dimanche 30 décembre 2007

Comment les riches détruisent la planète

Dernièrement j'ai lu ce livre. C'est couillon, il y a quelques temps, j'avais fait une jolie note de lecture bien argumentée, mais je ne la retrouve pas, tout en étant persuadé que je l'avais mise sur ce blog ! Je recherchais cette note parce qu'un copain me reprochait injustement de ne pas croire en la lutte des classes. Vexé comme un pou, j'ai cherché une riposte. Et j'ai repensé à ce livre que j'ai lu il y a peu et qui inclus la nature dans la lutte des classes et qui lie social à l'écologie. Oui il est temps d'inclure la nature dans cette lutte pour le droit à l'existence, pour le droit à la vie de toute la vie. Je ne suis pas toujours capable d'expliquer verbalement certaines choses que je ressens très fortement intuitivement. Ce livre exprime bien ce que je ressens et j'abonde totalement dans son raisonnement. A fortiori puisqu'il inclus le problème de la biodiversité et il explique que l'homme et la nature sont les deux victimes de cette "classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir et qui fait obstacle au changement de cap qui s'impose". Chez les Verts, cela fait longtemps qu'on a pigé qu'il ne pouvait y avoir de social sans écologie et d'écologie sans social. C'est même je crois les fondements du parti Vert.
Autrefois, et suivant la doctrine marxiste, les hommes dominaient d'autres hommes jusqu'à les réduire en esclavage, jusqu'à les éliminer massivement parfois. Mais aujourd'hui, en plus, l'homme menace la planète, ouvre des centres concentrationnaires dans lequel il parque des millions d'animaux d'élevage, détruit les espèces qu'il considère nuisibles ou inutiles et il menace la vie sur la planète... Il est temps de faire une petite révision de notre "manuel du gauchisme".
Voir aussi : http://www.ecologie-radicale.org/

Présentation de l'éditeur

Nous sommes à un moment de l'histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère et met en danger son avenir. Vivre ce moment signifie que nous devons trouver collectivement les moyens d'orienter différemment cette énergie humaine et cette volonté de progrès. C'est un défi magnifique, mais redoutable. Or, une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose urgemment. Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice. Après avoir triomphé du soviétisme, l'idéologie néolibérale ne sait plus que s'autocélébrer. Presque toutes les sphères de pouvoir et d'influence sont soumises à son pseudo-réalisme, qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule voie imaginable est celle qui conduit à accroître toujours plus la richesse. Cette représentation du monde n'est pas seulement sinistre, elle est aveugle. Elle méconnaît la puissance explosive de l'injustice, sous-estime la gravité de l'empoisonnement de la biosphère, promeut l'abaissement des libertés publiques. Elle est indifférente à la dégradation des conditions de vie de la majorité des hommes et des femmes, consent à voir dilapider les chances de survie des générations futures. Pour l'auteur de ces pages incisives et bien informées, on ne résoudra pas la crise écologique sans s'attaquer à la crise sociale concomitante. Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd'hui les riches qui menacent la planète.

Site de l'auteur : http://www.reporterre.net/

vendredi 28 décembre 2007

Vive la télé

Tiens, pour une fois, je vais défendre la téloche. Car il est de bon ton dans certains milieux artistico-gaucho-intello que je fréquente, de fustiger la petite lucarne.
Pour moi, les choses sont claires, la télé est un miroir de nous-mêmes individuellement ou collectivement.
La télé renvoie à nos propres faiblesses et elle est un miroir de notre crasse, de notre incapacité à la maitriser réellement mais surtout notre incapacité à NOUS maitriser. Parce que franchement, quoi qu'on en dise, c'est nous le chef de la téloche finalement. On n'est pas obligé de regarder les conneries, on peut regarder les trucs intelligents. On peut prendre le programme et surligner ce qu'on va regarder, et enregistrer si on est absent. Mais en général, devant la télé, c'est de nous mêmes que nous avons peur. Devant elle on devient des loques avachies. Contrairement au cinoche dont la lumière vient dernière nous, la lumière de la télé, on la prend en pleine poire, et quand on est fatigué, elle est là comme une maman en toc qui nous porte jusqu'au lit ensucé comme après une séance d'hypnose. Ce cas de figure, c'est quand on est mort. Car devant la télé, comme devant la vie, il faut être vivant, il faut être debout, il faut être résistant si on ne veut pas être baladé.
La télé c'est la vie. Pareil dans la vie, on a des choix à faire entre des trucs médiocres et des trucs qui élèvent la pensée et l'âme.
Dans la vie, on peut aller au Mc Do, où dans un restaurant végétarien. On peut aller voir le départ du Paris Dakar, où on peut aller au Louvre. On peut aller dans les bois avec un fusil ou un appareil photo.
Dans la vie aussi, il faut être vivant et debout pour ne pas prendre les grandes lumières de la consommation dans la tronche.
Souvent, ceux-là même qui crachent sur la téloche, crachent aussi sur la démocratie en disant qu'ils ne voteront jamais parce que le système est pourri, que tous les politiques sont corrompus, que les partis politique ne cherchent que leur pouvoir. Il faudrait foutre en l'air les antennes relais comme il faudrait foutre en l'air le suffrage universel. Ils n'osent pas regarder le monde en face et attendent le moment propice pour mettre leur monde à la place.
Dans la démocratie, c'est le peuple qui a voté sarkozy. Aux Etats-Unis, ils ont voté Bush et en Allemagne Hitler a été élu par le peuple endormi lorsque certains croyant voir de la lumière ne voyaient que leur propre ombre.
Dans la télé, c'est le peuple qui décide des programmes. Si si ! C'est dur à admettre mais c'est bien le même peuple qui vote non au referendum du TCE et qui vote ensuite Sarkozy (je dis ça à l'intention de les amis d'extrême gauche qui flattent le peuple comme une entité indivisible ; le peuple parci, le peuple par là !). Si le peuple regarde le foot à la télé, on lui mettra plus de foot. S'il regarde J-P Foucault, on lui mettra J-P Foucault. C'est marrant d'ailleurs cette propension chez une caste populiste de flatter le peuple quand ça l'arrange et de ne rien dire quand le peuple est une raclure immonde.
J'ai beaucoup regardé la télé dans mon enfance. Je suis un enfant de la télé en quelque sorte. Peut-être aurais-je été plus intelligent (certains diront que ce n'est pas difficile). mais je ne pense pas que cela ait érodé totalement mon libre arbitre ni mon esprit critique. En tous les cas, aujourd'hui je ne suis absolument pas "addicte" comme on dit , et je suis devant la télé, comme je suis devant la vie, c'est-à-dire, libre, normal, cherchant, résistant, pas plus con qu'un autre mais pas plus intelligent non plus.
Et puis, à tous ceux qui crachent sur la télé, n'oubliez pas la zapette où le bouton "éteindre" qui est aussi visible que le bouton des chaines.
La télé, personne n'est obligé de l'acheter comme c'est le cas aujourd'hui de certains instruments comme la bagnole qui est quasi obligatoire pour une bonne partie de la population.
C'est curieux aussi de voir qu'on ne fait pas la même critique à l'ordinateur. Il y a des intellos qui fustigent la télé, mais qui vous répondent néammoins pas le net. Comme si sur internet, on ne trouvait pas les choses les plus abjectes que même la télé n'a pas connaissance. Comme s'il n'y avait pas autant de raisons d'être addicte de l'ordinateur.
Après ça, je ne suis pas un technophile. Je n'ai pas de téléphone portable mais j'ai un ordi, car pour mon entreprise, internet est un plus. Si demain il n'y a plus d'entreprise, ni d'internet, ni de télévision, ni de bagnole, je vous rassure, je saurais utiliser mon temps. Comme disait Boris Vian"Il suffit que j'aime Un brin d'herbe mince Une goutte de rosée Un grillon de bois " .

mardi 25 décembre 2007

Olentzero

Il existe dans la plupart des pays un personnage mythique qui aux alentours de Noël vient souhaiter les voeux et annoncer le Nouvel An. Le Père Noël, Santa Claus, les Rois Mages et Saint Nicolas sont parmis les plus connus. Tous ces personnages viennent chargés de cadeaux pour les enfants et exercent chez ces derniers une attraction particulière. Les Basques aussi nous avons notre personnage de Noël : OLENTZERO.
Qui est donc Olentzero ? Comment le peuple l'a-t-il représenté ? Quelles sont les coutumes liées à ce personnage ?
Il a reçu des noms différents selon les endroits : Olentzaro, Orentzaro et Onentzaro, entre autres. Mais c'est le nom d'OLENTZERO qui a été adopté par la plupart.
ce nom sert non seulement à désigner notre personnage, mais aussi à identifier une époque de l'année : la période de Noël. Olentzero représente l'année qui est sur le point de s'achever.
A l'origine Olentzero a un rapport direct avec le feu. Il s'agit de la célébration du solstice d'hiver. Certaines interprétations et coutumes ont trait au feu et au brulage, par exemple le fait que l'on représente ce personnage comme un charbonnier, qu'il descende par la cheminée ou qu'il fume la pipe. Dans ces trois cas le feu est l'émément significatif, le feu rénovateur et purificateur, symbole de la force nouvelle.
Dans plusieurs villages basques cette période est représentée par un personnage dont la venue coincide avec le jour de Nöel : Olentzero.
Dans certains endroits il prend l'apparence d'un berger, dans d'autres celle d'un paysan, un bouquet d'ajonc et une faucille à la main, et d'ailleurs celle d'un charbonnier. Pour certains il s'agit du dernier Gentil qui est venu proclamer la naissance du Christ ; on lui a aussi attribué autant d'yeux que le nombre de jours d'une années plus un, c'est un homme à 366 yeux.
Ici il est représenté par une figure de paille et de chiffons que l'on promène sur les épaules la nuit de Noël en faisant du porte à porte ; là c'est une personne qui se déguise en Olentzero ; ailleurs on place la figure d'Olentzero prés de la cheminée, le béret sur la tête et une faucille à la main. La faucille, tout comme le feu, symbolise la force de la vie : elle sert à découper les vieilles branches pour laisser la place aux nouvelles pousses.
Il existe aussi une autre coutume qui a été très répandue, ou Olentzero est représenté par un tronc. La nuit de Noël, dans beaucoup de maisons basques on mettait au feu un grand tronc, Olentzero prenant alors la forme d'une bûche que l'on faisait brûler.
Cette bûche aura une force particulière : elle protègera les animaux (représentant les biens) et les habitants de la maison durant toute l'année nouvelle.
Tout comme le feu du solstice d'été, à savoir, celui de la Saint Jean, est un feu qui se fait dehors, sur la place, celui d'hiver est un feu de foyer. C'est ainsi que nos vieux disent : "Gabonetan plantxan, Sanjuanetan plazan" (Olentzero au foyer, Saint Jean sur la place). Aussi, dans certains villages on conserve encore l'habitude selon laquelle chaque membre de la famille doit brûler une bûche, en commençant par le plus âgé pour finir par le plus jeune, sans jamais oublier les absents en brûlant à leur place la buche qui leur correspond.
D'après Satrustegi, dans son livre Solsticio de invierno, Olentzero fut tout d'abord la représentation de la force de la nature qui se renouvelle chaque année.
La tradition chrétienne fit de ce personnage l'annonciateur du Christ en dépassant la signification qu'il avait à l'origine dans le peuple.
A partir des années soixante Olentzero est le personnage qui vient apporter les cadeaux aux enfants.
de toutes façon, Olentzero est devenu notre symbole et nous l'avons adapté à nos habitudes tout comme font les autres peuples.

samedi 22 décembre 2007

Les dames à la licorne

Au début, ce roman était un peu long à démarrer. L'auteur présente plus ou moins la génealogie de tous les descendants des "dames de la licorne".
L'histoire commence avant l'an mil, dix siècles plus tôt, en Anjou, par les épousailles du Duc Foulques le Roux avec une licorne, mariage dont naquirent les rois d'Angleterre, puis tous les rois d'Europe, et, par la lignée des femmes, les cinq filles de Sir John Greene dans l'île irlandaise.
L'ouvrage est lent à démarrer, mais dès que nous sommes sur l'ile au bord de l'Irlande, dans ce vieux château, on est emballé par le destin de ces jeunes filles qui deviennent des femmes pleines de rêves, éprises de liberté sous fond politique avec les Irlandais, les Fenians qui essaient de résister à la répression anglaise.
Les romans de Barjavel se séparent en deux parties : les romans merveilleux et les romans extraordinaires. C'est du moins le classement qui a été fait pour créer les deux recueils publiés aux éditions Omnibus que j'ai achetés chez mon libraire préféré "La Petite Librairie" à Oloron. Ce roman est classé dans les "merveilleux". Mais après, quand on regarde la définition de merveilleux dans le petit Robert, il nous dit : "qui étonne au plus haut point, extraordinaire."
Donc est-ce que ce roman est merveilleux ou extraodinaire, je ne sais pas. Je m'en sors pas une pirouette en disant : un peu les deux. En tous les cas il est captivant.

Un lien

mercredi 19 décembre 2007

La Soule solidaire

Le dernier Pays-Basque magazine consacre son numéro à la Soule :"La Soule solidaire". Dans ce dossier, on parle de la Soule comme je l'aime. Je ne dis pas ça parce qu'ils m'ont demandé d'écrire l'introduction du dossier. Disons que s'ils m'ont demandé d'écrire une petite intro c'est probablement parce qu'ils ont apprécié le regard que j'avais de ma Soule natale. Quoi qu'il en soit, ce dossier parle d'Azia de la coopérative Azkorria, de la Brasserie Akerbeltz, d'Etxebarre 007, de la Mascarade de Mauléon à Barcus et de Peio Serbielle.
Pas un mot sur le rallye des cimes. Pourtant, ils bougent les gugusses et on peut dire qu'on les entend à 10 000... Et on les sent à 20 000 !
Bon il aurait manqué quelque chose sur la gau eskola, les ikastolas et Tokia et son équipe de comédiens, mais bon la place n'est pas extensible.
A noter aussi le dossier sur l'immobilier : "le Pays-Basque est-il à vendre ?" et un très beau calendrier en cadeau "le Pays-Basque vu par les peintres".

Le site : http://www.paysbasquemagazine.com/

dimanche 16 décembre 2007

On pense à toi Ingrid

Quelle image ; on dirait une sainte martyr, un ange, un oiseau diaphane en train de perdre toutes ses plumes, enfermé dans une cage de verdure, une magnifique jungle transformée en prison. Pour changer une jungle en prison, il faut avoir une sacré dose de désimagination. Il faut surtout être un très mauvais magicien.
J'ai lu son livre il y a quelques années. Si vous ne l'avez pas lu, allez-y. "la rage au coeur". Oui, cette femme est habitée par la rage. Celle de la liberté et de la justice.
Elle fait partie de ces travailleurs de l'envie et de la vie qui m'ont convaincu par leur plume, comme Dian Fossey avec son "treize ans chez les gorilles" ou le sous commandant Marcos avec ses "Ya Basta I et II ". Le Sub Marcos m'a fait un peu connaitre le Mexique. Ingrid m'a fait connaitre la Colombie.
Comme dit Daniel Mermet : "Régulièrement, les journalistes déplorent le manque d’intérêt du public pour les pays lointains. Or la figure de la « franco-colombienne » Ingrid, ouvre une passerelle pour aller voir là-bas si j’y suis."

Dans son livre elle explique sa lutte contre les cartels de la drogue, mais aussi contre la politique d'Uribe, contre l'Etat et la corruption.
Une petite pensée pour la Colombie, pour ses otages. Les otages des FARC, mais aussi ceux du gouvernement Colombien.
A ce sujet, il faut écouter l'émisison de Daniel Mermet sur France-Inter consacrée ses jours-ci à la Colombie, la situation politique, les otages, les communautés indigènes. Emissions toujours de grande qualité : http://www.la-bas.org/

Présentation de la série de reportages :
"Colombie, la mort facile, les preuves de vie"

Le site d'Ingrid : http://www.betancourt.info/

samedi 15 décembre 2007

conso-guide des produits de la mer

Pour Noël, oubliez le saumon sauvage de l’Atlantique, allez-y mollo sur le homard et gavez-vous d’huîtres.

Il ne s’agit pas d’un conseil de nutritionniste mais d’une recommandation environnementale. Le WWF-France lance un «Conso-guide : pour une consommation responsable des produits de la mer». Un dépliant à glisser dans sa poche et qui classe poissons, coquillages et crustacés en trois catégories : à privilégier, avec modération et à éviter. «Il ne s’agit pas de condamner les pêcheurs mais d’inciter le consommateur à diversifier ses achats, explique Charles Braine, le responsable du programme pêche au WWF. En Europe, 81 % des stocks exploités sont surpêchés.»

Plus d'infos WWF : http://www.pourunepechedurable.fr/
Article sur libération : http://www.liberation.fr/vous/297659.FR.php


Sources de l'article : http://aquitaine.lesverts.fr/

jeudi 13 décembre 2007

Colline

C'est curieux, j'ai mis du temps à rentrer dans ce livre. Comme si je n'arrivais pas à trouver mes marques. Disons le, je ne connais pas Giono. C'est le premier que je lis (et chaque fois que je dis que j'ai jamais lu Giono, je me fais engueuler par Jenofa qui est une fan absolu de cet auteur.)
Il y a des bouquins, il me faut une plombe pour rentrer dedans parce que je les trouve nul ou parce que l'écriture est trop tordue. Là je ne dirais pas que l'écriture est tordue, mais elle est très dense. Tout est dans l'écriture d'ailleurs, dans les mots et dans le style qui est très lyrique et imagé. L'histoire en elle même, est très simple. Dans ce livre, on n' attend pas une page, un chapitre, les choses se passent aussitôt, dès les premiers mots. Si on loupe les mots on passe à côté de l'histoire. Je ne crois qu'on puisse lire Colline dans le brouhaha d'un bistrot, dans le métro ou dans la rue. Pour rentrer dans le livre, il faut rentrer dans les mots et dans les phrases comme on plonge dans la mer et il faut s'abstraire de tout ce qu'il y a autour. L'idéal, c'est de livre ce livre au printemps, sous un grand figuier, dans un grand parc paisible avec plein d'arbres autour.
Il faut dire, je ne suis pas habitué à lire de la poésie et Giono, c'est de la poésie. Je lis de temps en temps quelques poèmes mais c'est plus du picorage qu'autre chose.
En fait ce qui m'a donné envie de continuer à lire Giono dans l'avenir, c'est le dossier et la préface. Parce qu'ils donnent des explications et aident le lecteur à comprendre en profondeur le message un peu ésotérique de ce livre. Notamment, le fait que l'auteur fasse référence à la mythologie grecque et en particulier au dieu Grec Pan. cela m'a un peu obligé à ouvrir mon dictionnaire de mythologie.
Ça me fait penser à Brassens. Pendant longtemps, j'ai trouvé que Brassens, c'était pas audible, que c'était toujours pareil, qu'il avait une voix de chiotte. Et puis un jour ; paf ! le déclic, comme une claque dans la gueule.
En fait, j'ai hâte de relire un bouquin de Giono, la suite "Un de Baumugne", car j'ai l'impression que j'ai maintenant la clé qu'il me manquait pour bien comprendre ses romans.

Quelques liens pour aller plus loin :
http://www.ratsdebiblio.net/gionojeancolline.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Giono
http://www.aplettres.org/jean_giono1.htm
http://www.alalettre.com/Giono-bio.htm

mardi 11 décembre 2007

Petite annonce :

Laurent CAUDINE, résident à Moncayolle, artisan d'art, marié, un enfant, un chien, une chouette, un arbre, une puce, Cherche suppléante ou titulaire pour élections cantonales à Mauléon.
Femme, si possible, pour parité.
Souhaite présenter programme de gauche, écologiste, anti-libéral, anti-OGM, anti-nucléaire et anti plein de trucs, mais pro-économie solidaire, pro-agriculture bio et paysanne, pro-ours, et pro plein de trucs qu'il conviendra de discuter.

Pas sérieux d'abstenir.

Si intéressé contacter le 05 59 28 32 81.

vendredi 7 décembre 2007

Ours : l'urgence

Je tiens à vous informer qu'il y a un sondage sur ce blog. Pour ceux qui n'ont pas encore votés : voici l'intitulé : "Vous apprenez que les ours des pyrénées sont de retour du côté d'Iraty", qu'elle est votre réaction. Voir dans la colonne de droite. j'aimerais arriver à une centaine de votes, avant de clore le sondage, alors n'hésitez pas à en parler autour de vous.
Mais c'est une occasion, et j'en profite pour donner une nouvelle fois mon point de vue et pour reparler de ce sujet.
- L'homme, aujourd'hui, doit avoir peur de lui même. Il doit être inquiet du pouvoir de destruction toujours grandissant qu'il déploie chaque jour. Il doit prendre conscience qu'il est le prédateur, le nuisible le plus abominable qui existe sur cette planète et que c'est lui qui est un danger aujourd'hui, pour les ours, pour la planète et pour lui même.Voilà mon point de vue.
- Fini l'ère de la peur de la nature, ce temps où les hommes luttaient contre les éléments pour survivre. Les choses se renversent et il faut aujourd'hui avoir peur de l'homme. Et là, peut-être, quand nous prendrons conscience de cela, nous foutrons la paix aux ours de Pyrénées.
- L'ours, ses griffes et ses crocs, à côté du dangereux bipède prétentieux est un mince et frêle brin d'herbe à peine capable de soutenir le poids d'un moustique.
- Tirer sur un ours équivaut à se tirer une balle dans la tête. Ce n'est pas un meurtre, c'est un suicide.
- S'il faut lutter contre les prédateurs et les nuisibles, il faut que les humains se tire une balle dans la tête, pour voir la poutre dans l'oeil.
- Oui, il faut se satisfaire du retour du lynx, du loup et de l'ours. La planète n'appartient pas à l'homme qui est uniquement locataire et qui a le devoir de laisser cette planète en l'état.
- Il faut faire en sorte que la vie soit possible entre tous les êtres vivants qui y habitent.
- L'ours n'a pas disparu naturellement. Il a été éliminé sciemment par les hommes, empoisonné, tiré, kidnappé, pourchassé. Aujourd'hui, il faut dire "Ça suffit". Il faut avoir le courage de regarder en face le vrai adversaire, celui qui menace la survie de nos amis bergers, artisans d'art, ouvriers, chômeurs ... Ne cherchons pas des "ours émissaires" qui ne peuvent répondre ni trouver de solutions à nos problèmes.
- Et juste pour finir, une phrase. Elle est tirée d'un communiqué de l'association Basabürüa en Haute-Soule, assoc d'éleveurs qui déclarait dernièrement que le pastoralisme n'avait pu " se pérenniser que grâce à l'éradication complète et de longue date des espèces menaçantes... et que la cohabitation était impossible entre humain et grands prédateurs." En notre période écocidaire, ces mots raisonnent aujourd'hui à mes oreilles comme une nouvelle forme de révisionnisme. Je prédis qu'un jour, ce genre de propos seront condamnées par la justice. Et je pense là (tout en pensant aussi à l'ourse Cannelle) aux paroles de Léonard de Vinci, il y a quelques siècles, qui disait : "Viendra un temps où l'homme jugera du meurtre d'un animal tout comme il le fait aujourd'hui de celui d'un homme."
Alors, évidemment moi j'ai voté "super content" à ce sondage.
Alors évidemment, je suis écologiste.

mardi 4 décembre 2007

Pattes dessus, branches dessous!

Regardez cet arbre. De la poésie à l'état pur. Un vieillard splendide, creux comme un tonneau, mais plein de verve et de vivacité. Il a les bras levés ; pas pour célébrer la victoire de l'équipe de France sur le pack argentin, ni pour s'étirer de s'être levé matin. Non, vous allez rire, mais "La France qui se lève tôt", ou "le rugby qui se couche tard", il s'en tamponne grave. Il lève ses branches, comme des mains, vers le ciel, comme un bienheureux de vivre ; il s'éclate tout simplement, ses racines volages farfouillant dans la terre et cherchant l'humus. Les "Nocturnes" de chopin dans ses feuilles, à la limite, alors que pas un iPod en vue. Eh ! Oui ! Car il n'y a pas que chez Jesus et Marie qu'il y a des miracles.
Pour remercier chaque seconde, la vie qu'il a dans ses fibres et dans sa sève, il fait une prière ad vitam aeternam pour le grand tout ; il est le grand tout. Il danse, il bouge et ses mains tentent de toucher la lune, comme un petit enfant, ou peut-être le soleil, ou peut-être les étoiles. Vous croyez qu'il est immobile ? Que nenni, c'est nous qui le sommes. Même l'autre borné - l'homme pressé, gesticulaire, dans sa cavité technologique - est moins mobile.
Cet arbre, j'ai de la chance, il habite chez moi , ou plutôt, j'habite chez lui, je ne sais plus trop. En fait, on partage courtoisement le même morceau du vaisseau spatial, planète bleue et verte.
A quelques mètres de là, il y a son frère, tout aussi majestueux, un autre chêne moins tonneau et plus fringant. Ils étaient là avant la maison que nous habitons, évidemment avant nous. Comme ils sont dans notre propriété, comme nous sommes dans sa propriété, comme nous sommes dans ce grand tout qui n'a pas spécialement besoin de nous, nous feront en sorte qu'ils soient là après nous. Modestement nous ferons ensemble le bout de chemin sur lequel pousse nos petites soeurs les plantes et les fleurs et sur lequel volète le zigue grillon et Mademoiselle la sauterelle . En famille, allez ! pattes dessus, branches dessous.
Il y a quelques années le frêre en question était menacé par la servitude d'un gazoduc. Nous aurions voulu foutre cet Errenxuge dans la flotte à St Jean de Luz. Nous avons perdu et le dragon funeste fait dorénavant sa sieste pas très loin, chez mes voisins.
Mais le chêne est toujours là, toujours creux, toujours haut et toujours fourrageant la terre et les cieux.
Que le grand cric me croque je le défendrai jusqu'à ce que mort s'en suive.
Que la prochaine servitude ose montrer le bout ses boulons de métal et je lui fracasse sa carcasse.

vendredi 30 novembre 2007

A 100 dollars le baril, on change de civilisation

A ce prix, le pétrole brut n'est pas cher, de même que le litre de super
à 1,50 euro. Le cours du baril sur le marché new-yorkais retrouve aujourd'hui la cote qu'il avait atteinte en 1980, tandis que l'achat
d'un litre d'essence nécessite deux fois moins d'heures de smic qu'il y
a vingt-sept ans. Ces niveaux nous paraissent élevés car nous nous
sommes habitués à des prix extrêmement bas entretenus par les
multinationales du pétrole, puis par l'OPEP. Cette époque est révolue.
Désormais, les prix du pétrole - et ceux de toutes les énergies - seront
toujours à la hausse pour trois raisons principales d'origine géologique, économique et géopolitique :

1. - Le maximum mondial de production de liquide hydrocarboné est atteint. Depuis le début de l'extraction industrielle du pétrole, la moitié des réserves originelles a été consommée. Le pétrole restant à extraire réclamant beaucoup plus d'investissement pour une qualité moindre, les prix augmenteront tandis que la production diminuera. Nous entrons aujourd'hui dans l'ère de la décroissance géologique de la production mondiale de pétrole ;

2. - La demande est structurellement supérieure à l'offre. Tout le monde veut du pétrole, source d'énergie essentielle au mode de développement industriel. Nous ne pouvons pas vivre sans, nous sommes drogués au pétrole. Cela rendra le choc pétrolier actuel plus durable que les chocs d'origine politique des années 1970 ;

3. - Le pétrole c'est la guerre. Là où il y a du pétrole, une élite dirigeante vit de sa rente - souvent aux dépens de la population - et ces pays sont visés par le comportement prédateur des grands consommateurs comme les Etats-Unis, l'Union européenne et la Chine. La guerre d'Irak est un exemple de cette pétrovoracité industrielle, comme l'a récemment avoué Alan Greenspan.

Les autres raisons sont marginales. Un cyclone tropical dans le golfe du Mexique, une grève au Nigeria, une spéculation sur le marché des matières premières... tout cela arrive parfois et pousse à la hausse. Mais ces épisodes passés, le cours du baril ne redescend pas. Les optimistes ne peuvent pas expliquer pourquoi le baril cotait 20 dollars en 2002 et 100 aujourd'hui.

Le modèle du monde qui habite le cerveau de l'Occidental moyen est que le marché, la technologie et l'inventivité humaine parviendront à résoudre les problèmes qu'affronte l'humanité, notamment la fin des énergies fossiles à bon marché et le changement climatique. Quel aveuglement ! Si nous voulons conserver les valeurs cardinales de notre civilisation que sont la paix, la solidarité et la démocratie, nous n'avons pas d'autre choix que celui de la décroissance rapide de l'empreinte écologique des sociétés industrielles, en particulier la décroissance de notre consommation d'énergies fossiles. Contre l'évidence des limites géophysiques, les rêves des théologiens de la croissance continuent, même après le Grenelle de l'environnement.

Un premier rêve séduit les esprits productivistes : investir plus dans l'exploration permettra de découvrir et d'extraire plus de pétrole. Hélas !, après plus d'un siècle d'exploration géologique, les ressources sont à peu près toutes connues. Depuis plus de quarante ans, le volume des découvertes annuelles diminue. Aucun investissement, aucune technologie ne créera du pétrole qui n'existe pas.

Un second rêve imagine que les progrès technologiques peuvent augmenter le taux de récupération des champs de pétrole (c'est-à-dire le pourcentage des réserves originelles par rapport au volume total en place). Ce taux est aujourd'hui de 35 %, en moyenne. /"Un gain de 1 % de taux de récupération équivaut à deux ans et demi de consommation mondiale ! Notre ambition est de le porter en moyenne à 50 %"/, affirme Andrew Gould, le PDG de Schlumberger. Mais le taux de récupération dépend essentiellement de la géologie du réservoir. Il peut varier de 3 % pour un réservoir compact fracturé à 85 % pour un réservoir poreux et perméable. Aucune technologie ne peut transformer un réservoir compact en un réservoir poreux.

D'autres rêves persistent dans l'imaginaire des croyants en la prodigalité éternelle de la nature : la technologie contribuerait à la croissance des réserves ; elle montrerait que nous avons encore 40 ans de réserves pour le pétrole, 60 ans pour le gaz, et 250 pour le charbon ; elle diminuerait les coûts d'extraction du brut. La réalité est tout autre quand on prend le temps d'examiner longuement les statistiques comme le font les experts de l'ASPO (Association for the Study of Peak Oil). Ce qui compte, en effet, n'est pas le nombre d'années de réserves, mais le moment où l'extraction atteindra un pic, puis déclinera inéluctablement. Pour le pétrole, nous y sommes.

Un dernier rêve s'exprime comme une évidence de bon sens matinée de credo scientiste : la technoscience trouvera des énergies de substitution lorsque la production de pétrole déclinera. Or existe-t-il une énergie aussi concentrée, aussi bon marché, aussi transportable, aussi répandue, aussi facile et universelle d'usage que le pétrole ? Aucune. Les avions ne décollent pas avec de l'uranium ou de l'éolien. Ni avec des agrocarburants (éthanol, diester), dont l'engouement actuel est dû au lobby betteravier et céréalier, au mépris de tout bilan écologique
et énergétique.

Le pétrole est un ensemble de molécules merveilleuses qui ont permis la fabrication et la diffusion de milliers d'objets et de services dans notre vie quotidienne (véhicules, aliments, médicaments, plastiques, textiles...) et c'est aussi une matière puante et polluante dont il faut
nous sevrer rapidement sous peine de chaos écologique, économique et social.

La seule politique susceptible d'éviter cette catastrophe est celle de la sobriété, c'est-à-dire la décroissance franche et régulière de la consommation de pétrole dans les pays de l'OCDE. Cette politique n'est pas une adaptation légère due à un souci technique passager, c'est un
changement de civilisation dû à la fin du monde tel que nous le connaissons.

*Yves Cochet* est député Vert de Paris, ancien ministre.
LE MONDE | 27.11.07
www.yvescochet.net/

mardi 27 novembre 2007

La vie devant soi

C'est le roman le plus touchant que j'ai lu depuis pas mal de temps. Après les "Racines du ciel", que j'ai lu il y a quelques années, c'est le second roman que je lis de cet auteur et qui m'a été conseillé par une amie (Jenofa). J'oublie la fameuse "Lettre à l'éléphant", que nous venons de sortir ; voir article.
C'est l'histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive.
Le roman est écrit à la 1er personne, avec la vision de cet enfant de 10 ans qui regarde la société, les moeurs, avec les yeux de son âge et avec ce que la vie lui a donné comme codes pour comprendre les choses.
Cet amour inconditionnel, a priori, peut sembler troublant. C'est le parcours de l'enfant qui veut ça. Lorsqu'un être humain ne passe pas par les autoroutes de l'éducation, de l'enseignement, il peut finir très mal, voyou, assassin, membre d'une secte. Mais il peut devenir poète, artiste, un grand génie, un déclassé mais un déclassé opportun, cela dépend des gens qu'il rencontrera dans son parcours. D'ailleurs le petit Momo se dit qu'un jour, il détournera des avions, prendra des gens en otage. Mais quoi qu'il en soit, on sent que le petit Momo sera marqué à vie par la rencontre avec Mme Rosa.
A noter que l'auteur édite ce livre sous le pseudo d'Emile Ajar. Il avait déjà gagné le prix Goncourt, avec Les racines du ciel. Il remporte à nouveau ce prix avec ce roman. Mais aucun écrivain ne pouvant en principe recevoir deux fois le prix donc, Gary fait écrire une lettre pour le refuser. Mais M. Ajar restera couronné.
C'est une superbe histoire, à la fois un peu triste car elle parle d'une certaine misère, mais à la fois très belle car les personnages sont éclatants de vie et de beauté.

Quelques liens :
http://delpiano.club.fr/Gary.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Vie_devant_soi
http://www.romaingary.org/laviedevantsoi.php
http://www.ratsdebiblio.net/garyromainlavie.html

dimanche 25 novembre 2007

Quelques pétitions

Petition N°1

Une loi doit passer devant le Senat afin de réhabiliter la mémoire des Républicains Espagnols.
Merci de signer cette petition afin que les condamnations des republicains espagnols soient annulées.
Envoyez vos : noms , prenoms, ville, pays... à l'adresse éléctronique suivante
anularcondenas@free.fr

NB : la liste est consultable sur : http://anular.site.voila.fr/ (lien
à faire connaître, merci)

Petition N° 2


- pétition contre le fichier base élèves
http://www.fcpe64.org/spip.php?article465

Petition N° 3

- Pétition en soutien à Christian VELOT, scientifique en génie
moléculaire qui est l'objet de répressions diverses pour avoir lançé une
alerte sur les OGM.
http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1638

vendredi 23 novembre 2007

Four à enrobé

Cliquez sur l'affiche pour l'agrandir

Communiqué d'Euskal Herriko Berdeak-Les Verts du Pays Basque.

Un nouveau four à enrobé (de taille !) : pour boucher les nids de poules ?

Monsieur Lasserre nous annonce l'abandon du projet de couloir à camions transnavarrais. En 10 ans, ce n'est pas la première fois qu'il fait cette annonce et nous ne pouvons le croire. Exactement comme M. Bayrou, grand européen à Paris et son bras droit M.Lassalle contre la Directive européenne NATURA 2000 dans ses vallées pyrénéennes bien que d'accord quand même pour les subventions...
D'autant que, dans le même temps:
- En Navarre, le projet a plus que jamais le vent en poupe et se nomme bien autoroute.
- Le projet de ligne électrique à Très Haute Tension fait son apparition dans les mairies navarraises.
- Le gouvernement navarrais nous concocte un Centre d'accueil de fret par camions dans la commune de Burguete.
- Les 170 hectares supplémentaires de carrières à gravier sur la commune de Lahontan sont toujours d'actualité.
- Un projet de "four à enrobé" a été annoncé cet été sur la commune de Bustince Iriberry, dans le cadre des activités de la carrière Durruty.
Tout cela ne ressemble-t-il pas à une savante mise en place de pions sur un échiquier?
Que le four à enrobé de Bustince, générateur de nuisances et de pollutions, soit ou non en rapport avec le projet de couloir à camions, les Verts du Pays Basque tiennent à informer les citoyens comme y invite la Convention d'Aarhus, texte ratifiée par la France qui organise l'information, la participation au processus décisionnel et l'action en justice si atteinte à l'environnement,pour le et les citoyen(s) .

Pour en débattre publiquement, ils organisent une soirée d'information
Vendredi 30 Novembre à 20 h 30
Salle polyculturelle à Donazaharre (Saint-Jean-le-Vieux).
Ils remercient la municipalité qui a mis gracieusement cette salle à disposition.

mercredi 21 novembre 2007

Lettre à l'éléphant




Et voilà il vient de sortir.
Après "Pensements", notre petite association vient tout juste de sortir la "Lettre à l'éléphant", de Romain Gary, en français et en basque, illustrée par Laure Gomez, dans la collection "Litté-Nature" : Editions Astobelarra - Le Grand Chardon.
Si vous cherchez un cadeau pour les fêtes de Noel, ne cherchez pas plus loin.
Je suis très fier d'être à l'initiative de ce projet qui a pour objectif de réhabiliter une certaine idée de la nature et du rapport que l'homme entretient avec elle (ou doit entretenir avec elle).
Vous découvrirez au travers de ce texte que le destin de l'humain est lié avec celui du restant de la nature. Notre espèce humaine ne doit pas ressentir de l'empathie que pour elle même, sinon, elle court au désastre. C'est ce que raconte cette lettre avec magnificence et grandeur d'âme.

Vous trouverez le livre très vite au magasin herri ekoizpen à Mauleon, chez Allande Etxart, à la librairie de la rue en Pente à Bayonne, à La Petite Librairie à Oloron etc...

Mais vous pouvez d'ores et déjà le commander par la poste : 8 euros + 1 euro de
frais de port (à l'ordre de "Le Grand Chardon-Astobelarra") et à adresser à :

"Le Grand-Chardon-Astobelarra)
Maison Pastou etxea 64130
Mitikile Moncayolle.


Plus d'infos, voir le blog : http://astobelarra.hautetfort.com

lundi 19 novembre 2007

Best of, J-C Van Damme

"Si tu travailles avec un marteau-piqueur pendant un tremblement de terre, désynchronise-toi, sinon tu travailles pour rien."
J-C Van Damme

"Un biscuit ça n'a pas d'esprit, c'est juste un biscuit. Mais, avant c'était du lait, des oeufs et dans les oeufs, il y a la vie potentielle"
J-C Van Damme

"Selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée.
S'il y a 4 personnes autour de toi et qu'elles te semblent normales, c'est pas bon."
J-C Van Damme

"Mon modèle, c'est moi-même ! Je suis mon meilleur modèle parce que je connais mes erreurs, mes qualités, mes victoires et mes défaites.
Si je passe mon temps à prendre un autre modèle comme modèle comment veux-tu que ce modèle puisse modeler dans la bonne ligne ?"
J-C Van Damme

"Si tu téléphones à une voyante et qu'elle ne décroche pas avant que ça sonne, raccroche."
J-C Van Damme

"Je suis fasciné par l'air. Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre ... et les avions aussi. En même temps, l'air tu peux pas le toucher ... Ca existe et ça existe pas. Ca nourrit l'homme sans qu'il ait faim ... It's magic l'air c'est beau en même temps tu peux pas le voir, c'est doux et peux pas le toucher.
L'air c'est un peu comme mon cerveau"
J-C Van Damme

"Je crois au moment. S'il n'y a pas le moment, à ce moment-là, il faut arriver à ce moment-là, au moment qu'on veut."
J-C Van Damme

"T'as pas besoin d'un flash quand tu photographies un lapin qui a déjà les yeux rouges."
J-C Van Damme

"Si tu invites des gens qui ont tous le même groupe sanguin à une fête, mais que tu le leur dis pas, ils vont parler d'autre chose."
J-C VanDamme

"Si tu dors et que tu rêves que tu dors, il faut que tu te réveilles deux fois pour te lever."
J.C Van Damme

"Si t'es perdu dans la forêt et que tu restes immobile pendant deux ans, il va pousser de la mousse sur un cote de tes jambes. C'est le nord."
J-C Van Damme

"Si tu parles à ton eau de javel pendant que tu fais la lessive, elle est moins concentrée."
J-C Van Damme

"Si tu attends le mois d'octobre pour faire des poissons d'avril, tu attrapes plus de gens."
J-C Van Damme

dimanche 18 novembre 2007

PREPAREZ VOUS A TRAVAILLER POUR EUX

PREPAREZ VOUS A TRAVAILLER POUR EUX
et a ne pas omettre lors des prochaines élections.......

Pour chaque député non réélu, les Français devront payer 417 120 euros = 60 mois x 6952 euros. C'est la nouvelle indemnité chômage des députés ! Repris ce matin (il y a maintenant quelque temps déjà) sur RMC par JJ BOURDIN qui souligne que les élus de la gauche à la droite sont tous d'accord !

La plupart des médias n'en parlent pas !

A l'issue des 5 ans d'indemnités, les députés non réélus percevront " à vie " 20 % de ce traitement : soit 1390 euros par mois.

Alors, faîtes des efforts, travaillez plus pour payer plus d' impots qui serviront à payer les "golden parachutes" de nos députés. Mais pourquoi 5 ans ?

C'est précisément le temps d'une alternance législative.

Ce vote intervient au moment où les candidats nous parlent des efforts que devront consentir les Français pour réduire la dette et dénoncent le train de vie dispendieux de l'Etat !

L'information sur la nouvelle indemnité "chômage" des députés a été révélé par "Le Canard Enchaîné" le 7 février 2007, puis reprise et précisé par le Midi Libre, le 1er Mars 2007. Curieusement, ce sont les seuls médias à en avoir parlé.

Silence total du côté des télés, radios ou des autres journaux, habituellement pressés de dénoncer les parachutes en or de certains grands patrons (certes avec raison...).

Pourquoi se taisent-ils sur cette affaire ? Sans doute parce que cette loi a été votée en douce, par tous les groupes politiques, UMP, PS, UDF et PCF, qui savent parfaitement s'entendre lorsqu'il s'agit de s'octroyer des avantages sur le dos des Français.

Ainsi avant de quitter son perchoir, Jean-Louis Debré a fait voter à l'unanimité et dans le silence complet, une loi pour que désormais, un député non réélu touche pendant 60 mois au lieu de 6 mois son indemnité mensuelle nette qui est à ce jour - selon info sur site Assemblée nationale de 5178 euros, soit 6 952 euros brut. Chaque député non réélu coûte donc aux Français 417 180 euros sur 5 ans !

Sans parler de ce qu'il leur coûtera " à vie " ! Ces indemnités ont été attribuées aux députés et définies par l'ordonnance n° 58-1210 du 13 décembre 1958. L'indemnité de base est calculée "par référence au traitement des fonctionnaires occupant des emplois de l'État classés dans la catégorie présentement dite hors échelle. Elle est égale à la moyenne du traitement le plus bas et du traitement le plus élevé de cette catégorie", ce qui correspond au traitement d'un conseiller d'État ayant moins d'une année d'ancienneté dans son grade. S'y ajoute l'indemnité de résidence, comme pour les fonctionnaires, au taux de 3 %. Selon l'article 2 de l'ordonnance précitée : "L'indemnité parlementaire est complétée par une indemnité dite de fonction". Le montant de cette indemnité est égal au quart du montant de l'indemnité parlementaire (indemnité parlementaire proprement dite majorée de l'indemnité de résidence)

Depuis le 1er février 2007, les indemnités mensuelles brutes sont les suivantes :

Indemnité de base : 5 400, 32 euros
Indemnité de résidence (3 %) : 162, 01 euros
Indemnité de fonction (25 % du total) : 1 390, 58 euros

Soit brut mensuel 6952, 91 euros .

Retenues obligatoires devant être déduites du brut mensuel :

Cotisation à la caisse des pensions pendant les 15 premières années de mandat : 1 153, 08 euros
Contribution exceptionnelle de solidarité : 55, 62 Euros
Contribution sociale généralisée et contribution au remboursement de la dette sociale : 539,55 euros
Cotisation au fonds de garantie de ressources : 27,00 euros

Soit net mensuel 5 177, 66 euros.

Avant de quitter la présidence de l'Assemblée Nationale, Jean Louis Debré, nouveau président du conseil constitutionnel, a fait un joli cadeau à ses amis députés de tous les partis ! Bien entendu cette généreuse "indemnité chômage" est totalement inconditionnelle, et l'heureux bénéficiaire de cette jolie rémunération de 5 ans, n'est tenue à aucun engagement, comme par exemple justifier de la recherche d'un nouvel emploi, d'une visite mensuelle auprès d'un conseiller ANPE, ou d'une activité justifiant cette "aide sociale"... bref, tout ce qui est demandé à des chômeurs ordinaires.

Voilà de quoi crève la République, de la corruption de ses élites, car évidemment aucun parti n'a protesté, vu que tous bénéficieront des largesses de M. Debré.

Si vous êtes scandalisé et refusez d'être pris pour un con, diffusez au moins ce message!

Sinon contentez-vous de payer ! Vive la République bananière ! Vive la France

jeudi 15 novembre 2007

Le mystère des dieux

Je viens de finir la lecture de la trilogie du "cycle des dieux" de Bernard Werber. Le dernier Opus, "Le mystère des dieux" est sorti au mois d'octobre. J'ai pris l'habitude de lire les livres de Werber systématiquement à leur sortie pour une raison simple. Lorsque j'ai lu il y a quelques années "Les fourmis", j'ai été totalement emballé, subjugé. J'ai adoré, surtout le premier de la série "Les fourmis".
Ensuite, disons-le, tous les romans qui ont suivi étaient... moins bien... Par rapport aux Fourmis. Aujourd'hui on attend quelque chose de Werber, et il a fait tellement bien avec son premier roman que forcément le challenge de renouveler un tel chef-d'oeuvre semble assez difficile.
le cycle des dieux fait suite au roman "Les Thanatonautes" et au cycle des anges. Au niveau de l'écriture il se présente comme "les foumis" avec de courts chapitres entrecoupées de "l'encyclopédie du savoir relatif et absolu" d 'Edmond Wells. J'attend toujours ces petites notes avec beaucoup d'impatience car on apprend toujours quelque chose en relation avec la narration.
Avec la fin du cycle, on s'attendait à une fin décapante, surprenante. En fait, je reste un peu sur ma faim. Ainsi se termine le cycle ? Bon ! Pourquoi pas !
Allez, ce cher Werber, qui aime tant se comparer, ou disons faire référence à Barjavel, Jules Verne, Alexandre Dumas et Pierre Boulle, maintenant, il faut qu'il fasse autre chose. Il lui faut prendre des risques et qu'il écrive maintenant quelque chose de différent.
Je crois qu' en fait je suis un peu déçu de ces deux cycles qui ont traînés en longueur à mon goût. Et puis comme les romans de Werber n'ont aucun style, il faut qu'il compense par une histoire super costaude et la surprise totale comme dans "Les fourmis"
De Werber, je conseille surtout le cycle des fourmis, Le père de nos pères et l'ultime secret.

mercredi 14 novembre 2007

Les grands prédateurs des Pyrénées

Gérard Onesta, est député vert européen du grand Sud-Ouest, vice président du Parlement européen. Dans le n° 114 de Pyrénées magazine (11/2007) intitulé « 500 millions d’années en héritage », Gérard Onesta parle de politique pyrénéenne et du patrimoine qu’est l’ours des Pyrénées. « Les grands prédateurs des Pyrénées sont les politiques » Extraits : (...)

Gérard Onesta : «Les grands prédateurs des Pyrénées sont les politiques»

Pyrénées magazine : La biodiversité, l'écotourisme figurent parmi le nombre d'atouts, mais quel est votre sentiment sur le problème de l'ours, par exemple ?
Gérard Onesta : « Malheureusement, l'affaire de l'ours est la goutte qui a fait déborder le vase dans des sociétés très fragilisées. Disparition des langues, des cultures, favorisation d'une agriculture productiviste au détriment de la qualité et des labels de montagne, suppression des services publics - qui ont entraîné le départ des habitants - sont autant d'humiliations pour ce territoire à qui l'on rajoute ce qui est vécu comme une nuisance de plus, le retour de l'ours. Si on réglait tous les autres problèmes, si le territoire était riche et respecté, l'ours serait vécu, comme en Espagne, comme un plus, et pas comme un drame fatal. Et j'en veux beaucoup aux élus qui, plutôt que de se consacrer à tous ces problèmes essentiels, vont hurler contre un prédateur alors que le premier des prédateurs est la classe politique qui a laissé mourir ces montagnes. »
Pyrénées magazine : A contrario, les élus de terrain peuvent jouer de l'antienne bien connue de l'Europe coupable de tous les maux et génératrice de règlements ... Par exemple, le plan Natura 2000 est-il enfin respecté par notre pays ?
Gérard Onesta : « La France est toujours en retard. Je vous rappelle que ce n'est pas l'Europe qui impose, c'est l'Europe qui vote, et la France participe à ce vote. Si l'Europe n'existait pas, ce n'est pas avec la protection environnementale française que nous serions allés bien loin. C'est un petit peu facile de dire que c'est la faute de cette « garce de Bruxelles »; en oubliant de préciser que c'est avec la voix des dirigeants français que l'on a décidé. Et que dit Natura 2000 ? Il existe des zones qui ont un potentiel exceptionnel de biodiversité (qualité d'eau, d'air, de faune, de flore, de paysages, etc.) dont nous n'avons pas le droit de priver les gens qui vont naître après nous. L‘Europe fait des dotations énormes pour favoriser l'implantation d'activités humaines d'un autre type sur ces territoires ».
Pyrénées magazine : En matière de pastoralisme, dont la disparition paraît inéluctable, que fait l'Europe ?
Gérard Onesta : « Comme il y a toujours des volontés immobilistes - et les dernières élections confortent cet état de fait en France -, je ne crois pas au rendez-vous de 2008, il faudra donc attendre la réforme de la PAC, envisagée pour 2013. On a divisé par dix le nombre de paysans en 20 ans, le dégraissage va continuer ... Les plus faibles, qui sont dans les zones les plus difficiles comme les Pyrénées, vont partir en premier. »

Biographie de Gérard Onesta

Natif d'Albi, dans le Tarn, fils d'immigré italien, diplômé d'architecture, Gérard Onesta, 47 ans, applique à la vie politique une soif de connaissance et un sens de l'engagement de tous les instants. Gérard Onesta est impliqué dans le mouvement écologiste hexagonal au sein du conseil national des Verts depuis 1987. Il gravit les échelons et devient député européen en 1991. Réélu en juillet 2004 au poste de vice-président du Parlement (comme en janvier 2007), Gérard Onesta effectue un arrachage public d'OGM en compagnie de faucheurs volontaires comme José Bové ou Noël Mamère. Parmi les 785 députés de l'institution strasbourgeoise, Gérard Onesta se distingue par une forte implication au sein de l’assemblée. Il est notamment l'instigateur d'initiatives telles que le Prix du Parlement européen pour le cinéma et l'Agora citoyenne européenne.
Sources : http://www.buvettedesalpages.be/2007/11/gerard-onesta.html
http://www.buvettedesalpages.be/2006/12/onesta.html Onesta et l'ours

lundi 12 novembre 2007

La vort et la mie, la mort et la vie

Je me demande si parfois, on n'est pas plus mort vivant, que mort mort. Et plus vivant mort, que vivant vivant. Je m'explique. D'abord on ne sait rien sur la mort. Vous me direz, sur la vie non plus d'ailleurs. Bon, on croit savoir beaucoup de choses avec l'Acide désoxyribonucléique et les molécules mais on fond ça ne nous avance pas à grand-chose, aucun humain n'a réussi à faire, de rien, jaillir une fleur. On fabrique du roquefort, mais on le crée avec du lait de brebis. Sans la brebis, pas de lait, pas de Roquefort. Vous me direz, et Doly ? Non, non, le clonage c'est pareil. On crée les conditions de l'apparition de la vie, on ne crée pas la vie.
Mais après la vie, ou après la mort, c'est-à-dire après, quand le corps est réduit à l'état de cendre, on ne sait vraiment rien de rien. S'il reste quelque chose de palpitant, l'âme ou quelque chose d'autre qui resterait de soi, on ne sait pas. Pareil, on est vraiment vivant, après ? Pareil après le grand saut, on est tellement vivant que là, aujourd'hui, ici, c'est comme si on serait mort, pareil, hein ? Ce serait interessant d'imaginer une vie plus vivante, une âme sans corps, sans fibres nerveuses, un simple fluide vital sans risque de luxation, de foulure ni de crise cardiaque. Merde, on peut rêver quand même ???
Voyons, prenons un exemple. Vous allez au cinoche à Pau, au Melies voir un film d'auteur, parait-il génial. A Mourenx, dans la voiture, vous avez un coup de barre. Trop tard pour reculer, vous êtes déjà à mi-chemin et vous avez vraiment envie de voir ce film dont on parle partout.
Vous voilà au Meliès. Vous sortez affligé, 2 heures après. Le film était nul. Vous avez dormi pendant une bonne heure. Vous rentrez. Encore 1 heure de route jusqu'en Soule. Voilà 4 heures foutues en l'air. La perte de temps, avec sa subjectivité, n'est-elle pas une petite mort ? Ne pourrait-on pas dire que pendant ces 4 h vous étiez mort ? Mort pour la vie, mort pour toutes les belles choses qu'il y aurait eu à faire pendant ce temps ? Faire l'amour, planter des salades, lire un livre, dormir ? Justement tiens ! Dormir ! Le dormir que quelques uns appelent injustement "petite mort". Si la mort est pareille au sommeil, il pourrait y avoir pire non ?
Il y a aussi ces moments affreux où l'on souffre, parce qu'on a perdu un bras, un membre de la famille, parce qu'un @#%`£?*6& a tué un ours dans pyrénées, parce que Sarko a été élu, parce qu'on a écrasé un hérisson.
Et puis il y a ces moments où l'on est heureux de vivre où on est vivant au plus haut point, où l'on profite du temps présent en respirant, en faisant une petite marche en montagne, on regarde les pyrénées, son enfant se mouvoir dans l'ombre et la lumière.
Le délicat mélange entre le bonheur et le malheur, n'est-il pas en rapport avec la mort et la vie ? Un peu comme le bien et le mal sont dilué dans le monde, le construisant ou le détruisant sans cesse selon notre humeur et la mainmise que nous avons sur les choses. Le bien et le mal finalement, n'est-il pas justement une façon de vivre ou de mourir constamment dans le moment présent, grâce à cette chose géniale ; le libre arbitre.
Le libre arbitre, c'est se dire, je peux mourir ou vivre constamment avec en prime, pour moi en tout cas, cet espoir immense qu'une fois que mon âme et mon corps ne seront plus d'accord, comme dirait Brassens, quelque chose de moi sera encore là, pour l'éternité.
Pareil, il n'y même pas de mort, même pas de vie, juste des états intermédiaire que nous sommes dans l'incapacité de juger, hein ! Pareil ?

dimanche 11 novembre 2007

J'ai mon méchant !

Allez, je vous fais une confession. J'ai entamé l'écriture d'un roman. Ouaih! bon, disons, j'essaie d'écrire une histoire assez longue, avec des tas de mots qui font des phrases, puis des paragraphes, puis des chapitres.
J'ai déjà écrit un synopsis de quelques pages. c'est-à-dire que j'ai les grandes lignes de mon histoire, le début, le milieu et la fin. Pour l'instant, je trouvais que mon histoire manquait de piquant. Et tout à l'heure, je lisais le journal "ecrire magazine" qui donne des conseils aux écrivains en herbe. Alors je me dis, il me faut un méchant, un type qui viendrait contrarier mon héros qui, pour l'instant est dans ses petits chaussons. Et puis, comme un déclic ! Mais oui, le voilà le méchant ! Mais bon sang, mais c'est bien sur ! C'est étonnant comment mon histoire, d'une simple idée, s'étale, se complique, s'approfondit et comment petit à petit les éléments se lient les uns aux autres pour former un tout cohérent.
Bon ce que je trouve un peu con, à la base, c'est de suivre des indications. Du genre : "pour faire une histoire il faudrait là un méchant, ici un gentil et patati et patata". Je devrais écrire comme ça, d'instinct, sans me référer à des préceptes et autres préconisations. Mais en fait je sais que je ne suis pas Maupassant, Giono ni Zola. Je ne suis pas un génie de l'écriture et donc j'ai besoin de conseils. Je n'ai pas l'intention de me distinguer par mon style, mais plutôt par une bonne histoire. S'il n'y a pas de style, si l'écriture est nulle, au moins il restera ça, la narration, j'espère et le plaisir de lire une histoire toute simple mais sympa.
Je ne dirai rien de l'histoire ici, et tac ! Avis aux curieux, ils ne sauront rien. Il y a quelques copains et copines qui sont à la confidence et je leur fais confiance pour ne rien laisser filtrer même sous la torture. ;-)
La seule chose que je peux en dire, c'est qu'au départ, je pensais écrire des nouvelles, ce qui me semblait plus logique. Et cette histoire, ce projet est venu comme une évidence, très forte. Ça pencherait vers le roman policier, fantastique, écolo, voire métaphysique. Mince j'en dis trop.
Suis-je capable d'écrire un roman ? Voilà la question. Quand j'aurais écrit 20 pages je vous dirai... Pour l'instant j'en suis à 4 pages, alors vous voyez... Rien n'est fait.
Juste pour finir, c'est un truc de chez Caudine ça, d'écrire des livres. Ma tatie Françoise de Bretagne a déjà écrit plusieurs choses, et mon papa a écrit deux livres et il est en train d'en écrire un autre. Alors des fois je me dis ! Pareil je suis capable !

jeudi 8 novembre 2007

Maître de conférence

Et oui je fais mon coming out cette semaine sur le Miroir de la Soule. Et autant vous dire desuite... Mon père n'est pas mon père, sacrebleu ! Et oui ! Celui qui s'appelle Alain Caudine s'appelle en fait Alain Buret et il est secrétaire du Rotary club. C'est un vieux copain d'école. Ben il fallait qu'un jour on le sache. Moi je suis orphelin. Je vous parlerai plus tard de ma mère, on a pas fini de déconner, nom d'un chien !
Et oui, je suis une femme ! Je m'appelle en fait Mme Marie-Claude Barbier. Et alors, pourquoi pas ? C'est arrivé à plus de la moitié de la planète d'être une femme ! Ensuite, je ne suis pas artisan d'art, je suis - asseyez-vous, oui là, si vous voulez - maître de conférence à l'Ecole normale de Cachan. Ça vous bluffe hein, bande de moules !
J'ai profité de l'invitation du Rotary club pour révéler ma véritable identité et je les en remercie, putain de moine ! C'était trop dur de mentir pendant toutes ces années, et je me sens libéré d'un grand poids.
Par contre, je me marre, car ils se sont complètement plantés sur un article au sujet d'une expo à la noix de coco au sujet d'horloges comtoises. Ils se sont plantés avec la photo. Ils ont mis ma photo à Alain et à moi ... Ouauuuuaaaah ah ! ah! La tête qu'ils vont faire, Alain Caudine et son fils, quand ils vont voir nos trognes !!!
Eh ! plus tard, je vais vous raconter qui est Gilda dans ma vie... Mais excusez-moi, les révélations, ça suffit pour aujourd'hui quand même.

mardi 6 novembre 2007

Pars vite et reviens tard

Le dernier roman policier que j'ai lu, c'était pas sain, je l'ai dévoré. C'est pas bon en général de dévorer, ça fait mal à l'estomac. Pour les livres, c'est sûrement pareil, ça doit faire mal quelque part. C'est paradoxal, mais je n'aime pas les livres que l'on lit comme un sauvage en attendant toujours la suite de la phrase, la suite du paragraphe, en attendant de tourner la page pour savoir ce qui arrive après. Il m'arrive même de sauter des mots, quand j'ai affaire à ce genre de roman, pour aller plus loin, plus vite, pour savoir ce qu'il va se passer ensuite.
Et puis pourquoi chercher à toujours agripper le lecteur de cette manière ? C'est comme si l'écrivain n'avait finalement pas confiance en lui, et qu'il devait user de stratagèmes pour le tenir sous son joug. Ça m'a fait cet effet en lisant le "Da Vinci Code" et dernièrement "l'instinct maternel" de Barbara Abel ... C'est bien, on a du plaisir à lire, mais à la fin du livre il ne reste pas grand-chose, comme une série B à la téloche.
Je viens donc de lire ce roman policier "Pars vite et reviens tard" qui se lit sans qu'on soit secoué comme un prunier par des effets à "sucepense" à la vaziquejtepousse. d'abord c'est agréable à lire et l'histoire est prenante sans que vous ne soyez tenté de lire à toute berzingue. Ce roman de Fred Vargas c'est mon petit cousin de Bretagne qui me l'a filé. Je ne connaissais pas cet auteure (oui c'est une femme) mais j'en avais entendu parler et toujours en bien par des gens qui ne se laissent pas avoir par un certain type de littérature gratte-couille (Euh ! je dis gratte-couille afin d' être un peu vague dans la description, car finalement c'est très suggestif, hein "les coût et les douleurs", comme disait Coluche.)
Pour en revenir à ce que je disais au dessus, il y a quelques auteurs qui ont eu le génie d'une lecture à plusieurs niveaux. Celui qui m'a fait le plus d'effet, c'est Victor-Hugo, dans ses romans comme "les travailleurs de la mer", "1793", "les misérables", "l'homme qui rit" ou "Notre dame de Paris". Quand je lis V.H, je suis toujours dans l'instant. Son écriture me plonge dans l'histoire. Son style est magnifique et ses histoires extraordinaires. Et quand j'ai fermé le livre, il reste toujours en moi un étrange bien-être, un peu comme quand on écoute de la musique classique.
Bon rien à voir quand même avec Fred Vargas, Mais "Pars vite et revient tard" est un chouette roman.
Mince je tchatche je tchatche et finalement j'ai même pas dit de quoi il en retournait dans ce roman. Allez débrouillez-vous avec le synopsis ci-dessous.

Synopsis
Pour avoir rossé un armateur responsable de la mort de deux marins, Joss Le Guern, capitaine du chalutier Le Vent de Norois, a connu la prison, puis le chômage avant d'échouer à Paris et de devenir "crieur", place Edgar Quinet. Trois fois par jour, Joss relève les messages, accompagnés de pièces ou de billets, que ses clients ont déposés dans sa boîte et, trois fois par jour, perché sur une estrade, il crie les nouvelles devant les habitués du quartier. Un jour, Joss découvre dans sa boîte une étrange missive qui se révèle inquiétante. C'est tout au moins ce que pense Hervé Decambrais, un septuagénaire qui allie à la broderie de napperons une érudition peu commune. Et comme ces messages bizarres continuent d'arriver trois fois par jour, il va déployer tous ses efforts pour en détecter le sens caché. Le commissaire principal Jean-Baptiste Adamsberg, qui vient d'être affecté à l'antenne du XIIIe arrondissement de la brigade criminelle, reçoit Maryse. La jeune femme est affolée d'avoir découvert peint en noir sur presque toutes les portes de son immeuble un grand 4 inversé accompagné des lettres CLT. Le policier se décide à prendre l'affaire au sérieux lorsque des tags similaires sont découverts dans un autre arrondissement et qu'un cadavre est retrouvé, la peau enduite de charbon. Bientôt les deux affaires vont se recouper. Avec ses accroches insolites, Fred Vargas crée d'emblée un mystère. Elle entraîne le lecteur dans une plongée au cœur de l'histoire en compagnie de personnages déjà croisés dans de précédent romans, comme Adamsberg et son amie Camille (L'Homme à l'envers), ou encore Marc, l'un des évangélistes (Debout les morts). On y croise aussi d'autres individus singuliers comme Joss le crieur, Hervé, l'as du napperon brodé ou l'ancienne prostituée Lizbeth. Instructif et divertissant, ce nouvel opus qu'on déguste avec délice, est évidemment copieusement garni de digressions et des célèbres aphorismes qui font le charme des polars de Fred Vargas. --Claude Mesplède --Ce texte fait référence à l'édition Broché . Présentation de l'éditeur

Ce sont des signes étranges, tracés à la peinture noire sur des portes d'appartements, dans des immeubles situés d'un bout à l'autre de Paris. Une sorte de grand 4 inversé, muni de deux barres sur la branche basse. En dessous, trois lettres : CTL. A première vue, on pourrait croire à l'œuvre d'un tagueur. Le commissaire Adamsberg, lui, y décèle une menace sourde, un relent maléfique. De son côté, Joss Le Guern, le Crieur de la place Edgar Quinet, se demande qui glisse dans sa boîte à messages d'incompréhensibles annonces accompagnées d'un paiement bien au-dessus du tarif. Un plaisantin ou un cinglé ? Certains textes sont en latin, d'autres semblent copiés dans des ouvrages vieux de plusieurs siècles. Mais tous prédisent le retour d'un fléau venu du fond des âges...

Liens avec commentaires du livre

dimanche 4 novembre 2007

Un jour sur terre








© Gaumont Distribution
Galerie complète sur
AlloCiné

J'ai vu le film "Un jour sur terre" hier soir. Pendant tout le film, pas un humain en vue, ça fait des vacances. Un miracle de la vie. Mais pendant tout le film, il est présent en filigrane, ce satané bipède. Parce qu'il complique rudement les choses avec le réchauffement climatique et son idéologie de la croissance à tout va.
Ce film est extraordinaire et déchirant à la fois. Fantastique parce que les images sont à couper le souffle, parce que la vie est là, sous nos yeux, dans sa luxuriante beauté. C'est la magie du cinéma, car on pourra faire tous les voyages qu'on veut, jamais on ne verra cela. Mais on ne peut pas tout à fait se relâcher dans ce voyage, car durant tout le film on sait que tout cela est en danger et cette pensée me décape le ventre comme à la chaux vive.
Quiconque a en plein coeur cette hypothèse de James Lovelock, que la terre, Gaia, est un immense être vivant, quiconque a de l'empathie pour tout ce qui souffre sur cette planète, quiconque a le corps serré à la vue de ces ours blancs qui nagent jusqu'à l'épuisement, ces éléphants qui parcourent des milliers de kms à la recherche d'un point d'eau ne peut rester insensible. Après, on peut toujours regarder cela comme un spectacle, comme un beau reportage avec ses belles images. Mais à la fin du film, j'étais cependant fier d'être écologiste et membre des Verts. Oui le message du film est que demain il faudra changer notre regard sur la nature, modifier nos comportements de vie et arrêter de parler de croissance et de "pouvoir d'achat"
Ici, dans nos pyrénées, on pourrait commencer par regarder nos ours autrement. Parce qu'il est exotique de se préoccuper et de s'attendrir sur le sort de la baleine à bosse, de l'ours blanc et de l'éléphant d'Afrique. Mais on a fort à faire avec nos ours qui tombent depuis des décennies sous les balles, le poison, la bagnole et le reste.

samedi 3 novembre 2007

ZINKA OSTATÜA

Ostiral oroz zabalik / Ouvert tous les vendredis

AZAROA / NOVEMBRE


2 – Ostirala / Vendredi
Kontzertûa / Concert : VARLIN, etc...
Organisé par Belagile-k antolatürik

17 – Neskenegüna / Samedi
Antzerkia / Théâtre : « Debrü ixila »
Eüskaraz emanik, Tokia antzerki taldearen eskûtik.
Adaptation en euskara de Sacré Silence, œuvre de Philippe Dorin.
Soinü saltzale batek mündüa kurritzen dü jenteari eskeiniz entzün nahi düan ehotsa : hasperena, zurrumurru, klik eta klak, etabar … zernahi entzünaraz lio bena behazale güti dü eta egün batez kürütxatzen dü gizaki bitxi bat… Haur eta heltüentako ¨

24 – Neskenegüna / Samedi Kontzertüa / Concert

Kontzertüa / Concert
ZAHAR ROCK BAND
2 h de rock de 50 ans d’âge, diront-ils !!! - Basabürüko rock zaharra, erran dezagün !!!

Berantago / A venir

Abentüaren 15an Neskenegüna / Samedi 15 Décembre.
Gomeet Antzerkia - Théâtre en euskara “Gomeet”.
Lizeoan, lagün hoberenak ziren. Gero baxoa üken züen eta bakotxak bere bidea hartü züan... Hamar urte berantago kümitü batek berriz alkarretaraziko dütü, bena 10 urtez ez dea hainbat gaüza kanbiatzen ?

Abentüaren 24an astelehena / Lundi 24 décembre.
Egüberri gaüa - Soirée de Noël ¨

jeudi 1 novembre 2007

Ikastola

En janvier, notre fils ira à l’école. Plus précisément à l’Ikastola.
Pourquoi va-t-on mettre notre fils à l’ikastola ? Premièrement parce qu’il nous semble essentiel que notre fils apprenne la langue et la culture du pays où il vit, le Pays-Basque.
Pourtant, ni moi, ni Gilda ni personne dans la famille nous ne parlons l’Euskara. Et alors ?
C’est comme une famille qui arrive dans un pays étranger et ils mettent leur fils à l’école du pays. Il n’y a rien de plus naturel. Moi c’est pareil. Un jour, j’avais environ 20 ans, j’ai découvert le Pays-Basque alors que j’y étais né et que j’y vivais depuis 20 ans. C’est un truc absolument incongru. A l’école, on parlait de François 1er, Henri IV, Moncul II, et je ne sais qui et le Pays-Basque n’existait pas. La langue basque était une antiquité qu’on avait foutu dans une cave. Quoi qu’il en soit, je suis tombé des nues, c’est-à-dire, au fond de la cave dans laquelle je suis tombé sur le joyaux euskara. J’ai débarqué, je suis arrivé en Terra Incognita. Dans ma tête j’étais bien. Psychologiquement, ça ne m’a jamais gêné d’être monolingue francophone. Mais culturellement, politiquement, plus rien n’était pareil. Je ne vivais plus en France. La France ne voulait pas dire grand-chose déjà avant, mais alors du coup ça ne voulait plus rien dire. Surtout « être français ». Mais chez moi « être basque » ne voulait pas dire grand chose non plus. Comme j’ai dit en préambule de ce blog, la seule chose dont je sois sûr, c’est d’être xiberotar, humain et vivant. Et oui, rien n’est simple en ce bas monde.
Mais soyons clair, nous ne mettrons pas notre fils à l’Ikastola pour régler nos problèmes personnels avec l’impérialisme français qui traîne ses vieilles guêtres dans les recoins du monde jusque dans les îles du pacifiques, ni avec l’impérialisme Etasunien. Nous ne mettrons pas notre fils à l’Ikastola pour rattraper un quelconque retard culturel individuel ni familial, ni pour que notre fils participe à la construction d’Euskal-Herri. Nous mettrons notre fils à l’ikastola parce qu’il nous semble essentiel que notre fils apprenne la langue et la culture du pays où il vit, le Pays-Basque, parce qu’on aime l’euskara cette vieille et belle langue, parce qu’on aime la culture basque, parce qu’on aime l’aitzina pika, parce qu’on aime tout ce qui fait l’authenticité et la vérité de ce pays, point, c’est pas plus con que ça.
Franchement, on aurait dû mettre Jolan à l’école de Moncayolle. C’était le plus logique. Quand je suis allé occuper l’école de Moncayolle, menacée par une suppression de poste, j’ai dit à Mr le Maire : « Je suis solidaire avec vous, mais il me faudra faire un choix. Et pour l’instant ce qui se profile c’est que nous allons mettre notre fils à l’ikastola parce qu’on doit peser ce qui est le mieux pour notre fils ». Le jour où l’Etat français comprendra enfin qu’il faut mettre l’euskara partout au Pays-Basque, dans toute la société et qu’enfin l’euskara soit la langue officielle à côté du français, là, on verra. C’est pas compliqué bordel ! Et là, si nous ne sommes pas trop vieux, si nous avons encore des enfants en âge d’aller à l’école, nous réviserons notre position. Et nous inscrirons notre enfant dans l’école du village où naturellement il apprendra la langue du Pays où il vit. C’est-pas-plus-con-que-ça, nom d'un chien !
Bref rappel, si je n’arrive pas à me considérer « Basque » dans ma chair ni dans mon âme, j’ai un principe très simple : En France, on ne parle pas l’espagnol, en Espagne on ne parle pas le français comme langue officielle… C’est pas plus con que ça. La langue Basque, c’est comme l’ours des pyrénées, le Desman, la chapelle de l’hôpital St Blaise et celle de St Engrâce, ça fait partie du patrimoine, ça fait partie de notre vie et d’une réalité qu’il faut densifier.
Juste pour finir, je ne préjuge pas du parcours scolaire de notre fils. Notre volonté est qu’il aille à l’Ikastola ; peut-être le destin, qui a parfois son mot à dire avec son lot d’incertitude, aura quelque chose à rajouter. Entre la volonté et le destin, les vies se glissent et ouvrent les chemins qu’elle peuvent.

mardi 30 octobre 2007

Fin de contrat

Ça vient de sortir. Question BD, j’ai pas tellement évolué, je lie les mêmes BD que celles que je lisais dans mon enfance et adolescence. Je suis un grand enfant. C’est comme pour le cinoche. Si je vais de temps en temps voir des films d’auteur, en même temps, je viens d’acheter l’intégrale des films de Star Trek en DVD. Chasser le naturel, il revient au galop, je suis un enfant des années 80, les années qu’on dit perdues, en matière de culture et de politique. Les BD "d’auteur", ça ne m’a jamais trop motivé, pas plus que les BD dites "branchées", ou celles qui en font des tonnes question graphisme, pour épater la galerie.
Jérome K Jérôme Bloche c’est super. D’abord le dessin, limpide en ligne claire avec des couleurs pastel très douces et une lisibilité à toutes épreuves. Les décors de Paris sont magnifiques. Et puis les scénarios sont toujours chouettes, bien étudiés, bien documentés et avec une bonne dose d’humour.
Jérôme Bloche est un détective privé un peu marrant « qui voudrait ressembler à Humphrey Bogart et qui ressemble à Mr Hulot » comme j’ai lu sur un site internet et c’est un fan de littérature policière.. Un genre de Columbo à la française. C’est un anti-héros, c’est-à-dire qu’il déteste les armes à feu, il est maladroit, il n’arrive pas à avoir son permis de conduire et chevauche un solex. Il a une copine hôtesse de l’air qui est tout le temps en vadrouille, un copain curé, et un autre, épicier arabe et des voisines hautes en couleurs.
C’est une série semi-réaliste et contrairement à la tradition des BD Franco-belge, le héros a une copine, il couche avec, il a une vie privée et on sait où il habite.
Dernièrement comme j’entendais beaucoup parle de Lanfeust, comme d’une BD dite « dans le coup », j’ai feuilleté quelques pages dans une librairie. Déjà, rien que le graphisme, j’ai fermé aussitôt. J’aime pas trop ces découpages explosés dans lesquels on ne trouve pas la narration et dans lesquelles aucun personnage ne se détache, ni aucune histoire d’ailleurs. Vive la ligne claire, rendez moi mon Bloche !

Jérôme K. Jérôme Bloche « Fin de contrat » collection Repérages – éditions Dupuis.

lundi 22 octobre 2007

Lettre à l'éléphant


La lettre à l’éléphant. Romain Gary


Appel à souscription.

Dans la « Lettre à l’éléphant », parue en Mars 1968 dans le Figaro Littéraire, Romain Gary dit avec force et de manière pressante à quel point sont liés dans cette société technicienne les droits de l’être humain et le droit à la vie de ce grand mammifère.
Aujourd’hui, plus que jamais, ce cri doit nous toucher et nous faire réfléchir, nous, Pyrénéens, au comportement que nous avons envers l’Ours et d’autres animaux qui semblent parfois superflus à l’ère des téléphones portables et des ordinateurs.
« Dans un monde entièrement fait pour l’Homme, il se pourrait bien qu’il n’y eût pas non plus place pour l’Homme ». Si la « Lettre à l’éléphant » ne résonne pas en nous et ne nous pousse pas à réagir dans l’émerveillement et l’Amour, nous risquons fort de nous perdre corps et âme.
L’association « Le Grand Chardon-Astobelarra » publie ce texte de Romain Gary en édition bilingue Euskara-Français.
A chaque lecteur ou lectrice de savoir s’il ou elle veut aider l’association en participant à la souscription de ce livre magnifiquement illustré par Laure Gomez, une jeune et talentueuse illustratrice Souletine.
La Lettre à l’éléphant sera le premier ouvrage d’une collection que nous espérons riche et longue.

Pour souscrire envoyer votre Nom, Prénom, Adresse, Courriel :

8 euros l’unité + 1 euro de frais de port
Pour adhèrer à l’association vous versez 5 euros de plus
Le chèque ne sera déposé en banque qu’après la parution, fin 2007.

règlement par chèque à l’ordre de Le Grand Chardon-Astobelarra adresser à :

Le Grand Chardon Astobelarra
Maison Pastou
F-64130 Moncayolle


Plus d'infos : http://astobelarra.hautetfort.com/ Tel : 05 59 28 32 81

samedi 20 octobre 2007

Sicko

Quand je regarde les films de Michael Moore, des fois, je suis un peu gêné de cette étrange jubilation que je ressens de voir l’oncle Sam en prendre plein la tronche. Cette fois-ci, c’était encore le cas. L’excellent réalisateur a mis le paquet pour démontrer l’absurdité du système d’assurance maladie des Etasuniens. Le pays où l’on gère les problèmes de santé des hommes et des femmes comme on gère les problèmes de joints de culasse qui pètent, de tambours de machines à laver qui ne fonctionnent plus. Avec son humour habituel Moore raconte, dans Le Monde : « Les Etats-Unis sont le seul pays du monde avoir une couverture sociale universelle, le seul où les compagnies d’assurances reçoivent de l’argent public. Leur but n’est pas de soigner les gens, mais de maximaliser les profits. »
Pour affirmer son propos, Moore va dans plusieurs pays, le Canada, l’Angleterre, la France. Pour la France, évidemment, il regarde les choses avec beaucoup de hauteur. Personne ne lui a parlé des gens bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle (CMU) parfois refusés par des médecins. Et puis désolé mais en France, les médecins sont une race à part (supérieure), la seule corporation dans le monde qui se permet de prendre les gens 1 h en retard sans avoir besoin de s’excuser ni de s’expliquer. De plus la France devrait aujourd’hui adopter des mesures prophylactiques pour attaquer les causes même des maladies, notamment en arrêtant de prôner la croissance qui bousille la planète et ses habitants.
A noter aussi le rapport annuel de Médecins du Monde qui dénonce le climat de terreur qui écarte les sans-papiers de ses centres. Bon en fait il y aurait beaucoup à dire, mais on comprend qu’il a choisi volontaire de grossir le trait pour mieux faire sa démonstration. Comme me disait un copain : « il fallait faire simple pour que les Etatsuniens comprennent » (sic).
Vers la fin du film, il va jusqu’à Guantanamo, l’enclave américaine, là où sont détenus les prisonniers soupçonnés des attentats du 11 septembre. Accompagné de pompiers volontaires victimes du 11 septembre (obligé de se payer des médicaments qui coûtent des fortunes et privés de soins qu’ils ne peuvent pas se payer aux USA) il gueule dans un mégaphone vers un mirador pour demander et exiger à être soigné à l’hôpital de Guantanamo. Oui, car selon les dirigeants américains, les prisonniers de Guantanamo sont super bien traités, ils bénéficient de services de pointe et patati patata. Enfin, la propagande habituelle des dirigeants Etasuniens.
Le clou du spectacle, c’est lorsque l’équipe rejoint l’île de Cuba. Là, on voit les victimes du 11 septembre être soignés gratuitement et être traitées comme des rois. Bon là, je me demande s’il n’en fait pas un peu trop et si les caméras n’ont pas joué un rôle prépondérant dans les événements.
Allez ! Ne boudons pas notre plaisir, s’il faut en passer par-là pour que les ricains reviennent à plus de modestie, je prends.

Synopsis


Le système de santé américain est en plein marasme.
Car non seulement 47 millions de citoyens n'ont aucune couverture médicale, mais des millions d'autres, pourtant bénéficiaires d'une mutuelle, se heurtent systématiquement aux lourdeurs administratives du système.
Au terme d'une enquête sans concession sur le système de santé dans son propre pays, Michael Moore nous offre un tour d'horizon des dispositifs existants au Canada, en Grande-Bretagne et en France, où les citoyens sont soignés gratuitement.