samedi 8 septembre 2007

Les nouveaux hérétiques

C’est le genre de livre avec lequel je suis totalement en phase.

J’ai toujours pensé que la notion de travail, telle qu’elle est perçue de nos jours, était le résultat d’un bourrage de crane savamment entretenu par notre culture judéo-chrétienne et notre société capitalisme.

L’auteur Mari Otxandi, sans concession, essaie de démonter cette mythification.

Elle explique pourquoi on en est arrivé à faire du travail une valeur indétrônable et comment on en est devenu prisonnier.

Elle présente aussi, le visionnaire (enfin visionnaire pour certains) Paul Lafargue qui écrivit un pamphlet vers la fin de 19ème siècle, intitulé « le droit à la paresse » et elle s’appuie sur ce personnage pour étayer ses arguments.

A l’heure où les français ont voté pour l’homme du « travailler plus pour gagner plus », à l’heure où l’Europe adopte le modèle libéral et le culte du productivisme, ce livre doit être lu et trôner fièrement dans toutes les bibliothèques.

Il est un outil indispensable pour une société plus libre et décomplexée.

Par contre comment mener l'offencive aujourd'hui, l'art et la manière, dans les formes, de parvenir à ce but ? Je ne crois pas que l'auteure réponde vraiment à cette question.

A noter aussi « Le droit à la paresse » disponible aux éditions Mille et Une Nuits, au même format, genre qui peut se mettre dans la poche lorsqu’on va au boul… En promenade !

Quelques liens

Présentation du livre chez l’éditeur

Un point de vue

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Le réveil sonne. Première humiliation de la journée.

Jackie, un jour, nous n'irons plus travailler.

Ces deux phrases sont écrites sur les murs du bureau où je suis en train d'écrire. Il y a aussi la reproduction d'une affiche trouvée dans le livre de Lafargue.

Lurbeltz a dit…

Oui, le boulot, c'est comme l'école, ça devrait être facultatif. Là je suis trop laconique pour convaincre quiconque. Mais c'est comme ça, un objectif dans le long terme.
Dans notre société dans laquelle on est conditionné, on s'habitue à être plié et on a peur d'imaginer des lignes d'horizons. Perso, dans mes luttes quotidiennes, je n'oublie jamais ces lignes d'horizons. La liberté.
Quoi qu'on en dise, l'école et le boulot, ce n'est pas la liberté.

Anonyme a dit…

L'école telle qu'elle est conçue, certes. Dans la société telle qu'elle est, certes.
Mais cependant, ce n'est pas un discours que l'on peut tenir aux gamins parce que dans le monde tel qu'il est, sans l'école, ils seraient encore moins libres, et de loin.
Si l'on diminuait la place des sciences dures et que l'on fasse place à la réflexion, aux émotions, aux sens, au bonheur des mots dès le plus jeune âge, on ferait déjà pas mal avancer le schmilblick, mais on va tout à fait en sens contraire.

Unknown a dit…

Le droit à la paresse est plus qu'un devoir: c'est un droit!
Car, finalement, il ne sert qu'à nous enfermer dans un cercle: production-consommation-production...pour pouvoir continuer à consommer!
Bien de saluts paresseux!
Lurdes