samedi 28 juin 2008

Aubert a voté Sarko !

J.L Aubert déclare dans un interview qu'il a voté Sarkozy au premier tour !!!!!
MAIS QU'EST-CE QU'IL T'AS PRIS JEAN LOUIS ????? COMMENT JE VAIS ÉCOUTER TES CHANSONS MAINTENANT ?
Dernièrement, sur France Inter, J.L.A tenait des propos incohérents face à Didier Porte, l'humoristique sarcastique, qui a tout de même été très gentil avec lui. J'entends J.L.A bagayer quelques explications oiseuses, hésitantes, désordonnés. Ecoutez l'émission, cliquez ici (merci Thierry)
Quand je pense que je suis un fan inconditionnel, que le dernier concert auquel j'ai assisté au Zenith de Pau, à l'occasion de sa dernière tournée "Ideal Standard", était le plus beau, le plus extraordinaire concert auquel il m'a été donné d'assister !!!! Quand je pense que j'ai l'intégralité de ses albums et que je les réécoute régulièrement. Quelle déconvenue !
Quel embrouillamini dans cette tête "libertaire", comme il se définissait dans l'émission de Stephane Bern, pour arriver à ce geste tragique ; voter pour l'homme de droite, l'homme du "travailler plus pour gagner plus", du "liquider l'héritage de 68" et représentant zélé du darwinisme social.
On a beau dire que ce ne sont que ces chansons qui comptent ! Non, je ne suis pas d'acord ! Parce que normalement, l'artiste est artiste dans sa chair, dans ses tripes, et qu'est-ce qu'un artiste qui vote Sarko, quelle chair pour celui-ci, quelles tripes ? Un artiste n'est pas schizophrène, il n'est pas artiste à 14 h et vendeur de frites à 18 h. Un artiste est un bloc, parfois de folie, mais un seul bloc, car il ne faut pas oublier que J.L.A est auteur, compositeur et interprète de ses chansons. Il ne faut pas oublier que J.J.A n'est pas Johny, et qu'il est, normalement, de gauche. Or entre l'oeuvre de J.L.A et son suffrage qui a permis à Sarkozy à d'arriver où il est , il y a un hiatus de la taille du Grand Canyon.
Il y a une bizarrerie Aubert. Aubert qui dans ce que je connaissais de lui était un bloc de beauté, de talent, de force et de générosité, se retrouve comme un petit garçon idiot balbutiant quelque fadaises et des incohérences sur l'antenne de France Inter. Il bredouille pour essayer de justifier un acte qu'il n'arrive lui même pas à comprendre, apparemment, et qu'il dit regretter.
Je connaissais sa distance face à la chose publique. Je ne pensais pas qu'une telle insouciance, dite "libertaire" puisse mener à un vote de droite Sarkozy.

Ecouter l'émission, cliquez ici

vendredi 27 juin 2008

Le Dormeur du val.

C'est un trou de verdure, où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert ou la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
Nature, berce-le chaudement: il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine.
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Arthur Rimbaud, novembre 1870

jeudi 26 juin 2008

Peio eta Jolan

Quand je regarde ces photographies, je me dis que pour l'instant, c'est ce que j'ai fait de mieux dans ma vie. Non, pardon ! Ce que JE FAIS de mieux dans ma vie. Car, ce que J'AI FAIT pour qu'ils soient là, ce n'est pas sorcier. Par contre, ce qu'on fait pour qu'ils soient bien, là, heureux, pour qu'ils aient ce qu'il faut pour grandir, les bons gestes, les bons mots, hein, ça c'est sorcier. Quand je dis que c'est ce que je fais de mieux, je ne veux pas dire que je suis excellent dans cette tache. Je dis juste que c'est ce que je dois faire pour le mieux et qui devrait être le plus important.
Éduquer des enfants, voilà quelque chose dont je suis fier et dont j'ai envie de parler. Il y a des évènements qui sont là, simples comme la vie. Oui, éduquer des enfants c'est une priorité, une valeur qui en dépasse beaucoup d'autres. Le travail, le mariage, les religions, le baptème, le commerce sont des babioles, des inventions artificielles de l'homme qui ont une valeur subjective et qui pourraient très bien disparaitre. Et leurs ritualisations outrancières parfois me foutent la gerbe. Ces valeurs peuvent tout à fait être remises en cause demain. Éduquer des enfants c'est les fondements de l'existence, c'est sacré comme la vie, comme les arbres, comme le ciel ou le soleil. J'essaye d'en être digne.
Quand je dis que c'est ce que je fais de mieux, attention, ce n'est pas une création. Avoir un enfant c'est pas sorcier, tout le monde peut le faire. Pas besoin d'être artiste, scientifique. Il suffit d'être un homme et une femme ordinaire et il parait qu'il y eut une période où nos ancêtres ne faisaient même pas la relation entre l'acte sexuel et l'enfant qui arrivait... Ouah ! Les nazes ! Ce n'est donc pas "notre" création. Alors, création ? De dieu ? Qu'importe . Ce qui est sur, c'est que je me sens responsable de cette vie qui est le prolongement de toute la vie. Je crois en la responsabilité, notre responsabilité sur nos enfants et sur la vie toute entière. C'est ça qui me fait écologiste. La création, elle est là, dans l'éducation et dans d'édification d'une société juste qui permet une éducation dans les meilleures conditions. Et voilà encore une fois où il faut parler de politique.
Bon tout ça pour vous présenter Peio, mon second fils qui est né le 9 avril 2008. Ben ça fait de l'ambiance à la maison ça ! Ça gueule, ça rie, ça pleure, ça chahute.
ben oui, c'est ça la vie, la sève qui monte, comme les cui-cui en ce moment qui piaillent dans les nichoirs que j'installe autour de ma maison.
Pour expliquer de façon magistrale ce sentiment de la responsabilité et du respect de la vie au travers de l'enfant, il n'y a pas mieux que ce célèbre extrait d'un livre de Khalil Gibran (voir plus bas).
Peio et Jolan

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit :
Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, Car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et Il vous tend de Sa puissance pour que Ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie ; Car de même qu’Il aime la flèche qui vole, Il aime l’arc qui est stable.

Khalil Gibran, Le prophète
Ça c'est pas mes enfants, mais la photo est belle

mercredi 25 juin 2008

Immobilier rural : les Anglais font une razzia

Près d’une maison sur deux achetée par un étranger entre 2000 et 2002 l’a été par un Anglais ! Comme l’a montré la réunion du 30 janvier autour du ministère du Tourisme, les Anglais sont les plus offensifs sur le marché immobilier français et cette tendance s’est encore accentuée depuis 2000.
Est-ce le charme de la vie à la française, le goût pour les campagnes rurales traditionnelles rendues accessibles par les compagnies aériennes low cost ou plus prosaïquement par souci de réaliser un placement confortable grâce à un taux de change avantageux ? Les raisons qui poussent de plus en plus d’Anglais à acheter en nombre - et souvent cash - les vieilles pierres de nos campagnes sont probablement un mix de tout cela.
Le fait est que ce phénomène a pris une ampleur inouïe en milieu rural : d’après le ministère des Finances , 45% des maisons achetées dans l’Hexagone par des non-résidents l’ont été par des Britanniques en 2002. Les Italiens (11,7%) et les Pays-Bas (7,3%) sont loin derrière. Qui plus est, avec 13 500 transactions en 2002, le nombre de ventes a augmenté de 142% en deux ans, alors que dans le même laps, le marché n’a connu une croissance « que » de 23%.
Cet engouement des Anglais se porte quasiment sur toutes les régions : sur le littoral Atlantique, en Méditerranée, en Manche, dans les Alpes du Nord, près des trois achats étrangers sur quatre sont réglés en Livres Sterling. Et même en Creuse, 80% des acheteurs sont Anglais ou Irlandais. Cette nouvelle donne rééquilibre la géographie des acquisitions étrangères en France : depuis 2002, les Alpes-Maritimes et le Var ne représentent plus que 30% des montants totaux, alors que ces départements en ont longtemps totalisé à eux seuls 60%.
Un apport réel, mais peu optimisé
Un tel phénomène n’est pas sans effet sur la campagne. Par un effet mécanique, les prix ont augmenté de 5% , voire même de 30% comme dans le Gers ou de près de 50% dans la Drôme ! De telles inflations rendent complètement inaccessible le foncier pour les populations locales. Une telle situation n’est pas complètement nouvelle et ne résulte pas, bien évidemment, des seuls achats étrangers : ceux-ci ne font que l’accentuer. En réaction, les habitants et leurs élus s’organisent pour résister : les premiers pour rendre opaques les ventes et successions ; les seconds en adoptant des règlements d’urbanisme empêchant les « volets clos » ou en opérant des préemptions en prévision de projets souvent incertains…
Pour ce qui est des effets sur le tourisme, les choses sont plus nuancées. Aux dires d’Alain Monferrand, de l’Observatoire national du tourisme, les résidents étrangers occupent leurs résidences secondaires « de l’ordre de 20 à 25 semaines à l’année, ce qui est supérieur à celui des résidents secondaires français » . Pourtant, Paul Constable (Université de Savoie), estime que « la France n’optimise pas cet apport initial : l’essentiel des acquisitions, puis la mise en marché locatif de ces résidences secondaires se fait depuis l’Angleterre. Des agences spécialisées et des salons d’affaires se montent partout… ».
Tandis que selon Laurent Davezies (Paris - Val de Marne) beaucoup d’élus estiment que « la résidence secondaire rapporte moins que les retraités », d’autres n’ont pas attendu pour chiffrer le poids économique de ces nouveaux venus en milieu rural. Ainsi, les low cost savent qu’une maison achetée par un Anglais génèrera en moyenne 18 allers-retours en avion à l’année de la part de la famille et des amis.
Autre interrogation suscitée par ce phénomène : quelle part de ce parc immobilier se transformera en chambre d’hôtes ou en gîte dans 2, 5 ou 10 ans ? Un suivi de ces transactions sur les années à venir a été suggéré à Bercy : il serait intéressant à plusieurs titres.

A lire :

« Mes nouveaux voisins européens », in Village magazine, janvier 2004, www.village.tm.fr

Les études « Les investissements étrangers réalisés sur le territoire national en matière d’immobilier de loisirs » (L. Davezies, A. Goujard, B. Vayssière, Universités de Paris XII et Savoie, déc. 2003) et « Résidences secondaires des étrangers en territoire français » (A. Goujard, déc. 2003) sont sur www.tourisme.gouv.fr (rubrique Etudes et rapports en ligne’ puis ’Attractivité’).

La revue Source, n°70, mars 2004

dimanche 22 juin 2008

Les aventures de Pedro le perce-oreille

Episode 1 : Le harcèlement de l’hippopotame

- Aih ! Je suis là ! Fait attention Combinetto, tu m'écrases la patte !
C'était Pedrito. Il était assis sur le canapé et bien entendu, je ne l'avais pas vu. On n'a pas idée d'être si minuscule. Pedrito ou Pedro est un perce-oreille ou autrement dit, un forficule, insecte de l’ordre dermaptère, dont l'abdomen se termine par une paire de pinces. Il habite chez nous depuis quelques temps et possède une particularité étonnante... Il parle et il revendique. En 2004 nous avons établi un contrat en bonne et due forme spécifiant, entre autres, qu'il pouvait occuper la maison à sa guise à condition d'éliminer consciencieusement les miettes de pains et autres déchets alimentaires qui tombaient par terre. Pedrito, est originaire de Burgui en Navarre et réfugié de la guerre d'Espagne. C’est du moins ce qu’il nous dit quand il nous parle et quand nous faisons semblant de croire ce qu’il nous dit.
- Pedrito, je t'ai déjà demandé de trouver une autre place pour regarder la télé, notamment, sur le dossier du canapé pour un maximum de sécurité... Bouge tes pinces, lui dis-je.
- Attends, Combinetto, il y a un "Thema" , sur Arte, dans quelques minutes, à propos des différences entre anglicanisme et catholicisme romain. Passionnant non ? Et je veux regarder ça avec le maximum de confort, merci par avance. Je ne voudrais pas avoir à te rappeler l'article 4 de notre contrat de location, me répondit-il avec son insolence habituelle.
- Je sens que la soirée va être joyeuse... Toi tu veux regarder ton débat à la mords moi le noeud, moi je veux regarder mon épisode de "Prison Break", Combinetta, ma chère et tendre, va vouloir regarder "plus belle la vie" et heureusement que combinetitto, mon fils, va aller au lit ! Tiens, c'est la pub ! En attendant, mon vieux Pedrito, il faut que je te raconte une histoire. Aujourd’hui, je me suis fait agressé par un type. Nous étions au café de l'Europe, à parler avec mon pote Etienne des contradictions du gouvernement Sarkozy et de son pseudo "Grenelle de l'environnement", au moment où Louis Borloo, ministre des tas, et Nathalie Kosciusko-Chorizo secrétaire des tas chargée de l'écologie et de la charcuterie fine annonçaient leur décision de lancer le projet d'autoroute Pau-Langon. Tu sais, Pedro, que cette future autoroute aura l'autorisation de traverser huit zones Natura 2000 ? Tu sais qu'elle va encore densifier la circulation et par conséquent accentuer les émanations de gaz carbonique dans l'atmosphère ? Il est beau le Grenelle ! Je disais donc que nous étions au café de l'Europe, et c'est au moment où je m'apprêtais à aller aux toilettes qu'un type au visage poupin et au nez rouge de bande dessinée s'interposa en me criant : "Vous les écolos vous feriez bien de vous occuper des petits enfants qui meurent de faim au Biafra, assassins !" . Sur le mot assassin, j’ai un doute. J’ai été un peu surpris sur le moment, à telle enseigne que je me suis demandé si j’avais bien entendu. Le gars aurait-il éternué ? S’était-il mordu la langue et produit un son que j’aurais traduit par le mot assassin ? L’énigme restait complète. J'aurais bien voulu continuer mon chemin, mais l’alcoolo anti-écolo, qui avait une haleine d'hippopotame et qui était bien aussi large que le mammifère en question me bloquait le passage. C'est scientifiquement prouvé que quand vous vous approchez des toilettes, vous avez de plus en plus envie d'uriner. Ce phénomène physico-chimique est largement accentué par l'absorption d’une fameuse boisson fermentée, fabriquée avec de l'orge germée et aromatisée avec des fleurs de houblon, conservée préalablement dans un frigidaire. En cette occasion, je réinventais le twist en frictionnant mes deux genoux l'un contre l'autre, puis en effectuant quelques demis flexions rapides pour tenter de juguler la pression urinaire. Pour les mêmes raisons, j'amorçais une préhension des testicules, ce qui mit dans mon twist quelque chose que Mickael Jackson n’aurait pas renié et je posais amicalement ma main sur l'épaule de l'hippopotame en lui disant que j'étais d’accord pour discuter de ça avec lui, mais que là, il fallait que j'aille aux toilettes de toute urgence. Et je lui précisais que, s'il ne voulait pas que je lui fasse dessus - ce qui lui donnerait finalement de vraies raisons d'être fâché - ce serait bien qu'il gicla incontinent (ah ! ah !). Il s'en suivi une bousculade assez désordonnée dans laquelle, sous l'effet de la gravitation associée à l'ébriété universelle, le "cheval du fleuve" (1) s'affaissa lamentablement dans le bruit lourd que ferait l’éléphant Babar qui tomberait du haut de l’Empire State Building.
Avec Etienne, constatant que l'ambiance de ce troquet était épouvantable nous partîmes en direction du bar l'Eskualduna où je putes vider ma vessie en paix, et où nous pûmes continuer de dire du mal jusqu'à satiété, de la croissance économique, de Sarkozy, de ma belle-mère et du "cheval du fleuve" (sic) dont la dignité venait de mordre la poussière.
Donc, mon cher Pedrito, je te pose la question suivante : pourquoi nous, les écolos, sommes-nous harcelés par les hippopotames alors même que nous luttons pour leur liberté ?
Pedrito prit un air dégagé d'intellectuel à qui on aurait demandé pourquoi Dora l’exploratrice parle anglais et pourquoi elle n’appelle pas une bonne fois pour toutes la police pour qu’on arrête définitivement Chipeur le renard pour qu’il arrête de chiper. A ce moment-là, ses antennes tremblèrent légèrement comme s'il cherchait un canal hertzien à la recherche d’une bonne fréquence, ses élytres se soulevèrent comme pour chasser des amibes à lui, adeptes d’un parasitisme orthodoxe.

- Mon pauvre Combinetto, pour cela, il faut comprendre que les écologistes ont quelques décennies d'avance en ce qui concerne la clairvoyance, et la compréhension des problèmes contemporains. Mais le problème est qu'actuellement, cela crée des décalages, je dirais même, des anachronismes que le quidam analyse avec les difficultés inhérentes aux problèmes socio-économiques...
- Euh ! Tu peux répéter ?
- Voyons... Ceux qui font ces critiques acerbes à l'endroit des écologistes ne comprennent pas qu'aujourd'hui il n'y a plus de hiérarchie dans le domaine du vivant. Ou du moins celles-ci tendent à s'araser comme si les cimes des montagnes pyrénéennes étaient grignotées par une grosse bête...
- Un perce-oreille géant ? demandai-je
- Oui si tu veux, mais laisse-moi continuer, répondit-il apparemment consterné. Il y a d'autres exemples explicites qui sauront sans aucun doute édifier ton jugement percé par la gangrène portée au comble par l'avalanche fangeuse d'émissions télévisées débiles, genre Prison Break ou Plus belle la vie. Par exemple, on reproche aux écologistes, de conduire et donc de polluer, d'utiliser l'énergie nucléaire pour l'éclairage. Mais ceux-là même qui portent ce genre d’accusation cherchent à cacher leur propre culpabilité qui les torture quotidiennement et la peur du changement. Car finalement le pire n’est pas d’assumer la réalité de l’existence et de reconnaître les incohérences notables qu’un être humain peut avoir en notre période de transformation. Non. Le pire c’est de se complaire dans le miasme et la putréfaction, de se repaître de cynisme pour ne pas voir la catastrophe imminente.
A ce moment-là, Pedrito s’est levé sur ses deux pattes arrières, il eut ce regard terrible qui me fit penser à celui que Fidel Castro aurait pu avoir dans un discours qui aurait annoncé le débarquement cubain sur les côtes américaines pour libérer les indiens Pueblos enkystés dans de leurs misérables réserves. Il continua sa diatribe, debout sur le canapé, la pince dressée vers le plafond qui semblait viser l’ampoule, de telle manière que je pris peur qu’elle n’éclata comme un ballon de baudruche …
- Continuez, humains, à vous regarder le nombril, continuez à croire que cette planète est votre propriété, sombres imbéciles ; sombrez, sombrez vers votre fin et alimenter le véhicule de votre dérive avec le pétrole que vous épuisez égoïstement, crevures immondes !
A ce moment-là, je trouvais qu’il en faisait un peu trop. J’étais plus ou moins d’accord avec lui sur le fond, mais j’étais tout de même humain et il réveilla soudain en moi une fraternité que je ne soupçonnais pas. Or, je trouvais son discours par trop misanthrope, ampoulé, voire amphigourique. Je regrettais finalement de lui avoir confié mon aventure avec l’hippopotame. A ce moment-là, je cherchais un moyen de couper court cette conversation ennuyeuse, surtout que le générique de Prison Break commençait à raisonner des haut-parleurs de la télévision et qu’il était hors de question que je manque le début.
C’est à ce moment-là que Combinetta, ma chère et tendre déboula en hurlant
- RHHHAAAAAAA ! POUUUUSSE –TOI C’EST MON FEUILLETONNNNN !
Elle se jeta sur le canapé, sans autre forme de procès. Je la regardais en rigolant, sachant que sous son séant, le forficule bavard n’avait que ce qu’il méritait et qu’il aurait dû faire ce que je lui avais conseillé, c’est-à-dire, s’installer sur le dossier du canapé pour un maximum de sécurité.
Maintenant, il fallait songer à se débarrasser de Combinetta. Et là, c’était une autre affaire.

(1) Hippopotame, littéralement veut dire « cheval du fleuve »

vendredi 20 juin 2008

Médecines populaires en soule

«C'est en rangeant des cartons que nous avons retrouvé dans nos archives tout un dossier de témoignages de grands-mères, donnant leurs recettes pour soigner. C'était une mine qu'il fallait exploiter, d'où la création de cette exposition », explique Michèle Etchegoyhen, présidente de l'association Ikerzaleak

L'Exposition « Médecines populaires en Soule » se tiendra du 7 juin au 6 juillet au premier étage de la Maison du patrimoine à Mauléon.

Horaires d'ouverture : de 9 h à 12 h et de 14 h à 18h30. Entrée libre.

NB : En exclusivité, deux secrets ont été dévoilés : « pour les bébés qui font les dents : leur faire mâcher de la racine de guimauve, ça les calme », ou encore : « contre les angines : faire des gargarismes d'eau salée ».

QUELQUES SITES :
BONUS : Une recette de la soupe d'ortie (glanée sur le net)

-Moitié orties / moitié pommes de terre (en poids)
-1 litre d'eau
-1 noix de beurre
-1 pincée de Sel
-1 pincée de noix de muscade
-3 gousses d'ail
-1 paire de gants style gants de vaisselle (pour ramasser et preparer les orties. Attention celles-ci bien que coupées redeviennent piquantes lorsqu'on les plonge dans l'eau)
Conseils : Utilisez uniquement les feuilles des orties pour que la soupe ne soit pas filandreuse. Utilisez seulement les jeunes feuilles vert tendre et les têtes d'ortie. Prevoyez assez d'orties car celles ci reduisent beaucoup lors de la cuisson ( comme les épinards).
Lavez les feuilles soigneusement. Les jeter dans une cocotte avec une noix de beurre. Faire rendre l'eau à feu vif tout en remuant. Ajoutez ensuite l'ail et les pommes de terre épluchées et coupées en morceaux. Recouvrir le tout d'eau. Salez. Laissez sur feu doux jusqu'à ce que les pommes de terre soient cuites. En fin de cuisson, passez au mixer. Ajoutez éventuellement de
la crème fraîche.
Bon appétit !


mardi 17 juin 2008

2001 L'odysée de l'espace

C'est la première fois que je lis un livre, en regardant, de manière quasi simultané, le film du livre. Et pour une fois, le film ne perd rien, je dirais même qu'il gagne. Le film est issu d'une nouvelle de l'auteur de science fiction Arthur C. Clarke : "la sentinelle" parue en 1948. A.C.C écrivit ce roman éponyme que je viens de lire, après le film, qui donne quelques clés. Donc je dirais que les deux sont complémentaires.
2001 l'odyssée de l'espace, je l'avais déjà vu deux fois au cinoche. Disons le clairement, je n'ai jamais vraiment tout compris. Mais je sais avoir été transporté par la beauté des images, la musique, le spectacle et les questions qu'il pose.
En fait 2001 doit être regardé comme un chef d'oeuvre artistique. Il ne doit pas être "compris", il doit être pénétré, comme l'on est pénétré par un chef d'oeuvre de la musique, de la peinture ou de l'écriture. Faut-il "comprendre" les impromptus de Chopin ? Faut-il "comprendre" le déjeuner sur l'herbe de Manet, le Gernika de Picasso, "le bateau ivre" de Rimbaud ? Non, heureusement que l'art n'est pas une affaire d'intelligence ou de Q.I, car cela lui permet d'être libre, pas seulement d'exprimer la beauté, mais aussi de donner une interprétation personnelle du monde, de parler le langage des choses et de la vie, d'essayer d'apprivoiser les difficultés de l'existence et de dépasser l'existence même.
J'ai voulu lire le livre, car j'ai envie d'écrire une nouvelle à ce sujet. Depuis très longtemps, j'ai envie d'imaginer un couple d'adolescent qui se donne rendez-vous au cinoche, c'est leur premier rendez-vous et ils tombent sur ce film, par hasard et le film bouleverserait leur vie.

QUELQUES LIENS :
L'odysée sur Wikipedia
Le site du film
Le site sur allocine.fr

lundi 16 juin 2008

Chips à l'huile de moteur

L’humanité est en train de re-découvrir ce que K. Marx expliquait au 19éme siècle dans son ouvrage magistral le Capital : « Le capital a horreur de l’absence du profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le capital devient hardi. A 20% il devient enthousiaste ; à 50% il est téméraire ; à 100% il foule au pied toutes les lois humaines et à 300% il ne recule devant aucun crime... » (Le Capital)

Rappelons brièvement les faits :
- La société Saipol, propriétaire de la marque Lesieur, et grossiste en huile, a acheté à vil prix un lot de 40 000 tonnes d’huile de tournesol ukrainienne.
- Exerçant son métier, cette société a revendu avec profit cette huile à d’autres multinationales de l’agroalimentaire.
- Un contrôle a posteriori a mis en évidence la présence frauduleuse dans ce lot d’huile minérale destinée à la lubrification des moteurs.
- Même s’il n’est pas établi que ce mélange peu ragoûtant soit méchamment toxique, eussions nous eu affaire à des gens responsables que ce lot eût immédiatement rejoint la seule destination qui lui seyait : la poubelle.
- Que croyez-vous qu’il arriva ? Ces empoisonneurs dont l’avidité autant que la veulerie sont sans limite, ont néanmoins décidé d’utiliser sciemment cette huile pour composer leurs produits de merde.
- Le pire, c’est qu’ils ont eu l’accord des autorités (françaises et européennes) qui ont décrété que tant que les produits n’en contenaient pas plus de 10%, personne ne devait tomber trop malade.
- Ils ont 40000 tonnes à écouler, un peu plus de 5000 pour la seule France. Cela fait eviron 100 grammes de saloperie par habitant à faire ingurgiter !
- La Grèce, dont les autorités semblent moins irresponsables que les nôtres, vient de réagir et d’interdire l’utilisation de tous les lots depuis le 1er janvier.

Mais chez nous, dans nos hypermarchés, il y a donc en ce moment dans des produits contaminés à l’huile de moteur !

C’est le Canard Enchaîné qui a révélé l’affaire il y a 2 semaines, avec des reprises le jour même dans la presse nationale. Puis plus rien, tout le monde s’en fout. La semaine dernière, le Canard publie une liste de marques et des types de produits concernés. Aucune réaction cette fois. Enfin hier, le Canard publie des notes internes de l’ANIA (Association Nationale des Industries Alimentaires), qui montrent l’envers du décor, comment les industriels vivent la crise, en chiant dans leur froc et priant que l’info ne soit pas reprise et que le temps efface rapidement cette histoire.

“Il a été décidé hier en réunion de crise à l’ANIA de ne pas répondre au Canard enchainé formellement. Un projet de communiqué de presse, préparé la semaine dernière, a été réactualisé. Le communiqué de presse ne sera pas diffusé en proactif. Nous attendons la prochaine parution du Canard Enchaîné et les éventuelles reprises par la presse pour réagir.”
“Par rapport à l’article de mercredi dernier,cette nouvelle parution n’apporte pas d’éléments clés supplémentaires et n’est pas à la Une du journal. En revanche, de nombreuses marques sont citées, ainsi qu’une liste à la Prévert de nombreux produits incorporant de l’huile de tournesol, ce qui n’était pas le cas la semaine dernière mais que l’on craignait”

Ces gens là sont capables d’importer n’importe quelle denrée alimentaire de l’autre bout du monde, dans le seul but de gagner de l’argent. Ils n’ont plus la moindre emprise sur la “traçabilité” des produits qu’ils achètent ainsi, qui peuvent être trafiqués, bourrés de pesticides ou de n’importe quelle autre merde. Et qu’ils ne viennent pas prétendre le contraire, puisque cette sombre affaire en fournit une preuve éclatante.

D’ailleurs un produit importé au prix le plus bas est une quasi certitude de mauvaise qualité doublée d’exploitation des humains qui ont servi à le produire, triplée d’une pression sur l’emploi et le salaire des salariés français.

Ce sont les mêmes qui vendent leurs produits au prix fort en geignant sur la hausse des matières premières, et nous gavent de pubs ineptes avec enfants blonds et mamans épanouies qui éprouvent un plaisir intense à bouffer leurs saloperies suremballées dans d’affriolants plastiques aux couleurs vives.

Comme on l’a vu, leur plus grande trouille est que le nom des marques s’ébruite, ce qui pourrait occasionner une baisse de leurs ventes et de leurs sacro-saints profits, qui les aveuglent à un point tel qu’ils sont capables pour cela d’empoisonner leurs clients sans remords.

Les marques concernées, à boycotter d’urgence et durablement, sont les suivantes : Lesieur, bien évidemment, puisque leur avidité est à l’origine du problème et toutes les marques du groupe (Fruit d’or, Epi d’or, Frial, Isio 4, Oli, Carapelli), Saupiquet,toutes les marques du groupe Unilever (par exemple Amora),Planta Fin, Maille, Knorr, Magnum, Miko...

Les produits les plus susceptibles de contenir de l’huile empoisonnée sont les suivants : Mayonnaise, Tarama, Sauce Béarnaise, Chips, Vinaigrette allégée, Surimi, Céleri Rémoulade, Soupe de poisson en conserve, Poisson pané, Paupiettes de veau, Thon et sardines à l’huile, Pates à tartiner chocolatées,Gaufrettes à la confiture, Barres céréalières et sucrées pour les enfants, Cookies...

Sources : http://oloron.blogspot.com/

vendredi 13 juin 2008

A propos des partis politiques

Quelle est donc cette histoire, que si on est dans un parti politique, on est automatiquement prisonnier d'une doctrine dictée dans les hautes sphères ? Je suis chez les Verts depuis de nombreuses années. Lorsque j'étais conseiller municipal de Mauléon, je n'ai jamais reçu d'ordres, et je n'ai jamais eu l'impression d'obeir. Justement, c'est de la société immobiliste dont on se rend prisonnier, si on ne s'engage pas dans un parti politique. Quoi que l'on dise, quelque soit sa position, nous sommes tous prisonniers, peu ou prou, d'un système dans lequel le hasard donne les bons ou les mauvais points, si on ne met pas la main à la pâte. Et à noter que le hasard et le vide profite à la société ultralibérale, aux patrons sans scrupule, et aux destructeurs de la nature. A contrario, les partis politique sont là pour tenter de construire une société juste et on n'a pas trouvé mieux en matière de démocratie participative.
Je remarque que souvent, les gens qui disent cela, à propos des partis politiques, n'ont jamais été militant, n'ont jamais pensé qu'il fallait changer le monde, n'ont jamais adhéré à une association politique, un syndicat ou un parti politique mais se sont toujours contentés d'un laconique et lapidaire "tous pourris". Ceux qui dénigrent les partis politiques se situent aussi parfois dans des extrêmes - confort de la pensée - pensant qu'il suffirait d'avoir de grandes idées si merveilleuses qu'aucun mouvement politique ne serait digne de les représenter.
Il y a trois outils indispensables pour la gestion de la société , que je placerais dans deux catégories : Les associations (ATTAC, Greenpeace, WWF, UFC Que Choisir par ex) puis les syndicats et les partis politiques. Les deux premiers représentent le contre-pouvoir. Les partis politiques représentent le pouvoir.
Mais qu'est-ce qu'un parti politique ? C'est un groupement d'idée, une organisation dans laquelle les gens se retrouvent par affinités d'idées. Quand un parti politique existe, c'est qu'il est le reflet d'un certain désir, d'une volonté collective et cela doit être observé avec attention. Un parti politique est une réalité incontournable et indispensable à la gestion de la société à condition qu'il ne soit pas démagogique et populiste. On peut toujours douter, on peut toujours penser qu'ils ne sont là que pour arriver au pouvoir, mais être dans un parti politique, c'est d'abord participer, à son niveau, à la construction d'un programme pour la société. Ensuite les tiraillements, les ambitions ne sont pas l'apanage des partis politique.
Mais voilà, le mot est jeté... Le pouvoir ! J'ai toujours collé la définition qui me convenait dans ce mot. Pour moi le pouvoir, c'est d'abord le pouvoir d'agir, de changer les choses par la prise de responsabilité. Mais beaucoup ne souhaitent prendre que la définition autistique de ce mot, c'est-à-dire, que le pouvoir serait uniquement la préoccupation de se faire une place confortable dans le gotha politique et l'influence ou l'autorité que l'on souhaite avoir sur les autres.
Finalement pour l'instant, rien dans ce que j'ai dit ci-dessus ne permet de différencier les objectifs d'un parti politique, d'un syndicat et d'une association. J'y viens. Pour moi la particularité d'un parti politique, c'est qu'il doit répondre à plusieurs sujets qui sont imbriqués les uns dans les autres comme des poupées gigognes. Un exemple : Greenpeace ne s'occupe que d'écologie. Il n'a pas vocation à répondre à des questions d'ordre sociales, culturelles ou autres, et c'est là sa force. Les syndicats et associations concentrent toute leurs énergies vers une seule cible pour être efficaces. Mais dans un parti politique on ne peut pas saucissonner et on ne peut pas se concentrer sur un seul objectif. Etre conseiller municipal par exemple, même dans le plus petit village qui soit, c'est à la fois répondre à certaines préoccupation prosaïques, du genre, remplacer les vitres cassées de l'école, les ampoules dans les toilettes municipales. C'est aussi avoir un avis sur la culture, sur les handicapés, sur les énergies renouvelables, sur le sport etc et aussi réfléchir aux questions nationales et internationale (mais je sais bien que sur ce dernier point, je rêve). Et pour finir et c'est très important, ce qui distingue les membres d'un parti politique et ceux d'un syndicat ou d'une association c'est que les premiers ont pour mission de se présenter à des élections, parce que c'est leur rôle et leur raison d'être.
L'idée séduisante de l'auberge espagnole en politique, affranchie des partis politique ne tient pas la route, pour le moment. Je pense notamment à une triste affaire à Bayonne où une ex-verte est partie dès le premier tour des municipales dans une liste de droite. Martine Bisauta est obligée d'avaler aujourd'hui le fait que Mr Grenet, député des PA ne prenne pas de positions contre les OGM, qu'il soit favorable à la corrida, qu'il soit pro-autoroute et qu'il refuse de donner de l'argent à une association de protection des oiseaux (Hegalaldia, qui sera obligée de mettre la clé sous la porte d'ici peu). Et je ne parle de sa collaboration de facto à la politique de Sarkozy. Avaler des couleuvres, ou avaler des boas constrictors ? Ou tout simplement, retourner sa veste ? Preuve s'il en est qu'il n'y a pas besoin des partis politiques pour pratiquer l'opportunisme et pour "obéir" finalement à la logique du pouvoir.
L'histoire fait qu'il y a encore une droite et une gauche, des clivages importants entre productivisme et anti-productivisme, libéral et anti-libéral et des communauté d'idées.
On peut arriver, par le fruit du hasard à construire une équipe municipale forte, sincère en faisant un genre de syncrétisme politique, mais le hasard et les compétences pures ont leur limite. Car la politique, ce n'est pas uniquement une histoire de "cerveau gauche", ou une affaire de spécialiste. Ce n'est pas uniquement non plus une simple histoire de volontarisme, ce serait si simple !
Aujourd'hui, avec la globalisation des problèmes et les catastrophes écologiques qui ne font que commencer, il est plus que jamais nécessaire de se serrer les coudes autour de belles et grandes idées. Et pour se serrer les coudes, on n'a pas encore fait mieux que les assocs, les syndicats et les partis politiques

dimanche 8 juin 2008

La ferme en vrille


Communiqué

L'incroyable écho populaire rencontré par "La Ferme en Vrille" ( http://www.lafermeenville.fr/ ) vient souligner le succès total et profondément jubilatoire de cette initiative.

Prés de 34 000 visites (attention, le nombre de visites n'est pas équivalent au nombre de visiteurs différents ayant consulté le site ni au nombre de pages consultées mais au nombre de fois où la page d'accueil a été affichée par quelqu'un) ont en effet été enregistrées en à peine une semaine sur notre site internet, dont le livre d'or croule sous les commentaires, plus intéressants les uns que les autres : un vrai débat citoyen a pu ainsi avoir lieu.

Cela a dépassé toutes nos espérances. Ce succès immédiat a relégué en 2° et 3° page le site fermeenville.fr, auparavant en tête de liste sur google, alors que La Ferme En Vrille mis en ligne il y a à peine une semaine est désormais en première position des différents moteurs de recherche, y compris google. Le vote du public est donc sans appel.

Mais le mérite en revient également aux actuels dirigeants de la Chambre d'Agriculture de Pau : Il faut les remercier de ne pas avoir acheté le nom de domaine, nous laissant le faire à leur place. Mais surtout, sans cette subite envie de monter une opération de communication présentant leur combat pour l'agriculture toujours plus industrielle et irresponsable comme un sacerdoce en faveur de l'agriculture paysanne et raisonnée, aurions nous eu nous mêmes l'idée de nous lancer dans cette démarche rendant compte de leur activité au quotidien ?

Du coup, nous n'aurions pas réussi à informer ainsi des milliers de gens, les secteurs les plus divers de la population du département sur les efforts permanents de la FNSEA et de la Chambre d'Agriculture en faveur de plus d'OGM, plus de pesticides, plus d'irrigation, en faveur des grands projets industriels d'agro-carburants, de la concentration des exploitations agricoles, d'un modèle agricole toujours plus productiviste et intensif et à l'encontre des contraintes environnementales et sanitaires qui voudraient limiter cette course à la productivité et à la compétitivité.

C'est vrai qu'il est dommage que tout ce combat actif et permanent soit trop longtemps resté confiné dans la presse professionnelle et syndicale, à laquelle n'a pas accès le grand public. Grâce à cette initiative judicieuse des dirigeants de la Chambre d'Agriculture des Pyrénées-Atlantiques, une partie beaucoup plus large de la population connaît désormais ce que veulent et défendent réellement la FNSEA et la Chambre d'Agriculture. Tout cela a un petit goût d'arroseur arrosé, ce qui n'est finalement pas surprenant pour des défenseurs de l'irrigation intensive.

Nos dirigeants avaient dit que "La ferme en Ville" devait être un temps de fête et de convivialité, sans débats inutiles ou anticipés sur l’avenir, sans considérations philosophiques ni idéologiques. Nous avons montré que l'on pouvait parfaitement allier les deux pour le plus grand plaisir de tous.

Les débats ainsi que les considérations philosophiques ont ainsi fleuri par milliers sur notre site internet, dans des centaines de blogs, dans la presse, parmi la population...Et pourtant, la Ferme en Vrille a su rester parfaitement conviviale jusqu'au bout et a même été un grand moment de franche rigolade pour des milliers et des milliers de gens.

Merci à tous les internautes, blogueurs et blagueurs de tout poil de votre précieuse collaboration : ce succès est le nôtre à tous (tes).

Le Président de www.lafermeenville.fr ;
Raymond Santeau
contact@lafermeenville.fr


Le samedi 07 juin 2008 à 10H00

samedi 7 juin 2008

Communication de Via Campesina

La biodiversité génétique des plantes - mais aussi des animaux - est un enjeu fondamental pour l’Humanité car elle seule permettra à l’agriculture de s’adapter aux défis du changement climatique. De toute évidence, cette biodiversité est gravement menacée par les industries de la semences et des biotechnologies.

Via Campesina , Communication au Tirpaa, 29 0ctobre 2007 Guy Kastler, France

Dans les pays du Nord, les variétés paysannes ont presque totalement disparues des champs au point que les agriculteurs biologiques ne trouvent plus de semences traditionnelles adaptées à leur mode de culture. Comme ces agriculteurs ne peuvent pas non plus utiliser les semences du commerce trop stables et homogènes pour démarrer de nouvelles sélection, ils se tournent vers les collections « ex situ » existant encore. Or nombre d’entre elles leur sont fermées, contrairement au principe de « l’accès facilité des paysans » énoncé dans le TIRPAA. Soit parce qu’aucune description des variétés n’est disponible au-delà d’un numéro de code sans autre référence, soit au prétexte qu’ils produisent pour le marché et que la loi ne veut pas reconnaître qu’ils puissent par la même occasion faire de la conservation et de la sélection.

Si elle se généralise à l’ensemble de la planète, cette situation pourrait être dramatique pour l’avenir de l’humanité. En effet, les sélections industrielles font brutalement évoluer les plantes hors de leur milieu environnant du champ où elles ne peuvent plus s’adapter sans béquilles chimiques toujours plus importantes. Les biotechnologies modernes remplacent la multiplication à l’infini d’une seule plante (lignées et hybrides) par la multiplication d’une seule cellule. Cet anéantissement de toute diversité intra variétale des cultures produit des plantes de plus en plus inadaptées aux changements, au contraire des variétés populations paysannes qui offre un potentiel de diversité qui se renouvellent dans le champ à chaque cycle. Le développement durable ne peut plus aujourd’hui prétendre s’appuyer sur les profits des multinationales semencières, car ceux-ci n’existent que parce que les plantes cultivées qu’elles commercialisent sont de plus en plus éphémères et incapables de se reproduire au-delà d’une ou deux générations.

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article8641

mardi 3 juin 2008

Salon du livre sans frontières 2008


Salon du livre Oloron ste Marie 08
envoyé par ZolZtiZz
Et voilà qu'on a battu notre record de ventes de livres au salon du livre sans frontières d'Oloron Sainte Marie le 31 mai et 1er juin!
7 "Mauvais berger", 6 "Pensements" et 3 "Lettre à l'éléphant" ont été écoulés sur les un jour et demi qu'a duré le salon, soit 16 livres en tout. Le dimanche, nous avons invité à notre table le frère de coeur André Cazetien qui a présenté le matin sa conférence "l'aventure de Lacq" et qui l'après-midi dédicaçait avec nous ses propres bouquins.
Avec Etienne nous avons aussi pris un peu de temps pour parler des projets d'Astobelarra. En même temps, un salon, ce n'est pas que vendre des livres, mais rencontrer des gens, discuter, affiner des projets, participer à des débats et des conférences.
Des projets, c'est pas ce qu'il manque. Nous préparons la sortie des "paroles du chef Seattle" pour la fin de l'année dans la collection Litté-Nature, "Pensement" est épuisé et devrait être réedité (revu-corrigé-augmenté) très bientôt. Nous avançons également dans l'idée de créer un recueil de textes qui s'appellera "Paroles d'écolos" . Nous aurons l'occasion d'en reparler très vite.

Nous préparons aussi un "dépliant-catalogue-bon de commande" qui présentera notre association - édition et qui fera le descriptif de nos livres qui pourront être achetés par correspondance par le biais d'un coupon "bon de commande".
Aussi, je dois le dire, je continue à écrire, lentement mais sûrement et il est clair que sortira un jour un "PENSEMENTS II, le retour de la vengeance".
Ça bouge à Astobelarra - Le grand chardon !


La vérité sur la Ferme en Ville

Cyber-Action contre le lobby OGM et pro-agriculture industrielle

Les organisateurs du Salon La Ferme en Ville de Bayonne (Chambre d'Agriculture des Pyrénées-Atlantiques, FNSEA, lobbies pro-OGM, pro-maïs irrigué et
pro-agrocarburants....) n'avaient pas pensé enregistrer leur nom de domaine.

Las, des petits malins, consommateurs en colère, l'ont fait à leur place.

Exaspérés de voir l'agriculture industrielle et productiviste pourrir leur santé et leur environnement, ils ont donc créé le site www.lafermeenville.fr .

Son objectif : démontrer la responsabilité de la FNSEA et de la Chambre d'Agriculture dans le développement toujours plus important de ce type de modèle
agricole, au détriment de l'agriculture paysanne, respectueuse de la qualité des aliments et des équilibres naturels.

La méthode : mettre en ligne les propos de ces messieurs, quand ils se parlent entre eux, loin des oreilles du grand public. On admirera notamment la littérature édifiante tirée du Sillon, l'hebdomadaire de la FNSEA 64.

Grâce à des dizaines de complicités de blogueurs et de blogueuses, www.lafermeenville.fr a peu à peu gagné du terrain jusqu'à remporter la bataille du référencement auprès des moteurs de recherche contre le site fermeenville.fr monté depuis, à grand coup de fric par une agence de com engagée par la Chambre d'Agriculture de Pau.

Le grand public dont l'attention doit être captivée par l'énorme campagne de pub prévue par le salon La Ferme en Ville dans les jours qui viennent, là aussi à grand coup de fric, peut donc depuis ce vendredi 30 mai au matin avoir accès à ce site internet :
-il y trouvera toutes les infos (qu'on se gardera bien de lui délivrer dans le salon La Ferme en Ville) sur les vraies politiques agricoles prônées sur le terrain par la Chambre d'Agriculture de Pau et la FNSEA, loin de l'image idyllique qu'ils essaieront de vendre dans leur salon.
-il pourra également s'y marrer franchement aux dépends de ceux qui empoisonnent son assiette et son environnement naturel

Visitez et faites visiter le site
www.lafermeenville.fr .

Merci de faire passer ce message au plus grand nombre !