dimanche 13 mai 2007

"Sois forte Lucia"


Je viens de lire « sois forte Lucia », un roman de Marie José Basurco aux éditions Gatuzain. Du même auteur, j’avais lu « L’exilée », qui m’avait laissé un très bon souvenir.
Le roman, « Sois forte Lucia » est divisé en trois parties. Comme j’ai eu du mal à rentrer dans la première, j’ai eu du mal à accrocher la seconde. Mais j’ai pris la lecture à bras le corps à la moitié du roman pour ne plus le lâcher finalement.
Cependant, je retiens certaines choses.
Ces militants, Basques, les Gudaris, les républicains espagnols, les communistes, les militants des brigades internationales, fuyant, lorsque la guerre est perdue, qui se retrouvent finalement accueillis dans … Des camps de concentration. Bonjour l’accueil., merci la France. Et puis ces militants exilés en France, sortant d’une guerre, pour en commencer une autre, afin de combattre toujours le même ennemi, lorsque l’Allemagne nazi déclare la guerre et envahit l’Europe. Quel courage pour ces hommes et ces femmes !
Dans le roman, on vit cela par les yeux de cette femme, Lucia, à la fois combattante, femme et mère, qui cherche au-delà de tout, à vivre l’amour, la vie. Par ce triptyque, l’amour pour ses enfants, l’amour pour ses deux hommes, Mikel et Jon, et évidemment l’amour pour Euskal Herri, elle s’accroche à l’existence de toutes ses forces.
Et puis on arrive également à la création d’ETA. Il faut le dire, dans le roman, on ressent un grand espoir, puis finalement un certain dépit. Cette organisation sur laquelle de nombreux espoirs se sont focalisés n’aurait-elle pas tenu ses promesses ? Cette organisation qui a beaucoup assassiné se serait-elle enlisée ? Le sacrifice de plusieurs centaines de militants aujourd’hui en prison, d’autres tués, torturés et ses souffrances, ses victimes de part et d’autres, pour arriver à quoi ?
Je ne parle pas de l’histoire, que je ne la connais pas suffisamment pour porter un jugement péremptoire sur ce sujet douloureux. Je parle de ce qui transparaît dans le livre, lorsque c’est tantôt la voix de la militante que l’on perçoit, tantôt la femme amoureuse et tantôt la mère.
Et puis parfois, c’est une voix mélangée que l’on entend. Une voix cassée, surtout lorsque son fils Xabi, se retrouve enfermé dans les geôles espagnoles, torturé, nié.
« Euskadi nous a déjà coûté beaucoup de larmes, ,n’est-ce pas Lucia » lui dit son Mikel, à la fin de l’histoire.
« Non, je ne l’ai jamais regretté, encore moins aujourd’hui. Je suis soudée à toi Mikel, nous l’attendons ensemble Xabi, et nous irons le chercher ensemble, le jour où il reviendra »

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