pouvaient au moins les étrangler, ces maisons et leurs occupants, nous serions quitte. Si au moins elles n'étaient pas placées n'importe comment, n'importe où, privilégiant la quantité à la qualité, le clinquant à l'artistique.
C'est devenu une mode épouvantable depuis quelques années, une course folle à qui mettra le plus de machins qui clignotent, de guirlandes autour des arbres en remplissage, de nains de jardins fluorescents, de Père Noël démantibulés qui grimpent les façades et qui n'ont même pas l'humour de se casser la gueule. Quelle insulte à la nature et à l'art.
Non ce n'est pas de l'art populaire. L'art populaire j'en connais un brin, c'est mon métier. Je sais ce qu'étaient capables de faire les paysans-artisans du Jura, avec du bois, du fer, des pigments et des liants qu'ils trouvaient autour d'eux. Et depuis la téloche, depuis les "concours d'illuminations", depuis Casa, Maison du Monde, Pier Import et autres boutiquiers du n'importe quoi, on ne sait absolument plus ce qu'est l'art populaire et on se met un bandeau sur les yeux pour ne pas voir les travailleurs du monde qui triment dans les usines pour fabriquer des trucs en toc.
Heureusement il y a quelques résistants dans cette société qui ne sait plus ou donner de la connerie, quelques personnes qui nous éclairent, eux, par leur intelligence, leur créativité.
En voilà quelques uns qui ont imaginé pour ces fêtes de noël un atelier de décoration à partir d'objets de récupération. Voir la photo ci-dessous. Ma-gni-fi-que ! Et les watts consommés, sont au nombre de 6 !
Pour l'année prochaine, donnons nous un objectif... Boycott des illuminations et généralisation des ateliers de récupération et de création.

Campagne d'Agir pour l'Environnement :
Pollution lumineuse : Le grand gaspillage !!!

ÇA C'EST CHOUETTE

dimanche 21 décembre 2008

L'école idéale existe !



"Le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent qu'ils peuvent provoquer des changements"
(CHOMSKY & Cie)


A votre avis, est-ce qu'il existe une école idéale en ce bas monde ? Je vous entends déjà : non l'idéal n'existe pas, non c'est pas possible. Tu es trop utopiste. et gna gna gna.
Et puis d'abord, c'est quoi l'école idéale ? Pour moi, c'est une école qui tient cas de tous les enfants dans leur différence, même les cas jugés "irrécupérables" (comment peut-on juger un enfant "irrécupérable" ?). Une école qui soit à l'écoute du désir de chaque enfant et qui tient compte de son individualité. Une école qui permet l'échange de la parole libre et décomplexée, la découverte de l'esprit critique et qui apprenne l'autonomie et la responsabilisation. "Une école qui rend aux activités manuelles et sportives leur dimension .../...en les valorisant au même titre que les activités intellectuelles". Une école qui bannisse toutes sortes de notes et autres classements inutiles tout juste bons à enseigner la compétition et inculquer un darwinisme social contraire aux valeurs d'égalité et de respect.
Et vous me direz, lire, écrire et compter alors ? Franchement, ceci est bien secondaire, car un enfant qui est écouté dans son désir, un enfant qui apprend au moment où il veut apprendre, lire, écrire et compter, ça passe comme une lettre à la Poste .... "Chemin faisant, on s'aperçoit que le plaisir d'apprendre et le désir de vivre sont inséparables".
Cette école idéale existe et elle s'appelle l'école de la Neuville. Il s'agit d'une école expérimentale qui n'en finit pas d'expérimenter en réfléchissant au quotidien à ce qui est le mieux pour chaque enfant et pour le groupe.
Dans les années 70 Fabienne d'Ortoli et Michel Amram décident de créer cette école pour mettre en place un projet éducatif hors du commun. Ils font appel à Françoise Dolto et Fernand Oury qui les aideront à élaborer une pédagogie nouvelle avec comme base pédagogique ce qu'avait déjà crée Célestin Freinet avant eux. Cette école existe encore aujourd'hui, mais l'éducation nationale ne doit pas être au courant et pendant ce temps Xavier Darcos continue de donner des coups de pied à ce pauvre cadavre démantibulé qui agonise dans le fossé. Nous ne sommes pas sorti de l'auberge !
J'avais 20 ans quand j'ai lu l'aventure de cette expérience fabuleuse et j'ai compris l'essentiel sur moi-même à ce moment-là. Je dois en partie mon émancipation et mon auto-analyse à ce petit livre. Je sais depuis ce jour qu'il n'y a pas d'échec scolaire chez les enfants mais un échec scolaire que l'on ne peut imputer qu'à l'école elle seule, l'école archaïque, l'école caserne qui existe encore aujourd'hui et qui cherche à former les petits soldats de la société.
Il faut écouter Dolto s'étonner qu'après une journée de classe, on impose des devoirs du soir aux gamins. C'est encore vrai aujourd'hui et c'est minable.
Il faut écouter Dolto venter une école dont "les cours" sont facultatifs... Ça existe et ça marche !
Il faut s'étonner du poids des cartables : de 4 à 13,4 kg pour le plus lourd, et de 7,7 kg à 9,4 kg pour des élèves de 6e.
Il faut d'étonner, il faut s'étonner, il faut s'étonner !
Les enfants, les parents ne vous laissez plus abuser par l'école archaïque et lisez tous "L'école avec Françoise Dolto". Alors, nous arriverons à construire un autre monde.

jeudi 18 décembre 2008

Le cantique de l'ours

Petit plaidoyer pour le frère sauvage de l'homme
de Stéphan Carbonnaux

La collection "Petite philosophie du voyage" invite Stéphan Carbonnaux, écrivain et naturaliste, à dire sa fascination pour l'ours, ce va-nu-pieds qui est le double sauvage de l'homme. Cet emblème (le la grande faune symbolise une nature préservée qui évoque le paradis perdu des origines, lorsque tous les plantigrades, ursins et humains, vivaient en harmonie.

Partir en quête de l'ours, dans les Pyrénées, la Slovénie ou les Balkans qu'il Hante par sa présence discrète, c'est bien sûr découvrir un animal à l'intelligence et aux capacités surprenantes, sentir qu'une forêt sans ours n'est pas une vraie forêt, plonger dans une histoire ancestrale qui l'a hissé du rang de commensal de l'homme à celui de divinité. Lou Pè-descaùs, le "Va-nu-pieds", comment disent les béarnais, le voilà, le vrai roi sauvage! Et quiconque a vu l'ours n'est plus tout à fait le même. En Europe, le défendre est un combat d'avant garde, celui de la préservation de vastes territoires sauvages au coeur même de nos sociétés modernes si dévoreuses d'espace et donc de liberté. Marcher dans les pas de l'ours, notre frère sauvage, ouvre des horizons insoupçonnés sur lui et sur nous-mêmes.

Stéphan Carbonnaux

Le cantique de l'ours Petit plaidoyer pour le frère sauvage de l'homme (Broché) Collection "Petite philosophie du voyage" - Transboréal En partenariat avec Baladéo, à chacun sa nature

mardi 16 décembre 2008

Les ondes radios sont dangereuses

Nous étions dimanche au salon Asphodèle à Pau. Avec Etienne, nous n'avons pas vendu des masses de nos bouquins, mais on a cogité dur. Et comme on vendrait père et mère pour un jeu de mot idiot, une vacherie, une mauvaise blague, on a fait ce dessin. Ah ! Ah !
Eh ! Etienne, t'as pas des photos de Gilles que j'essaie de le caricaturer ?

samedi 13 décembre 2008

"Nos enfants nous accuseront"

De notre envoyé spécial au cinoche Gilen :

Je reviens tout juste du cinéma où j'ai été voir le film "Nos enfants nous accuseront". Pour ceux qui ne connaitraient pas, il s'agit d'un film documentaire sur le projet du maire de la commune de Barjac, dans le Gard, d'introduire le bio dans l'alimentation des cantines scolaires du village.

Ce film est magnifique, très bien fait, très bien documenté !! A voir et à faire voir à tous !!!

Mais ce film est surtout magnifique car il ouvre les consciences !! J'ai été pris aux tripes plusieurs fois pendant le film, écœuré par ce que j'ai vu de la part de certains agriculteurs.

Comment certains agriculteurs peuvent encore continuer en conventionnel, à grand coup de produits chimiques, à empoisonner la planète ?? Et le pire, c'est qu'ils le font en toute conscience !!!

Comment un agriculteur qui saigne du nez à chaque traitement de ces cultures, comment un autre qui ne peut plus uriner pendant 8 jours après avoir traité ses champs, comment un père de famille agriculteur dont la fille a une leucémie, certains autres dont les membres de la famille ont été atteints de cancer, comment peuvent-ils encore continuer dans leur logique productiviste ?? A mes yeux, cela s'appelle un crime !!! Mais ce ne sont peut-être que des victimes eux aussi, victime d'un système !!! Les vrais coupables sont ailleurs, nos politiques, nos dirigeants, les grandes multinationales !!! Mais un jour, ils devront payer pour ce que j'appelle un crime contre l'humanité !!

Mais ce film apporte aussi une énorme lueur d'espoir !!! Tout n'est pas perdu, et la lutte est partout !!! Du Gard au Pays Basque, du bio dans les cantines à Laborantza Ganbara, la lutte est partout et partout, on gagnera car nous sommes dans le vrai, dans le juste et qu'il n'y a pas d'autres solutions ni d'autre alternative pour l'humanité que de gagner ces combats !!! Alors continuons le combat, nous ne sommes pas seul !!

Mais à la suite de ce film, un mini débat s'est improvisé sur le trottoir, à la sortie du cinéma... Et pourquoi ne suivrions nous pas l'exemple de ce maire courageux ?? Pourquoi ici, nos enfants aussi ne pourraient-ils pas manger bio à la cantine ??

Une caractéristique du Pays Basque est la volonté du peuple à se prendre en main, à refuser la fatalité et à oser !!! Alors, pourquoi n'y arriverions nous pas nous aussi ?? Ce maire du Gard l'a montré !! C'est économiquement viable, matériellement faisable !!!

Alors, Michel Etchebest, pourquoi ne pas tenter le pari à Mauléon ? Quoi de mieux comme projet que de garantir une alimentation saine aux enfants, faire vivre de leur travail plusieurs agriculteurs locaux, des maraîchers locaux, avec des produits de qualité, faire en sorte de préserver notre nature, nos sols et notre Soule !!

Alors, faisons un rêve et tentons tous ce pari !!! Pour que nos enfants ne nous accusent plus à l'avenir !!!

Gilen

vendredi 12 décembre 2008

Ana non


La différence entre l'écriture et le cinoche, c'est qu'avec l'écriture, on vie les évènements de l'intérieur, semble-t-il. On est dedans les gens, on partage leurs sentiments. Ensuite, il y a le talent de l'écrivain qui va vous emporter ou non. Et là, en l'occurrence, c'est plus que de l'écriture, c'est du travail d'artiste, de la magie. De la magie pour traduire la détresse, la souffrance et aussi l'amour de cette femme pour ses quatre hommes.
Ana Paucha décide un jour de traverser l'Espagne du sud au nord, à pied, pour retrouver son fils prisonnier dans les prisons franquiste. Son mari et ses trois autres enfants ont été emportés par la guerre et il ne lui reste plus que "le petit".
Pour illustrer cette alchimie magique qu'est l'écriture, je peux donner une exemple. La pauvre Ana Paucha devient au fil des chapitre une pauvre épave. Vous la verriez vous même dans la rue, vous vous diriez, c'est une mendiante. Mais nous, lecteur, nous ne la prenons jamais pour une mendiante parce que nous savons sa lutte, son histoire et sa souffrance et nous souffrons avec elle. Et nous savons qu'elle a un but.
Ce livre est d'un profond humaniste parce qu'on ne peut pas regarder la détresse et la souffrance de la même manière, avant et après la lecture de ce livre.
Tous simplement un chef d'oeuvre.

Titre: Ana non Auteur : Agustin Gomez-Arcos Edition : Stock

Un avis

mardi 9 décembre 2008

La grande escroquerie du Téléthon

La dernière fois, avec mon fils, on est passé devant les animations du Téléthon à Mauléon. Evidemment, mon fils a vu la lumière, les camions de pompiers... J'ai senti son enthousiasme et évidemment il m'a demandé ce que c'était. Je lui ai dit "rien" pour botter en touche, on était pressé et en plus c'était vrai. Et puis, ça m'arrangeait d'être pressé car le Téléthon me gonfle. C'est instinctif, car d'instinct je méfie des grandes messes populaires et de la charité buziness qui s'institutionnalise. Je me méfie des grandes parades où on va soulager sa conscience de ne rien comprendre et de n'avoir aucune prise sur les problèmes de notre monde. Au moins Coluche, il gueulerait de voir que ses restos du coeur perdurent d'année en année pour se substituer à l'incurie politique. Le téléthon, on en fait des gorges chaudes, on s'en délecte et c'est à qui fera la plus belle fête, ramassera le plus de fric... Mais qu'est-ce qu'il y a dessous tout ça ?
Il y a quelques jours, je reçois dans ma boite au lettres électronique un texte qui parle des positions du scientifique Jacques Testart relatif au Telethon. "Le Téléthon rapporte chaque année autant que le budget de fonctionnement de l’Inserm tout entier". Jacques Testart raconte notamment que "Les gens croient qu’ils donnent de l’argent pour soigner. Or la thérapie génique n’est pas efficace". Pour lire l'article, (Cliquez ici).
Le Telethon, j'ai jamais donné, je ne donnerai jamais et je sais maintenant pourquoi.
Comme quoi, mon instinct n'est pas la moitié d'un con.

lundi 8 décembre 2008

Gorrail azeria

Hona idazleak berak zer dion obra berria aurkezterakoan : “Haurra nintzelarik, eta frantses eskolan abiatu nintzen puntutik, eskuratu nuen lehen liburua izan zen le Roman de Renard, frantses literaturako obra klasiko bat, erdi aroan Renard deitu azeri famatuari gertatu istorio zenbait kontatzen zituena.
Ez dakit gutarik zenbatek irakurri izan duten obra hori, gure belaunaldietako ipuin edo istorio bilduma ezagutuena zelarik, baina segur naiz kasu horretan gertatu direnek ez dutela ahantzia zer giro eta zer denbora goxoak eman ditugun baserritako kabala horien gertaerak irakurtzean. Oroit naiz nola harritua egoten nintzen animaliak gu bezala mintzatzen zirelako, eta zenbat jendeei iduri zuten.
Istorio hauek, aro burbuilatsu eta kanbiakor batean plazaratuak izan ziren, eta hargatik idazleek umorea ez zutela eskas nabari da. Gure gaurko egoera berdina ez bada, idurikoa da, eta liburu hau arras egokia eragin edo ondorio beraren sortzeko…”

***
« Gorrail azeria » : L’auteur propose une adaptation en euskara du Roman de Renard qu’il a découvert, comme beaucoup d’enfants de sa génération, à l’école. « Ce grand classique de la littérature française racontant les aventures de Maître Renard, au Moyen Age, m’avait énormément touché. Surtout le fait que les animaux parlent comme des êtres humains et, dans bien des cas, leur ressemblent assez étrangement… Même si aujourd’hui les situations ont complètement changé, ces histoires, racontées avec humour, peuvent toujours nous faire réfléchir… »

les dessins de couverture et de 4ème page sont d'Eliane Monnin, artiste dessinatrice résidant à Bayonne.

Présentation du livre le samedi 13 décembre à 10H à la médiathèque de Saint Palais, sous l'égide de EKE, Maiatz et Liburuak de la médiathèque de Saint Palais. Le livre est en vente dans les librairies Pagola et Borda à Saint Palais, à la librairie Kukuxka St Jean Pied de Port, Chez Allande Etxart à Mauléon et Elkar à Bayonne.

vendredi 5 décembre 2008

LE GRATTEUR PRO ET POMPONETTE

Le gars, il parlait beaucoup, beaucoup trop ; à telle enseigne que partout on l'appelait péjorativement le claquoir à mots.
Mais quelle que soit la durée de ses discours, quel qu'en soit le sujet, ils se terminaient immanquablement par un tonitruant "Et pousse-toi du col, ma petite caille! Te fais surtout pas de mousse!".
Sa langue était un vrai outil d'artiste car, tel le sculpteur avec son ciseau à bois, il sculptait des mondes féériques qui fascinaient l'imaginaire de ses auditeurs.
N'importe quelle pintade se faisait avoir par ses belles paroles.
C'est qu'il n'avait pas son pareil pour les mener à la baguette, toutes ces pimbêches endimanchées!
Un jour, il vit Pomponette, une fille superbe, la plus endimanchée de toutes et ne put que lui dire qu'un timide :"bonjour mademoiselle..." et resta coi.
Un dimanche, après avoir maintes fois essayé de surmonter sa peur, il se décida de tenter sa chance, son trèfle à 4 feuilles bien dans le creux de sa paume.
Il était ivre de joie, marchant dans la rue comme sur un pont suspendu, goutant le miraculeux vertige de l'amour.

Il n'avait plus qu'à se caler confortablement, tel Nils Holgersson sur le dos de son ami le jars, et à se laisser emporter sans résistance vers ce pays inconnu dont on dit pourtant qu'il est plus fait de souffrance que de joie.

Lui, simple gratteur professionnel, avait-il la moindre chance auprès de cette belle ? Il n'était ni riche, ni beau, cependant ces beaux discours plaisaient à toutes ces dames, alors pourquoi pas....
il ne savait pas que Pomponnette était sourde et muette de naissance.


Fin


Il y a quelques temps, j'avais commencé sur ce blog un jeu d'écriture. Ce jeu a pris la forme d'un véritable roman (voir ici -->). Avec Etienne, on va ouvrir un blog spécialement dédié à ce sujet. On y travaille...
En attendant, je propose un autre petit jeu d'écriture.

Il s'agit d'écrire un texte en 10 phrases. Chaque internaute doit choisir un mot, au choix, écrire une phrase et les suivants écrivent la suite en prenant un autre mot ci-dessous.

1- Baguette (Etienne)
2- Mousse (jenofa)
3- Caler (jenofa)
4- pomponette (Xixaria)
5- claquoir à mots (Lurbeltz)
6- Pintade (Podvache)
7- Pont suspendu (Lurbeltz)
8- Trèfle (Gilen)
9- gratteur professionnel (Xixaria)
10- ciseau à bois (Gilen)

mardi 2 décembre 2008

En bref 1

Voici quelques notes ou commentaires de film ou de bouquins vus ou lus ces derniers temps. Personnellement, j'adore que l'on me conseille des livres ... donc si ça peut servir à quelqu'un...
Otxanda

NOTES DE LECTURE OU DE FILM

VICKY CRISTINA BARCELONA (Woody Allen)

Voici le dernier film de Woody Allen qui parle d'amour(s), de quête d'amour, de différentes façons d'aimer ... . C'est un film gai et triste à la fois, qui pose beaucoup de questions sans forcément y répondre. Les acteurs sont excellents et Penelope Cruz est E-P-O-U-S-TO-U-F-L-A-N-T-E ! De plus, très bonne musique et une visite fabuleuse de Barcelone. A voir sans modération.

BLEU DE METHYLENE ( Fréféric Fajardie)

Premier livre de Fréféric Fajardie qui raconte l'histoire d'un prof qui tue ses anciens cancres et qui les découpe à la tronçonneuse ensuite. Je n'ai pas aimé ce livre qui n'a pas beaucoup d'intérêt à mon avis. On perçoit la perfidie du prof qui trouve des stratagèmes pour que ses anciens élèves viennent lui rendre visite et le commissaire qui mène son enquête. A mon avis ce livre peut se résumer en 5 lignes et n'a pas de grandes qualités littéraires. Point positif :livre très court.

EDUQUER L'URGENCE D'AUJOURD'HUI (Aldo Naouri)

Un livre sur l'éducation qui est très intéressant. Pour résumer, l'un des grands principes est de dire à ses enfants « On ne peut pas tout avoir » et, ainsi, de créer chez eux cette frustration qui peut donner le goût de l'effort. Aldo Naouri met en cause cette « société d'abondance » qui a « pris les parents en otages » (...) et les a «conduits à émettre à l'égard de leurs enfants un message implicite du type : non seulement tu peux tout avoir, mais tu as droit à tout ». Il prend l'exemple de ce jeune qui ne fait rien à l'école car « ça le gonfle » et de ses parents qui cautionnent ses états d'âme en lui permettant de passer au niveau supérieur ou en le changeant d'établissement.

Cependant, certaines de ses théories sont réfutables : il conseille, par exemple, de ne pas raconter d'histoires à ses enfants le soir avant d'aller au lit. L'enfant doit, selon lui aller se coucher seul et se débrouiller. D'autres notions me semblent également discutables mais l'idée phare de ce livre est , à mon avis, fondamentale.

FRERES SOEURS UNE MALADIE D'AMOUR, Marcel Rufo

Avant que Peio (mon second fils) ne naisse, soucieuse de l'entente entre son frère et lui, j'ai acheté ce livre. Si vous voulez jeter 20 € à la poubelle, faîtes de même ! En fait, beaucoup de blabla pour rien. Personnellement je n'ai rien appris. Dès qu'un psychanaliste est un peu connu, il sort un livre avec un titre accrocheur mais pour ne dire, hélàs, que des banalités.

JALOUSIE ET RIVALITES ENTRE FRERES ET SOEURS

Antithèse du livre précédent. Excellent livre qui donne des exemples concrets de scènes auxquelles nous sommes confrontées quotidiennement et des réponses possibles. De plus, en fin de chapitre une fiche résume sous forme de BD les conseils prodigués. Ce livre me semble essentiel pour plusieurs raisons : il permet de prendre davantage conscience que chacun a un vécu et un ressenti qui lui sont propres. Le tout est de prendre en compte le comportement ou la réflexion du frère ou de la soeur. Lui dire que l'on a entendu son message sans oublier de demander à l'autre comment il perçoit la situation. Je pourrais donner plein d'exemples mais je ne saurai pas lequel choisir tellement ils sont tous enrichissants. A lire absolument !

Info : travail autour de ce livre avec l'association Karkaila ces prochains jours.

PARLEZ MOI DE LA PLUIE

Dernier film de Jaoui & Bacri dont je suis une fan inconditionnelle !!!

En fait, l'histoire semble être tout simplement un prétexte pour révéler les tensions et les rapports psychologiques entre certains protagonistes et notamment entre deux soeurs. L'une (jouée par Agnès Jaoui) est la femme forte qui peut tout encaisser justement parce qu'elle est forte et sa soeur est une femme beaucoup moins sure d'elle, beaucoup plus fragile psychologiquement. Elle reproche toujours à sa soeur d'avoir été la chouchou de leur maman. Agnès Jaoui ne comprend pas cela et cette image de la femme forte lui pèse énormément car pour elle (au regard des autres) tout est plus facile. Jusqu'à ce qu'elle se rende compte que, en effet, sa maman n'avait gardé que des photos d'elles deux et aucune avec sa soeur. Bref, un film du les rapports humains (amateurs d'effets spéciaux s'abstenir), vrai, frais, sincère. Certainement pas le meilleur, mais du bon Jaoui quand même !